Plusieurs jours après l’élimination du Cameroun au premier tour de la Coupe du monde en cours, l'avenir de Rigobert Song sur le banc des Lions Indomptables est remis en question.
Rigobert Song restera-t-il sélectionneur des Lions indomptables ? Son avenir à la tête de l’encadrement technique de la sélection du Cameroun fait couler beaucoup d’encre. Il n’a pas atteint l’objectif à lui assigner à la la Coupe du monde qui se tient au Qatar (20 novembre – 18 décembre 2022).
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o lui avait en effet confié la mission de conduire les Lions Indomptables jusqu’à la finale du tournoi. Soit un total de 7 matchs à jouer à Doha. Mais la réalité du terrain a été implacable : les coéquipiers d’André Onana sont sortis au premier tour après une défaite, un nul et une victoire. Depuis, des voix s’élèvent pour réclamer la démission du sélectionneur. Mais ils devront s’en mordre les doigts.
En effet, d’après les bruits qui fuitent au sein du staff technique de la sélection camerounaise, l’avenir de Rigobert Song n’est pas menacé. Au contraire, le technicien de 46 ans est bien parti pour rester. «Démissionner n’a jamais été une option pour le sélectionneur Rigobert Song, murmure une source ayant requis l’anonymat au sein de la Tanière. Il a été nommé par le président de la Fédération qui est le seul à pouvoir le relever de ses fonctions».
Samuel Eto’o pourrait-il se résoudre à virer Rigobert Song ? Là encore, l’option n’est pas envisageable, apprend-on. «Aux dernières nouvelles, poursuit notre source, le sélectionneur continue d’avoir la confiance du président de la Fécafoot. Il a signé un contrat de deux ans et il a bien l’intention de le poursuivre jusqu’à son terme». «L’avenir de Rigobert Song n’est pas menacé puisqu’il dépend de la seule volonté du président de la Fécafoot qui a jusqu’ici démontré que Song fait partie de son projet de naturalisation du banc de touche. La preuve, l’affaire de l’exclusion d’André Onana n’a pas jeté un froid entre Samuel Eto’o et Rigobert Song. C’est dire que leur collaboration a encore de beaux jours devant ell», soutient Christian Tchapmi, journaliste réputé proche de l’entourage du patron de la Fécafoot.
Apôtre du collectif et de la détermination, Rigobert Song est un entraîneur dont les compétences sont régulièrement remises en question dans son pays. Le technicien avait les armes pour amener le Cameroun en huitièmes de finale de ce Mondial. Mais son manque d’expérience et ses mauvais choix tactiques lui ont coûté des points dans un groupe pourtant abordable.
A chacun de ses trois matchs, Song a utilisé un onze-entrant différent. Et c’est finalement face au Brésil que l’entraîneur a trouvé la bonne formule en alignant pour la première fois la paire défensive Christopher Wooh – Enzo Ebossé et le duo offensif Choupo-Moting – Vincent Aboubakar. C’est d’ailleurs le dernier cité qui inscrit le but victorieux en fin de match, faisant du Cameroun la première nation africaine à avoir vaincu le Brésil à un Mondial. Si Song peut respirer aujourd’hui, c’est en partie grâce à ce succès qui a (presque) fait oublier l’élimination. Et même l’affaire André Onana. Mais pour combien de temps encore ?