Pour sa première à ce Mondial 2022, le Cameroun fait face à la Suisse ce jeudi. Les Lions indomptables n’ont plus gagné en Coupe du monde depuis 2002 lors du succès 1-0 contre l’Arabie saoudite. Mais ce n’est pas pour autant que les hommes de Rigobert Song avancent en victimes résignées.
La Suisse a de quoi faire peur. Première de son groupe lors des éliminatoires du Mondial 2022 devant l'Italie éliminée, la Nati se présente au Qatar avec un bilan impressionnant de 5 victoires et 3 nuls en qualification. Et c’est cette équipe que le Cameroun affronte ce jeudi 24 novembre, à l’occasion de la première journée dans le groupe G du tournoi qui se déroule au Qatar. La rencontre est prévue dans l’antre du stade de 40.000 places d’Al Janoub à 10 heures GMT.
La Suisse est en effet une équipe difficile à battre. La France en sait quelque chose. Si les champions du monde en titre n’ont pas pu passer les huitièmes de finale de l’Euro 2020, c’est à cause de Breel Embolo et ses coéquipiers (3-3, 4-5 tab). Les forces des Helvètes ? Un milieu expérimenté qui transpire la sérénité, une défense qui peut s’avérer être un véritable mur de Berlin, des attaquants aussi dangereux les uns que les autres, et des gardiens de qualité. Mauvaise nouvelle pour les Camerounais ; les Suisses semblent connaître leur jeu. «Nous savons que le Cameroun est une bonne équipe, plus forte en attaque qu’en défense», prévient le milieu suisse Remo Freuler. Mais gare à l’excès de confiance.
Vaincre la Suisse sonne donc comme une équation difficile. Surtout au regard des quatre matchs amicaux disputés par le Cameroun, avant le voyage qatari. Après deux défaites et deux nuls, les performances des Lions Indomptables peinent à convaincre de nombreux observateurs sur leur capacité à atteindre les objectifs fixés. Le Cameroun a en effet l’ambition d’atteindre les demi-finales, voire de remporter le trophée. Si la Suisse part favori sur le papier, les quintuples champions d’Afrique misent sur les réalités du terrain pour fausser les pronostics. La victoire de l’Arabie Saoudite sur l’Argentine (1-2) ou encore celle du Japon sur l’Allemagne (1-2) en sont des exemples palpables.
«La Suisse est une très belle équipe qui a de bons joueurs. Nous avons pris le temps de l’étudier. Nous savons comment l’affronter et nous espérons que nos forces vont nous permettre de profiter de leurs faiblesses», a déclaré le sélectionneur camerounais ce mercredi en conférence de presse. Pour lui, il n’y a pas de favoris : «Tous les pays savent où ils vont, mais nul ne sait où il va s’arrêter. Nous allons nous affronter sur le terrain et c’est uniquement sur le terrain qu’on verra qui est favori et qui ne l’est pas. L’objectif pour nous, c’est de faire la meilleure performance possible. Nous n’avons aucun doute sur ce que nous visons».
Pourtant, la Suisse est l’adversaire idéal pour démarrer le Mondial dans un groupe où la Serbie et le Brésil promettent d’être plus coriaces encore. Heureusement, Rigobert Song ne manque pas d’options avec un groupe où certaines individualités émergent. Notamment le gardien André Onana qui est sur un nuage avec l’Inter Milan en ce début de saison. Au milieu, la palette technique de Zambo Anguissa sera un atout, de même que le sens du but de Choupo-Moting en attaque. Ces trois joueurs ont un grand rôle à jouer et ils le savent. A eux de savoir mettre leur potentiel au service d’un groupe qui rêve de faire mieux que la génération dorée de 1990 qui atteignait les quarts de finale du tournoi après avoir désillusionné la grande Argentine de Diego Maradona, lors du match d’ouverture (1-0).
Les hommes de Rigobert Song doivent surtout mettre fin à sept d’affilée en Coupe du monde et à une disette de 20 ans sans succès.
Kigoum WANDJI