Ce mercredi à Roland-Garros, Ons Jabeur sera en lice en quart de finale. A ce stade de la compétition pour la première fois de sa carrière dans le tournoi parisien, la Tunisienne veut se hisser dans le dernier carré pour continuer à rêver d'un premier tournoi du Grand Chelem remporté, mais aussi rendre à ses nombreux fans le soutien qu'ils lui envoient à chaque match. Pour cela, elle compte sur un physique enfin retrouvé après un début de saison marqué par les blessures.
Une première anomalie réparée, c'est ainsi que pourrait se résumer la qualification d'Ons Jabeur pour les quarts de finale de cette édition 2023 de Roland-Garros. En battant l'Américaine Bernarda Pera lundi, la Tunisienne s'est qualifié pour le premier quart de finale de son histoire à Roland-Garros. Ce qui fait qu'elle a désormais atteint au moins les quarts à tous les tournois du Grand Chelem. Un premier accomplissement pour l'actuelle numéro 7 mondiale, qui ne cachait pas sa satisfaction. « C'était le seul Grand Chelem qui manquait. Je suis très contente de la performance, de la façon dont j'ai joué, surtout en revenant après une blessure. Je prenais juste les matchs les uns après les autres, en essayant de me qualifier pour la deuxième semaine. Maintenant, je vais pousser plus pour les prochains matchs. J'espère mieux qu'un quart de finale ici à présent », a-t-elle confié en conférence de presse.
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Mais en face d'elle, pour une place en demi-finale, Ons Jabeur aura une adversaire coriace : Béatriz Haddad Maia. Actuelle 14ème au classement de la WTA, la Brésilienne fait forte impression depuis le début du tournoi par la puissance qu'elle dégage. Jabeur la définit d'ailleurs comme « une très bonne joueuse sur terre battue », mais entend d'abord se focaliser sur son jeu, plutôt que son adversaire. « Comme je l'ai fait au début du tournoi, je me concentrerai à 70 % sur moi-même, à 30 % sur l'adversaire d'un point de vue tactique. Vous savez, je m'attends à avoir des quarts de finale, des quarts de finale, encore des quarts de finale. Je vais essayer de puiser dans mon expérience pour atteindre les demi-finales et peut-être le titre », prévient-elle.
Avantage 2-0 face à Haddad Maia
Et la Tunisienne sait qu'elle partira avec les faveurs des pronostics et un petit avantage psychologique face à la Brésilienne. Les deux joueuses ont eu l'occasion de se rencontrer à deux reprises sur le circuit et à chaque fois c'est Ons Jabeur a pris le dessus, dont la dernière fois au mois d'avril à Stuttgart, déjà sur terre battue. Elle entend poursuivre sur sa lancée par rapport au début du tournoi et surtout rester fidèles à son identité de jeu. « Je vais beaucoup mieux qu'avant, que les premiers matchs. Je ne change pas mon jeu, car j'essaie d'être la même, tactiquement parlant. Si je dois jouer cinq coups en coup droit, alors j'essaie de tirer en revers, mais j'essaie de garder mon identité sur le court, parce que c'est très important pour moi », explique t-elle.
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Elle pourra également compter sur le soutien du public qui devrait être davantage derrière elle et ce grâce au contingent de Tunisiens présents dans la capitale française. « Il y a beaucoup de tunisiens qui vivent à Paris car c'est très proche de la Tunisie. Mais honnêtement, les Tunisiens sont partout. Aux États-Unis, même en Australie, quelques Tunisiens étaient présents dans la foule. J'étais contente d'avoir l'énergie, d'avoir le soutien des Tunisiens. Mais pas seulement eux, aussi le continent africain dans son ensemble. C'est pourquoi je travaille si dur, et même plus qu'avant, pour atteindre ce niveau », s'enthousiasme t-elle.
Eloigner le spectre des blessures
Longtemps handicapée par les blessures en début de saison, jusqu'à subir une intervention chirurgicale au niveau du genou en février, Ons Jabeur semble à présent avoir retrouvé toutes ses capacités. Après son élimination prématurée au 2ème tour de l'Open d'Australie, une période de doute et de frustration s'était installée. Mais la Tunisienne en a profité pour travailler sur l'aspect mental. « J'ai appris à accepter les choses, qu'elles soient bonnes ou mauvaises », confie t-elle. « Pour moi, être blessé faisait partie de mon parcours. J'ai beaucoup travaillé sur ma santé mentale et beaucoup travaillé sur la façon de gérer tout cela, parce que je crois qu'il y a beaucoup de blessures qui sont liées à notre gestion émotionnelle. J'essaie de gérer cela. La saison est encore longue, donc j'espère qu'il n'y aura plus de blessures et que je pourrai continuer sur une belle voie. »
Après avoir pris le soin de panser ses blessures, Ons Jabeur s'avance pour le premier quart de finale de sa carrière du côté de la Porte d'Auteuil. Un challenge pour la joueuse de 28 ans, qui courre derrière l'objectif qu'elle s'est fixé : « Gagner mon premier Grand Chelem. »
