Sans entraîneur depuis le départ du Tunisien Khaled Ben Yahia en juin dernier, le MC Alger n’a toujours pas trouvé son successeur, alors que les noms défilent depuis plusieurs semaines. La situation devrait toutefois se débloquer rapidement.
Il est parfois beaucoup plus facile de virer un entraîneur que de dénicher son remplaçant. Le Mouloudia Club d’Alger, qui s’était séparé du Tunisien Khaled Ben Yahia après une décevante huitième place en championnat, n’a toujours pas trouvé l’oiseau rare, alors que les entraînements, assurés par le préparateur physique, ont repris. Le MC Alger, dont le dernier titre de champion remonte à 2010, a exploré plusieurs pistes, et selon les informations de Sport News Africa, l’une d’elles devrait aboutir rapidement.
Il s’agirait d’un entraîneur européen. Une hypothèse à manipuler avec les précautions d’usage, tellement les nombreuses rumeurs n’ayant finalement abouti à aucune concrétisation se sont multipliées ces derniers temps. La direction du club de la capitale souhaite embaucher un technicien parlant français, doté d’une bonne expérience sur le continent africain, à un niveau de rémunération tournant autour de 20 000 euros par mois, hors primes et avantages.
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Dussuyer pas intéressé
Dans les derniers jours de juin, le président du MC Alger, Mohamed Hakim Redjem, semblait avoir jeté son dévolu sur le Français Denis Lavagne, libre depuis son récent départ de l’USM Alger. Mais au sein du Mouloudia, le profil de l’ex sélectionneur du Cameroun ne faisait pas l’unanimité, et pas seulement parce qu’il entraînait récemment le rival local du Doyen. Lavagne est doté d’une forte personnalité et ne tolère aucune interférence des dirigeants dans ses choix sportifs, une limite que certains ont parfois du mal à ne pas franchir.
Et le Français a également la réputation de ne pas transiger sur ses droits et le respect de ses contrats. Limogé par l’USMA, il avait, comme le droit l’y autorise, saisi la FIFA pour exiger le paiement de l’intégralité de ses salaires, et l’instance lui a donné raison. « Lavagne est un mec droit. Pour lui, un contrat doit être respecté, et au MC Alger, ils savent très bien que s’ils le renvoient en cours de saison, il exigera qu’on lui paye ce qu’on lui doit, ce qui est quelque part logique », explique un agent.
La rumeur Kebaier
Si Lavagne pourrait rebondir au Maroc, les décideurs algérois ont établi certains contacts avec des entraîneurs libres, mais également reçu plusieurs CV. Les noms des français Laurent Banide et Patrice Beaumelle ont circulé avec insistance. Mais le premier serait plutôt proche d’un retour à Monaco, alors que le second, qui dirige le stage des footballeurs français au chômage, ne serait plus en haut de la liste. Il pourrait d’ailleurs prendre la direction de l’Egypte, afin de devenir le sélectionneur de la sélection nationale des moins de 23 ans. Des agents ont tenté d’approcher Michel Dussuyer, libre depuis son départ du Bénin en décembre, mais celui-ci a décidé de prendre le temps de la réflexion, et n’est de toute façon pas intéressé par la perspective d’entraîner un club.
Parmi les autres noms qui ont circulé, ceux des Bosniens Faruk Hadzibegic et Mecha Bazdarevic, et plus récemment celui de l’ancien sélectionneur tunisien Mondher Kebaier, puisque le Tunisien semble être à la mode en ce moment en Algérie. « Dans tout ce qui se dit et s’écrit, on ne sait plus trop si c’est le club qui prend des contacts avec des entraîneurs, ou si ce sont des agents qui proposent des noms et s’arrangent pour que cela fuite dans la presse. C’est de bonne guerre », sourit un proche du club. Alors que la JS Kabylie, la JS Saoura, le CR Belouizdad et l’ES Sétif ont trouvé un entraîneur, respectivement le Belge José Riga, les Tunisiens Nassif Bayaoui et Nabil Kouki et l’Egyptien Hossam El Badry, le MC Alger aimerait rapidement boucler ce dossier essentiel, et enfin passer aux choses sérieuses.
Alexis BILLEBAULT