Les cas de dopage ne cessent d'augmenter au Kenya. Au moins 55 athlètes ont été épinglés ces derniers mois. Mais l’Etat kényan n’est ni de près ni de loin mêlé à cette affaire, estime le président de World Athletics, Sébastien Coe.
Sébastien Coe a choisi le Kenya pour sa première tournée internationale de 2023. Depuis quelques mois, le dopage sévit dans ce pays d’Afrique de l’est pourtant réputé pour ses coureurs de fond. Le pays d’Eliud Kipchoge est dans liste rouge de World Athletics. Dix-sept athlètes kényans ont échoué aux tests antidopage en 2022, tandis qu'un total de 55 sont actuellement suspendus. Contrairement à la Russie qui a été suspendue pour dopage, le Kenya ne risque rien. Sébastien Coe explique : « Nous avons adopté une approche différente vis-à-vis du Kenya par rapport à celle que nous avons adoptée avec la Russie car il s'agissait de deux cas différents. L'affaire contre la Russie concernait des dissimulations planifiées au niveau des autorités de l'État, mais rien n'indique que ce soit le cas au Kenya. En fait, c'est plutôt l'inverse », a déclaré Coe lors d'une conférence de presse conjointe à Nairobi.
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Le patron de l’athlétisme mondial salue même le travail remarquable de l’Etat Kényan contre le dopage. « Le fait que toutes ces agences soient alignées et prêtes à travailler aux côtés de World Athletics et de l'Athletic Integrity Unit est une déclaration très, très importante». Les autorités kényanes ont en effet promis de dépenser 24 millions d'euros sur cinq ans pour financer la lutte contre le dopage avec recrutement d'agents supplémentaires, augmentation du nombre de tests et renforcement des programmes d'éducation et de sensibilisation des sportifs. «Plutôt que de se cacher de ces sinistres statistiques, plutôt que de se mettre la tête dans le sable comme l'autruche proverbiale, nous avons accepté le défi. Nous avons convenu que nous avions un problème et nous nous sommes préparés à la manière d'affronter ce problème», martèle le ministre des Sports du Kenya, Abadu Namwamba.
