Dans une mise au point publiée sur son compte Facebook, le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) Samuel Eto’o a levé le voile sur son engagement politique, à un an de l’élection présidentielle dans son pays.
Le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) Samuel Eto'o a publié une déclaration poignante en réponse aux récentes controverses entourant sa gestion et ses ambitions politiques. Dans cette mise au point, l’ancien capitaine et buteur des Lions Indomptables a exprimé sa gratitude envers ses nombreux supporters tout en clarifiant plusieurs points essentiels.
Un message de gratitude
Eto'o a débuté sa déclaration en remerciant chaleureusement ses amis et supporters pour leur soutien indéfectible. Il souligne leur rôle crucial en le défendant contre les mensonges, la diffamation et la mauvaise foi qui, selon lui, cherchent à ternir son image. « Que serai-je sans votre affection ? Je suis béni de compter mes amis par millions. Combien de légions êtes-vous pour faire rempart face à l’adversité qui me traque ? », a-t-il écrit, reconnaissant la force collective de ceux qui le soutiennent dans les moments difficiles qu’il traverse.
Une vie dédiée au football
Rappelant son engagement de longue date envers le football, Eto'o évoque également son parcours impressionnant depuis son enfance jusqu'à sa carrière actuelle de dirigeant sportif. Élu à la tête de la Fécafoot, il insisté sur son dévouement à améliorer le football camerounais, travaillant « vingt heures par jour » pour offrir à la jeunesse les opportunités qui ont manqué à sa génération. « J’ai donné le meilleur de moi-même […] C’est un sens donné à ma vie que de transmettre et servir mes cadets », a-t-il affirmé.
Clarification sur ses ambitions politiques
L'une des principales motivations de cette mise au point est de dissiper les rumeurs concernant ses intentions politiques. Dans ses écrits, Samuel Eto'o réaffirme son soutien au président Paul Biya (42 ans au pouvoir), qu'il avait soutenu lors des élections de 2018, tout en niant fermement toute ambition de se présenter à la présidence 2025 du Cameroun.
« Oui, en 2018, j’ai voté pour le président Paul Biya. Et je lui conserve mon soutien indéfectible. Je l’assume. Et non, je ne laisserai personne me priver de mes droits de citoyen. En ce qui me concerne, soyons clairs : la présidence de la Fécafoot n’est pas un tremplin pour accéder à la présidence de la République. Je le redis haut et fort : moi, Samuel Eto’o Fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun », martèle-t-il. Tout en soulignant que ces spéculations nuisent à sa famille, ses amis et son projet sportif : « Cette clarification me semble nécessaire pour que cesse cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Elle fait souffrir ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et fait peser une menace sur ma sécurité ».
Un appel à l'unité et à la grandeur
Ainsi, pour conclure, Eto'o lance un appel à la construction et au rêve collectif pour le Cameroun, exhortant chacun à donner le meilleur de lui-même où qu’il se trouve. « Rêvons grand pour notre "Continent", donnons le meilleur de nous-mêmes chacun à la place qui est la sienne. Redonnons au football camerounais toute sa grandeur », a-t-il écrit.
Cette mise au point intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de la Fécafoot, exacerbées par des conflits internes et des divergences avec le ministère des Sports. La déclaration d'Eto'o vise à première vue, à apaiser les inquiétudes et à recentrer l'attention sur les objectifs sportifs de la fédération, tout en affirmant sa détermination à poursuivre ses efforts pour le développement du football au Cameroun.
A.W.
