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Handball-CAN (F)-Congo : quand l’avenir se bâtit dans la douleur

Survol du récent Trophy Challenge, bonne prestation de dames au Mondial 2021... À quelques heures des débuts de la sélection congolaise à la CAN féminine séniors qui se joue à Dakar, au Sénégal, le handball congolais semble se porter à merveille. Une progression réalisée au forceps.

Les Diables rouges du Congo de handball avec leur staff
Les Diables rouges du Congo de handball avec leur staff

À Bamako comme à Brazzaville, les cœurs battent déjà au rythme du temps à quelque 24 heures de cette explication entre Maliennes et Congolaises. Ce sera le deuxième match de la CAN féminine de handball (12 heures GMT) après le derby du Maghreb (Tunisie-Maroc) qui se jouera deux heures plus tôt, ce mercredi 9 novembre à Dakar, au Sénégal, hôte du tournoi.

Côté congolais, l’optimisme est dans tous les esprits. « Ce sont des guerrières, ce sont nos amazones. Nous comptons sur elles. » Ainsi parlait récemment Yann Ayessa Ndinga Yengué, à la veille du voyage des Diables rouges pour Dakar. L’optimisme du président de la Fédération congolaise de handball (FECOHAND) n'est pas béat. Tant son pays vient d’occuper toutes les premières places au Challenge Trophy cadets et juniors de la Zone 4 (Afrique centrale), qui s’est joué du 18 au 22  octobre à Brazzaville. «Ce n’est pas surprenant. Nous nous attendions à ce résultat, car nous voyions déjà en nos enfants la motivation et l’envie non seulement de faire de bonnes choses, mais aussi de montrer qu’au Congo, les handballeurs existent», se félicite Ayessa Ndinga.

La sensation au Mondial espagnol

Une performance qui n’est pas sans rappeler la bonne prestation des Diables rouges dames au 25e Championnat du monde de handball féminin de décembre dernier en Espagne. Grâce à leur victoire sur la Tunisie au dernier match de la phase des groupes, elles accédaient au deuxième tour d’une Coupe du monde. Une grande première pour l’équipe nationale congolaise.

Absentes depuis plus de dix ans au Mondial féminin, les Diables rouges ont renoué avec l’événement planétaire suite à leur quatrième place en CAN en juin 2021 au Cameroun. À cette époque, le handball congolais se remettait des restrictions liées à la Covid-19 et d’une longue crise de leadership au sein de la FECOHAND.

Et il a fallu pour les Congolais allier célérité et efficience lors de la préparation. « La Coupe du monde, c’est pour bientôt, on peut prendre le mois de juillet et trois semaines mais, avant le championnat des clubs vainqueurs, on peut faire un stage local au moins pour la détection  des joueurs », promettait Younes Tatby, sélectionneur national.

À l’épreuve des moyens

Mais à côté de ces réussites, il y a eu bien des flops. Parmi les échecs, la non-participation des Diables rouges hommes à la CAN séniors en juillet dernier en Égypte. Faute d’approbation du ministère des Sports.

« Pour les raisons techniques liées à la préparation de ces Diables rouges (…) qui ne garantissent pas une prestation élogieuse, il ne serait pas souhaitable de les engager à cette compétition continentale de haut niveau »,  prévenait Hugues Ngouelondelé, ministre des Sports, dans une lettre adressée à la FECOHAND.

S’il peut être excessif de parler d’abandon par le ministère, la FECOHAND a éprouvé et continue d’éprouver toutes les peines du monde à mener ses activités. « Il n’y a pas que la FECOHAND qui en souffre. Beaucoup de fédérations au Congo souffrent d’un manque criard de moyens. Ces moyens sont d’ordre financier et matériel. Il nous a fallu beaucoup d’imagination pour mobiliser les partenaires. Mais il y a d’autres qui nous ferment leurs portes », déplore encore Ayessa Ndinga.

S’agissant du ministère, « il fait au mieux ce qu’il a à faire ». « Mais nous savons également que la période est difficile (crise économique, NDLR). Ce qu’il faut demander au ministère, c’est de collaborer davantage avec les fédérations. Nous devons vraiment travailler de manière étroite. Que le ministère fasse confiance aux fédérations. Ou encore, le ministère peut procéder par des audits et des contrôles des fédérations. Il dispose de tous les moyens pour auditer toutes ses fédérations », propose encore le patron de la FECOHAND.

En dépit de ces flops, ce sont des Diables rouges dames, créditées de moult exploits et épaulées par dix internationales dont l’intraitable Joséphine Nkou, qui s’apprêtent à se mesurer avec leurs homologues. De quoi succomber à la tentation de leur attribuer le statut de favorites. Toutefois, si le Mali est un adversaire prenable, des cadors se dresseront assurément sur la piste des protégées de Younès Tatby. Parmi ces adversaires redoutables, l’Angola.

En mode résilience

Le sélectionneur en est conscient. « Le Congo n’est pas favori. Ce sont plutôt des équipes telles que l’Angola qui sont favorites. L’Angola est au haut niveau depuis 14 ans. Une équipe qui s’entraîne en Serbie, en Croatie, en Macédoine. C’est ça une équipe favorite. Mais pas le Congo. C’est vrai qu’on a fait de bons résultats dernièrement (4e place lors de la récente CAN au Cameroun, Ndlr). On est passé au deuxième tour. Mais on ne peut pas dire qu’on est favori. Nous serions favoris si nous nous entrainions régulièrement. On avait quatre stages au programme. Deux sont annulés. Il nous en reste un dernier, alors que les autres équipes sont à quatre stages», nuançait récemment le technicien marocain.

Mais nonobstant ces difficultés et quoi qu’il advienne lors de cette CAN sénégalaise, rien pour l’instant ne semble ébranler la volonté des dirigeants congolais d’écrire l’histoire et bâtir en mode résilience, l’avenir de leur handball.

John Ndinga-NGOMA

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