Plusieurs sélections africaines ont changé ou vont changer de sélectionneur. Certaines nominations devraient être actées dans les prochains jours.
Entre la fin des qualifications pour la CAN en Côte d’Ivoire (13 janvier-11 février 2024), le 12 septembre 2023, et le début des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le 16 novembre prochain, il se sera passé pas mal de choses au sein de plusieurs sélections nationales africaines, et évidemment celles qui ne seront pas présentes en Côte d’Ivoire au début de l’année prochaine. Le Soudan a déjà tranché en ne conservant pas l’intérimaire marocain Youssef Fertout et en engageant James Kwesi Appiah, l’ancien coach des Black Stars. Le Zimbabwe, dont la suspension par la FIFA a pris fin en août dernier, a opté pour le Brésilien Baltemar Brito (71 ans) pour succéder au local Sunday Chidzambwa.
Ainsi, Younes Zerdouk (50 ans), qui avait succédé en février 2022 à Amir Abdou, dont il était l’adjoint, n’est plus le sélectionneur des Comores. Le Comité exécutif de la fédération insulaire a pris cette décision après l’élimination des Cœlacanthes lors des qualifications à la CAN ivoirienne par la Zambie, dans un groupe où figurait la Côte d’Ivoire, qualifiée d’office. Le successeur du Franco-marocain devrait être connu rapidement. L’Italien Stefano Cusin (54 ans), en fin de contrat le 30 septembre avec le Soudan du Sud, est très apprécié à Moroni. Le Transalpin, que la fédération sud-soudanais souhaite prolonger – son salaire est pris en charge par un sponsor des Emirats Arabes Unis - a été approché par les Comores, mais également par un club qatarien. Cependant, Cusin privilégie une sélection. D’autres techniciens, dont les Français Dominique Carlier et Jean-Marc Nobilo et le Croate Zdravko Logarusic, ancien sélectionneur du Soudan et du Zimbabwe, ont postulé.
Le Congo, éliminé de la CAN à la dernière minute par la Gambie (2-2) n’a pas conservé le Belge Paul Put, très critiqué à Brazzaville. Pour l’instant, aucun choix n’a été effectué, alors que le ministère des Sports plaide pour la nomination d’'un local, au contraire de la fédération, plus encline à opter un étranger, de préférence francophone. Selon certaines sources, l’instance s’est penchée sur le dossier du voisin congolais Florent Ibenge, ex sélectionneur des Léopards et actuellement sous contrat avec Al-Hilal (Soudan). Le Rwanda est également à la recherche d’un sélectionneur. Le Directeur Technique National français Gérard Buscher a assuré l’intérim lors du match contre le Sénégal (1-1) lors de la 6e journée des qualifications pour la CAN, mais sa mission devrait s’arrêter là. L’Ouganda, qui s’est séparée à l’amiable du Serbe Milutin Sredojevic après avoir été devancée par l’Algérie et la Tanzanie sur le chemin de la Côte d’Ivoire, cherche un nouveau technicien. L’Italien Paolo Negro a été approché, et d’autres pistes sont étudiées par la fédération, qui a reçu des dizaines de candidatures.
Au Niger, le Français Jean-Michel Cavalli est en fin de contrat. Le président de la fédération, le Colonel-major Hamidou Djibrilla, apprécie le Corse et souhaiterait que celui-ci prolonge. A Madagascar, l’intérim de Romuald Rakotondrabe devrait se poursuivre. Le Malgache, qui avait permis à la sélection de terminer à la 3e place du CHAN en Algérie, a remporté les Jeux des Îles de l’Océan Indien au début du mois de septembre et les Baréa ont accroché le Ghana (1-1) et l’Angola (0-0) lors des deux dernières journées des qualifications pour la CAN. Malgré les candidatures de plusieurs techniciens français, portugais et brésiliens, Rakotondrabe a toutes les chances de rester en place.
Plus au nord, la Libye est également à la recherche d’un sélectionneur. Le Portugais Toni Conceiçao, limogé par le Cameroun après la CAN 2022, a été sondé, mais ses exigences salariales et son souhait de venir avec de nombreux adjoints auraient refroidi les décideurs à Tripoli.
Alexis Billebault