Marcela Sakobi va prendre part à ses deuxièmes Jeux Olympiques de suite à Paris. La boxeuse congolaise, éliminée dès le premier tour à Tokyo, espère faire beaucoup mieux à Paris. Dans cet entretien accordé à Sport News Africa, la pugiliste de 28 ans est revenue sur sa motivation et les conditions difficiles de préparation.
Sport News Africa : Marcela Sakobi, vous vous apprêtez à participer à vos deuxièmes Jeux Olympiques consécutifs, comment vous sentez-vous ?
Marcela Sakobi : Je suis très heureuse et très fière de moi. Je remercie ma fédération de m'avoir permis d'atteindre ce niveau.
À Tokyo, le résultat n'était pas fameux avec une élimination dès le premier tour. À Paris vous vous attendez à quoi ?
Je compte faire mieux à Paris. J'ai gagné en expérience et j'ai la volonté de gagner une médaille pour mon pays.
Vous avez certes la volonté mais est-ce que la préparation a été à la hauteur de vos attentes ?
Les conditions de préparation n'ont pas été bonnes. Je ne me suis pas entrainée sur un ring durant près d'un mois. J'ai manqué de matériel adapté pour mieux me préparer. C'était compliqué.
C'est vrai que le dernier mois de préparation a été compliqué mais avant cela vous avez participé à plusieurs compétitions sur le plan continental et vous avez passé un stage en Afrique du sud. Tout ça ne compte pas?
Si, tout ça compte mais c'est grâce à notre fédération que je remercie de m'avoir permis à prendre part à toutes ces compétitions. Pour le stage de Johannesburg, je remercie Junior Makabu qui nous a beaucoup aidé en organisant pour nous ce stage. C'est d'ailleurs grâce à ce stage que Brigitte a pu mieux se préparer pour arracher sa qualification à Bangkok. Tout ça c'est la fédération, mais le gouvernement ne nous a pas aidé à mieux nous préparer.
« La préparation a été compliquée à Kinshasa »
Justement à quel point ce stage en Afrique du sud a-t-il été important pour vous ?
Il a été très important car là-bas nous nous sommes très bien préparés avec tous les matériels; nous avions des vrais combats de sparring. Mais une fois rentré au pays, il n'y a rien eu de bon. J'aurai souhaité rester en Afrique du sud pour continuer la préparation mais ça n'a pas été le cas. la préparation a vraiment été compliquée à Kinshasa.
Qu'est-ce qui pourrait faire en sorte que vous fassiez un meilleur résultat à Paris ?
C'est d'abord l'expérience et la correction de ma boxe. J'ai changé ma boxe avec mon équipe technique. Aujourd'hui j'ai une boxe très variée. Je n'ai pas peur, je combat même avec les hommes ou les femmes qui sont dans des catégories supérieures. J'ai vraiment besoin de ramener une médaille au pays.
Entre 2023 et 2024 vous avez enregistré des très bons résultats avec notamment la reconquête de votre titre de Championne d'Afrique. Pensez-vous être à votre meilleur niveau?
Oui, je suis en forme mais j'ai besoin des encouragements de mon gouvernement, de ma fédération et de tout mon pays. Surtout financièrement. Ça me permettra d'avoir un mental fort.