Mis au placard par Kaba Diawara pour les deux rencontres amicales du Syli face à la Guinée-Bissau et le Gabon les 13 et 17 octobre 2023, l’international guinéen se retrouve au cœur d’une polémique. Le joueur d’Arouca (D1 Portugal) est accusé de rupture unilatérale de contrat par son agence SPOCS Consulting. Et on lui réclame presque 500 000 euros.
De notre correspondant en Guinée,
Décidément les ennuis s’accumulent pour Morlaye Sylla. Alors que son absence de la sélection de Kaba Diawara alimente les débats dans le milieu sportif guinéen, l’international guinéen se retrouve au cœur d’une polémique. Après avoir quitté librement Horoya AC durant l’intersaison 2022, le joueur s’est engagé avec SPOCS Consulting. Sous la coupe de la structure, Morlaye Sylla a posé ses valises à Arouca (D1 Portugal). Le début d’une nouvelle aventure pour le prodige guinéen. Les bonnes nouvelles se sont accumulées jusqu’à ce que les premiers sous ont commencé à tomber.
«La première convention signée entre le joueur et nous, n’a pas été respectée», lance d’entrée Mamadou Diallo, PDG de VISMA et représentant de SPOCS consulting. Selon le représentant de l’agence, les ennuis ont commencé lorsque Morlaye Sylla a reçu un chèque de 40 000 euros comme prime de signature, accompagné d’un salaire pour les trois saisons suivantes s’élevant à 195 000 euros.
L’international guinéen n’aurait pas respecté les clauses du contrat qui exigeait le versement d’une commission de 10 % au représentant de SPOCS, dont la première tranche s’élevait à 20 000 euros. «Quand l’argent est tombé, Morlaye Sylla et sa famille se sont rebellés. Ils ont refusé de payer notre commission de 23 000 euros. À notre grande surprise, Morlaye Sylla a envoyé 6 000 euros au lieu des 20 000 euros convenus pour la première tranche». Il poursuit : «Celle-ci disait qu’on devait percevoir 50% de la prime de signature. On a préféré laisser tomber. Ensuite, sur le montant annuel qu’on devait percevoir sur les 10% du contrat (soit 24 300 dollars en 3 ans), cet argent ne nous a pas été payé non plus».
Quelques mois plus tard, les choses ne se sont passées comme prévu. La collaboration a pris un sacré coup. Morlaye Sylla a glané du temps jeu au point de devenir un élément régulier du club. Mais en dehors, les soucis s’accumulent. Et la tension est montée d’un cran. Le représentant de SPOCS en Guinée accuse le joueur et son entourage de rupture unilatérale de contrat et du non-respect des engagements. «Le contrat de 2 ans qui est signé entre nous, doit tout simplement être respecté, et ce contrat n’est pas encore terminé. On veut qu’on respecte le contenu de notre engagement qui, malheureusement a été violé. On a tous les documents y afférents ».
La signature d’un contrat par Morlaye Sylla et une nouvelle structure a été la goutte de trop. L’agence reproche à l’international guinéen une rupture unilatérale de contrat, et l’accuse de s’être engagé avec ONE SOCCER AGENCY qui va désormais s’occuper de la gestion de sa carrière. Une violation du contrat qui les lie selon le représentant de SPOCS Consulting et PDG de VISMA (Valex Industry Sport Management).«Alors que nous avons essayé d’entrer en contact avec Morlaye pour respecter le contrat, à notre fort étonnement, on voit que le joueur a récemment signé un contrat avec une autre agence», dénonce Mamadou Diallo.
Du côté de l’entourage du joueur, on reste droit dans ses bottes. Le frère du joueur accuse le représentant de SPOCS de non-respect des engagements pris. «Il avait pris l’engagement d’envoyer le jeune frère du joueur en Europe et il ne l’a pas fait. Il a promis qu’Arouca sera un tremplin pour Morlaye, ça n’a pas été le cas», accuse Tidiane Sylla chez nos confrères d’Espace TV.
Face à la situation devenue toxique entre les différentes parties, Mamadou Diallo PDG de VISMA annonce avoir entrepris des démarches judiciaires contre Morlaye Sylla pour rupture unilatérale de contrat avec leur partenaire SPOCS. « Nous demandons une indemnisation de 500 000 dollars (471 mille euros) pour dommages et intérêts pour rupture unilatérale de contrat ». Il poursuit : «Nous avons les meilleurs avocats au monde. Nous avons entrepris des démarches avec nos conseils. Nous ne voulons pas nuire à la carrière du joueur. Si son entourage ne revient pas à de meilleurs sentiments, les avocats lui feront très mal et il risque de gâcher sa carrière» prévient Mamadou Diallo.
N’entrant pas totalement dans les plans de Kaba Diawara, Morlaye Sylla qui n’a pas été retenu par le sélectionneur dans le groupe Syli à quelques mois de la CAN, se retrouve mal en point. Reste à savoir quel sera l’issue de ce bras de fer qui risque de plomber une carrière qui peine à décoller.
Mamadou Gongorè DIALLO