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Football-César Manzoki : «Pourquoi j’ai opté pour la Centrafrique après avoir porté le maillot de la RDC»

Ancien international congolais, César Manzoki a décidé de changer de nationalité sportive. L'ancien joueur de l'AS V. Club a choisi de défendre les couleurs de la République Centrafricaine, pays avec lequel il a disputé les deux premières journées des qualifications de la CAN 2023. Dans une interview accordée à Sport News Africa, l'attaquant du club ougandais de Vipers SC revient sur les raisons de son choix.

De notre correspondant en RD Congo

César Manzoki
César Manzoki

Sport News Africa : César Manzoki, vous portez le maillot de la République centrafricaine après avoir défendu celui de la RDC. Pourquoi ce changement ?

César Manzoki : C'est un choix sportif. J'ai regardé pas mal des paramètres… Je ne suis pas le premier footballeur à avoir fait le choix de changer de nationalité sportive. Il est vrai que j'aime la RDC, pays dont j'ai une fois porté le maillot chez les A' mais j'ai opté pour la RCA pour des raisons sportives que j'assume.

Ne craigniez-vous pas de ne jamais être appelé en équipe A de la RDC ?

Non, ce n'est pas cela. Je sais que la fédération est professionnelle et que les joueurs performants en club seront appelés en équipe nationale A. Et là où je suis en Ouganda, mes performances parlent à ma place. Je suis meilleur buteur de mon championnat avec 18 buts et 9 passes décisives. C'est énorme et ça a dû m'aider à être accepté en Centrafrique.

Pourquoi la Centrafrique et non un autre pays ?

Déjà il y a des racines familiales. Je suis lié à ce pays du côté de la grand-mère de ma mère. Il fallait aussi voir où je pouvais bien m'adapter avec mon style de jeu. Tout ça a été réfléchi, ce n'est pas une décision prise à la hâte. Et sincèrement je ne regrette pas mon choix. Je suis fier d'avoir pris cette décision car ça m'aide à m'épanouir sur le plan sportif et je suis content.

Comment se passe votre intégration dans la sélection centrafricaine ?

Ça se passe très bien et je suis comme à la maison. Depuis ma première convocation, je suis bien intégré. Il y a une bonne ambiance et une solidarité dans le groupe. Nous avons cette envie d'aller de l'avant et de se soutenir. C'est ce je j'apprécie le plus.

«Il y a des offres qui sont sur la table, c'est à moi de choisir si je veux rester en Ouganda ou partir.»

Vous avez joué les deux premiers matches de la Centrafrique en qualifications de la CAN 2023. Vous avez été remplaçant au premier match contre l'Angola (1-2) et titulaire au deuxième, contre le Ghana (1-1). Manifestement le sélectionneur, Raul Savoy, vous fait confiance déjà.
Il faut d'abord savoir pourquoi j'ai été remplaçant lors du premier match contre l'Angola. Je revenais d'une blessure au niveau de la tête. Normalement je devais me reposer mais j'ai joué la demi-finale de la Coupe nationale avec mon club. Arrivé en Angola, j'ai été testé positif au Covid-19. J'étais en quarantaine jusqu'à une heure avant le match. J'ai reçu le dernier résultat négatif une heure seulement avant le match. Comme je l'ai dit, le coach me fait confiance comme il fait confiance aux autres joueurs. Il m'a demandé si je pouvais jouer et je lui ai dit que oui. C'est comme ça que j'ai été retenu dans le groupe pour le premier match. Pour le deuxième match contre le grand Ghana nous avions eu assez de temps pour travailler et le résultat était là. Ce n'était pas un match facile mais nous avions tout donné pour avoir les trois points mais ça n'a pas été possible, nous avons quand-même eu un point.

Quel est votre objectif avec la Centrafrique ?

D'abord réussir à nous qualifier à la CAN 2023 et pourquoi pas un jour avoir une médaille. Il est possible de rêver. Nous avons le temps de travailler pour aller plus loin. Nous sommes en train de rêver et essayons de mettre la barre très haut. Je crois que nous allons y arriver.

Un point sur six possibles : la suite des qualifications ne risque-t-elle pas d’être compliquée pour la RCA ?

Non, nous restons positifs. Déjà il faut savoir que ce n'est pas facile de se relever après être tombés. Nous sommes tombés face à l'Angola lors de la première journée. Une défaite difficile parce que nous menions jusqu'à la 75ème minute et suite à quelques erreurs nous avons perdu le match. Malgré cela nous avons réussi à nous relever face au Ghana à la maison même si ce n'était pas avec une victoire mais nous avons quand-même réussi à ne pas perdre. Maintenant nous aurons une double confrontation très importante contre Madagascar au mois de septembre. Nous allons tout donner pour gagner à l'extérieur afin de nous mettre en confiance pour le match retour à domicile. Cela va nous permettre d'être en bonne position pour la qualification. Pour le moment tout est jouable, le groupe est serré. Les deux premiers ont quatre points et les deux derniers ont chacun un point. Donc tout reste ouvert.

Allez-vous poursuivre votre carrière en Ouganda où explorer d’autres championnats ?

Il y a des offres qui sont sur la table, c'est à moi de choisir si je veux rester ou partir. Le choix que j'ai opéré avec mon agent a été réussi et aujourd'hui il y a plusieurs opportunités qui se présentent sur le continent, je suis très content.

Masiala JONATHAN

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