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Idriss Diallo, 365 pas à la tête de la FIF

23 avril 2022-23 avril 2023. Cela fait un an (365 jours) que Idriss Diallo préside aux destinées de la Fédération Ivoirienne de Football. L'occasion pour SNA de faire un bilan de cette première année de son mandat.

De notre correspondant en Côte d'Ivoire,

Le Bilan de Idriss Diallo à la tête du football de la Côte d'Ivoire épluché après 365 jours de gestion

Le 23 avril 2022, Idriss Diallo a été élu à la tête de la Fédération ivoirienne de football. L'actuel patron de la FIF a été plébiscité donc depuis une année. « Il est difficile de faire un bilan après quelques mois», ne cesse-t-il de clamer, quand on lui parle de sa première année à la tête de l'instance de la Côte d'Ivoire.

Les acquis de la 1ère année

Il est indéniable que le football a repris dans toutes les divisions après un arrêt dû au Covid. Et à la normalisation surtout pour le foot de jeunes. Les championnats de Districts et Régional, en Division amateur, ont de nouveau redémarré en Côte d'Ivoire. Les subventions ont augmentées comme promis durant la campagne électorale en 2022 passant de 106.707 à 152.440 euros en Ligue 1, de 38.109 à 76.220 euros en Ligue 2. Mais de 22.865 à 45.731 euros en D3, de 3.810 à 15.243 euros pour le foot féminin. Le nombre de club a augmenté, passant de 14 à 16 en Ligue 1, de 24 à 26 en Ligue 2 et de 38 à 40 en D3.

Autre avancée importante, qui avait été à la base la mise sur pied d'un comité de normalisation dirigé pendant une année par Mariam Dao Gabala, la confiance de la FIFA. La Côte d'Ivoire a renoué avec la FIFA qui lui octroie de nouveau son aide. Des sponsors qui avaient plié bagages sont de retour notamment plusieurs entreprises privées et des sociétés de l'Etat de Côte d'Ivoire.

Le président de la Fédération avait promis travailler avec tout le monde. Cela est vérifiable avec des membres de camps adverses qui ont rejoint soit le comité exécutif. Soit des commissions au sein de la faîtière. C'est le cas de Koffi Jean-Jacques ( Shadrack FC), proche de Drogba, et Adama Nabi ( JAC Zuénoula), proche de Sory Diabaté, pour ne citer que ces deux. Même si ce ne sont pas les têtes qu'Idriss Diallo visait, au moins c'est fait pour donner un aperçu de son slogan «Rassembler pour développer» dans le football en Côte d'Ivoire.

Plusieurs actions, pas forcément d'envergure mais significatives, ont été posées dans le sens de l'amélioration des conditions des footballeurs. Le Smig a été fixé à 243 euros en Ligue 1 et à 182 euros en Ligue 2. Pour la D3 masculine et la première division de football féminin, des primes de transport de 3 euros ont été instaurées. Pour permettre à certaines sélections d’avoir un cadre idéal pour les regroupements, le centre technique national de football de Bingerville, appelé Clairefontaine ivoirien, a été remis sur pied. Mais, il n'est encore guère aux normes pour une sélection du calibre des Éléphants de la Côte d'Ivoire. Le Parc des Sports de Treichville, deuxième Stade de la ville d'Abidjan en dehors des deux de la CAN, est en train d'être retapé pour que le Stade Champroux (plus de 150 matches par saison) soit ménagé.

Tout n'est pas toutefois réluisant

Malgré une certaine embellie, certains problèmes de fond demeurent. Il faudra peu- être plus qu'une année pour s'en défaire. Les échecs avec les U23, la sélection locale au CHAN et les U16 à Montaigu récemment viennent ternir le bilan sportif de cette première année. Sans compter la non-participation aux prochains JO de Paris déjà actée en Côte d'Ivoire.

Les licences pour les clubs amateurs, toujours indésirables en ce qui concerne les prises de décisions, ont flambé de 100% dans bien de cas. Elles sont passés de 1,5 euros a 15 euros par joueur. Pareil pour toutes les autres. Les engagements pour disputer le championnat sont passés de 76 à 152 euros.

Bref, ces augmentations font énormément jaser. «La situation des clubs amateurs est désespérée. Depuis un an, rien n'a changé dans notre quotidien. Après une dizaine d'années sans jouer véritablement nous nous attendions à avoir une bouée de sauvegarde avec le nouveau Comité exécutif de la FIF mais les licences ont été augmentées et les douze Ligues n'ont toujours pas de subventions comme promis en campagne en 2022. Certains d'entre nous , faute de moyens, ont abandonné leur clubs et leurs joueurs», se désole Laurent Konan Kouakou, qui dresse un sombre tableau des conditions des clubs amateurs.

Les subventions ne sont pas payées à temps alors qu'elles sont divisées en mensualités de 15.243 euros par exemple pour la Ligue 1 en Côte d'Ivoire. Plusieurs clubs s'agacent aussi d'être ponctionnés comme Songon FC. «Pour les subventions et droits télé, on ne sait plus où donner de la tête. Il était dit qu'elles devaient arriver le 25 du mois ou le 6 du mois en cours je ne sais plus trop. Mais là, souvent elles sont payées le 25 du mois suivant. Il y a des clubs même qui cumulent des chèques à la trésorerie de la Fédération», explique Doré William, dirigeant de LYS Sassandra.

La subvention pour les groupements d'intérêt (médecins, arbitres, entraîneurs, association de footballeurs, anciens joueurs) était de 22.865 euros annuels promis en campagne. Mais, en AG, elle est passée à 15 243 euros. Sur cette manne, seulement 7621 euros ont été payés à chacun de ces groupements en une année à ce jour.

La Commission centrale des arbitres est devenue la plaie béante de la gestion de Idriss Diallo. Tous les "camps" surtout le sien s'en plaint à longueur de journée. Et c'est pire dans le sprint final de la Ligue 2 et de la D3.

Mieux, la CCA et l'Amicale des arbitres de football de Côte d'Ivoire (Amafci) sont à couteaux tirés sur plusieurs aspects qui nécessitent l'arbitrage de la FIFA. La relocalisation des équipes de Ligue 1 qui passe par la réfection des Stades de leurs localités n'est pas effective pourtant elle est inscrite dans le cahier de charges des clubs de l'élite. «Je rends grâce à Dieu. Évidemment tout n'est pas parfait mais j'essaie de faire avancer les choses et je continuerai de faire de mon mieux. Le parcours sportif est important même si le parcours organisationnel est fondamental pour structurer le sportif. Nous allons travailler à tout ça pour pouvoir, au bout de quatre ans de mandat, laisser le meilleur au football ivoirien», s'est prononcé Idriss Diallo au micro de SNA.

La CAN 2023 à domicile et la qualification pour le Mondial 2026 reste les plus gros objectifs sportifs du président de la Fédération Ivoirienne de Football.

Sanh SEVERIN

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