Invité dans un forum par les journalistes sportifs congolais, l’ancien président de la Fédération de football, Constant Omari revient sur la nécessité de revoir les textes qui régissent le football de la RD Congo.
De notre correspondant en RD Congo,
Il était silencieux depuis sa démission de la présidence de la Fédération congolaise de football (FECOFA) au mois de juin dernier. Constant Omari sort enfin de son hibernation. L'ancien vice-président de la CAF a ainsi donné son avis après la décision de l'instance africaine de reporter l'Assemblée générale de la FECOFA en juillet 2022.
«La seule réforme des statuts ne suffira pas. Je rappelle que j'avais déclaré dans mon interview sur Canal + que les choses devaient changer à tous les niveaux. Afin de nous permettre de nous adapter aux nouvelles réalités du football tel que pratiqué aujourd'hui avec ses exigences», soutient-il, dans un forum avec les journalistes congolais. Pour Constant Omari, le développement du football congolais dépend donc en grande partie, de la construction des infrastructures : «Le défaut d’infrastructures dans notre pays va influer sur le développement de notre sport en général. Partout en Afrique, les différents gouvernements construisent des infrastructures sportives», fait-il remarquer.
L'ancien président de la FECOFA a indiqué avant sa démission, avoir déjà déclenché le processus de révision des textes. Et de commun accord avec la FIFA : «Les statuts ne sont jamais statiques. Ils sont dynamiques car devant s'adapter aux différents environnements. Depuis presque deux années toutes nos ligues avaient reçu une note circulaire de la FECOFA. Celle-ci leur demandant de proposer les différents amendements à nos statuts en prévision de leur révision. Au début de l'année passée, nous avions convenu de commun accord avec la FIFA de démarrer des réformes profondes au sein de la FECOFA», rappelle ainsi Constant Omari. Et de poursuivre : «La FIFA avait déjà envoyé un canevas de travail et la FECOFA attendait la confirmation de son arrivée. Avant mon départ, j'ai demandé et obtenu du Comité exécutif la mise sur pied d'une commission de réforme.»
Il est vrai qu'avant sa démission de la présidence de la FECOFA, Constant Omari avait mis en place une commission de réforme des textes de l’instance congolaise. Avec à sa tête, le financier de la fédération, Roger Bondembe. Cette commission était composée de 12 membres parmi lesquels les anciens internationaux, Chris Shabani Nonda et Santos Mutubile.
Mais à la surprise générale, quelques jours seulement, via une notification portant sa signature, Constant Omari avait en effet nommé deux nouveaux membres. Tout en abrogeant toutes les dispositions antérieures y compris donc la nomination des 12 premiers membres. Cette commission ne comptait plus que deux membres et les travaux n'ont jamais été lancés. Une erreur ? Visiblement non. Puisqu'à ce jour, rien n'a été fait pour y remédier. Le président intérimaire de la FECOFA, Donatien Tshimanga, n'a cependant jamais voulu réagir sur ce sujet. Et cette réforme des textes est depuis restée lettre morte.
Jonathan MASIALA