Né à Lagos où il a grandi avant de s’exiler en Nouvelle-Zélande pour continuer ses études, Israel Adesanya est aujourd’hui une des plus grandes figures de l’UFC, la plus importante organisation de MMA du monde. Voici cinq choses à savoir sur le Stylebender, un combattant et un showman hors pair.
Le légendaire Mike Tyson, plus jeune champion du monde de boxe chez les poids lourds, expliquait un jour qu’il fallait avoir faim et passer par de grands moments de galère pour être redoutable sur le ring. Dans l’octogone où presque tous les coups sont permis, on pourrait penser la même chose. Mais Israel Adesanya casse, lui, ces codes. Né à Lagos au Nigéria le 22 juillet 1989, le combattant est issu d’un milieu aisé. Il est fils d’un comptable renommé au Nigeria et d’une infirmière. Durant son adolescence, il est envoyé en Nouvelle-Zélande pour rejoindre sa sœur et continuer ses études.
Intimidé par certains jeunes au lycée, il décide de se mettre au muay-thaï, après avoir regardé le célèbre film Ong Bag. Le virus des arts martiaux ne le quittent plus. Il commence ainsi une carrière professionnelle au Kick Boxing où il atteint rapidement les sommets en réussissant 32 succès d’affilée sans revers. En 75 oppositions, il ne subit que cinq revers dont un seul KO de la part de sa bête noire le Brésilien Alex Pereira.
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— Israel Adesanya (@stylebender) June 29, 2022
En MMA, Israel Adesanaya connait la même réussite qu’en Kick-Boxing. Le Nigérian de 32 ans est invaincu dans la catégorie des poids moyens à l’UFC dont il détient la ceinture. Il a remporté samedi nuit son 22e combat. Si sur ses derniers combats, il s’est montré un peu passif au grand dam des amateurs, il a tout de même signé dans sa carrière une dizaine de K-O retentissants. The Stylebender a remis en jeu sa ceinture à cinq reprises et à chaque fois il est rentré avec. Son unique revers en MMA est contre le Polonais Jan Błachowicz quand il a tenté en mars 2021 de décrocher la ceinture des mi-lourds, une catégorie de poids au-dessus de la sienne.
A l’UFC, trois Africains détiennent des ceintures de champions du monde. Israel Adesanya (poids moyens), Kamaru Usman (mi-lourds) et Francis Ngannou (lourds). Beaucoup de fans aimeraient voir les deux premiers, tous des Nigérians, s’affronter dans l’octogone. Une possibilité que les deux champions ont pour le moment écartée. Du moins, ils ont mis une condition pas facile à accepter. «Il faut un cachet de 100 millions pour nous faire signer» disent-ils tous les deux. Pour le moment, c’est encore très loin de leurs émoluments sur une saison. En 2021, Adesanya était le 3e combattant MMA le mieux de la planète avec 1,08 million dollars (920.000 euros) derrière Conor McGregor (4,15 millions d’euros) et Kamaru Usman (1,17 million d'euro).
That @Stylebender jab is hitting with pinpoint accuracy 🎯 #UFC276 pic.twitter.com/wQANTGQG7J
— UFC (@ufc) July 3, 2022
Israel Adesanya n’est pas qu’un donneur de coups poing ou de pied. Le Nigérian est un grand provocateur. Le roi du trashtalking dans le MMA. Ses punchlines sont aussi dévastateurs. En plus d’être un très bon danseur et un acrobate patenté, il n’hésite pas à chambrer ses adversaires en plein combat. Mais en dehors de l’octogone, The Stylebender se définit comme quelqu’un de bien rangé. Qui a la tête sur les épaules grâce à son éducation. «Vous ne me verrez pas sur TMZ en train de faire des trucs dingues car j’ai les bonnes personnes autour de moi, un cercle très restreint de personnes qui me gardent les pieds sur terre, qui tiennent vraiment à moi, qui m’aiment et veulent le meilleur pour moi comme je veux le meilleur pour eux. Je ne suis pas un saint, j'ai mes défauts, mais j’apprends de mes erreurs au contraire d’autres personnes. Et je ne les répète pas» confiait-il avant son combat contre Robert Whittaker en février dernier.
Another successful title defense added to his collection 🏆
[ @Stylebender | #UFC276 #AndStill ] pic.twitter.com/hziKesCrOT
— UFC (@ufc) July 3, 2022
C’est suffisamment rare pour être souligné. Israel Adesanya a reçu des félicitations de l’agence américaine antidopage (USADA) pour avoir passé 50 tests successifs cleans. Pourtant en 2020, après sa victoire phénoménale contre Paulo Costa, certains avaient accusé le Nigérian d’utiliser des stéroïdes à cause de la forme de son pectoral. «Je ne suis pas de ces gens qui se sentent faibles et qui ont besoin d’une béquille. Quand l’USADA est arrivée, beaucoup de gens sont tombés, pas moi. Celui qui prouvera que je prends ces produits, je lui donne 3 millions dollars» se justifiait-il.
