Pouvez-vous parler du centre de formation PRECIS à nos lecteurs?
Le Centre de formation de football PRECIS est un centre de formation qui est basé aujourd’hui à Bonoua plus précisément à Assé. Auparavant, nous étions à a l’école de Police à Abidjan. Mais depuis que cette pelouse doit servir de terrain d’entraînement pour la prochaine CAN nous avons élu domicile à Bonoua. C’est une académie de sport et études. Nous avons un dortoir qui est en construction. L’Académie reçoit des enfants de 9 à 12 ans. La formation dure 3 à 4 ans. Passées ces années de formation, nous recevons la visite des agents et des détecteurs. A 15 ans les pensionnaires sont déjà en partance pour intégrer les clubs. Ceux qui ont du talent et de la chance sont détectés par les clubs des pays développés.
D’où tirez-vous les moyens pour financer la construction du centre ?
Le financement du centre se fait sur fonds propres. C’est un sacrifice que je fais sur moi-même. Nous avons pour ambition de construire la grande académie dans le centre du pays. Pour ce projet, nous disposons de 3 hectares de terrain. Après le centre de Assé, nous mettrons le cap sur le grand centre pour la construction d’une autre académie. Et pour financer ce projet, nous aurons besoin du soutien des partenaires et des entreprises pour y arriver.
Les parents sont-ils satisfaits du centre?
La satisfaction est totale. La preuve, c’est que depuis que nous avons quitté l’école de police, beaucoup de parents ne cessent de nous demander quand est ce que nous ouvrons le dortoir. L’autre motif de satisfaction, c’est le voyage sur Yamoussoukro que nous avons organisé pour un tournoi de détection. Et cela a énormément plu aux parents qui étaient fiers de voir leurs enfants partir pour un tournoi de football.
L’exigence professionnelle est une obsession chez vous. Pourquoi ?
Je suis informaticien de profession et les nombreux voyages que j’ai effectués m’ont permis de voir ce qui se fait de mieux ailleurs. Cela me motive à tremper dans le professionnalisme. Cela s’impose à nous si nous voulons être une référence demain.
Que pouvez-vous dire aux parents pour votre mot de fin ?
Aux parents, je leur demanderai la patience. Ils attendent beaucoup du centre et de leurs enfants car ils ont investi dans la formation et cela demande du temps. Aux enfants, je leur dirai d’être courageux et travailleurs car ce sont eux qui doivent revenir aider leurs parents. Aux Ivoiriens, je dirai qu'il y a une académie qui est en train de faire son bonhomme de chemin. Bientôt il y aura une grande détection dans le 2e et 3e trimestre de l’année 2024. Chacun y aura sa chance.
Entretien réalisé par Sanh Séverin