En plein essor au Burkina Faso, le dodgeball est un sport collectif dans lequel les joueurs de chaque équipe tentent d’éliminer leurs adversaires, tout en évitant de se faire toucher eux-mêmes. Pour mieux découvrir cette nouvelle discipline et avoir une idée de ce qui se fait sur le terrain au pays des hommes intègres, Sport News Africa a rencontré Aminata Paré, présidente de l'association burkinabè de dodgeball.
Sport News Africa : Parlez-nous un peu de cette discipline, le dodgeball ?
Aminata Paré : Le dodgeball est une discipline sportive américaine d'origine africaine dans laquelle deux équipes de six joueurs se font face et tentent d'éliminer leurs adversaires, tout en évitant de se faire toucher eux-mêmes. Le sport est le plus souvent pratiqué de manière récréative selon des règles variables, sous l’appellation balle aux prisonniers ou ballon-chasseur. Le dodgeball se joue en deux fois 20 minutes avec une pause de cinq minutes.
À quel âge peut-on pratiquer le dodgeball ?
Aminata Paré : C'est un sport qui n'a pas de limite d'âge. À 80 ou 90 ans, on peut jouer au dodgeball. Ça permet à tout un chacun de créer l'esprit d'équipe.
Combien de clubs ou de pratiquants avez-vous actuellement ?
Aminata Paré : En ce moment, nous sommes, à trois clubs. C'est un sport qui est en pleine éclosion. Donc on essaie de faire la promotion pour motiver les gens à pratiquer la discipline et de créer des clubs. Beaucoup ne connaissent pas ce sport au Burkina. Du coup, il y a une petite résistance pour l'instant.
Qu'est-ce qui vous occupe actuellement ?
Nous sommes en train de chercher des stratégies pour bien former les membres de l'association surtout les membres de l'équipe technique. À l'issue de cela, on pourra miser sur la formation des clubs parce que c'est un sport à découvrir. On ne peut pas créer des clubs et dire d'aller chercher à se former. Actuellement, nous sommes toujours sur la formation.
La discipline est-elle reconnue par les autorités pour son implantation au Burkina ?
Au niveau des autorités, nous avons pensé à saisir des autorités compétentes. Nous avons déjà rempli les formalités des dossiers et actuellement nous sommes dans l'attente d'une suite favorable.
Disposez-vous déjà d'un terrain pour la pratique du dodgeball au Burkina ?
Oui, on a un lieu mais c'est seulement au niveau de Bobo-Dioulasso à l'université de Belle-ville qu'on a une autorisation d'utiliser leur plateau pour pouvoir faire les entraînements. En ce moment, on est dans les démarches pour pouvoir avoir un terrain adéquat pour la suite de la formation et l'éclosion de dodgeball.
Et à Ouagadougou, y a-t-il un lieu ?
Non, pas encore. On est dans les démarches également et ça sera pour bientôt.
Connaissez-vous d'autres pays de notre sous-région qui pratiquent le dodgeball ?
Il y a la Côte d'Ivoire qui le pratique depuis 4 ans. Je profite de votre média pour dire mes félicitations à la Fédération ivoirienne de dodgeball qui nous appuie.
Quels sont vos objectifs ?
Notre vision à long terme c'est de participer au Championnat d'Afrique des Nations de dodgeball (CAN) qui se tiendra probablement en octobre 2025 en Côte d'Ivoire.
Avez-vous un appel à lancer à tous ceux qui viennent de découvrir le dodgeball à travers cet entretien ?
Oui, il faut savoir que le dodgeball est un sport et tous les sports ont en commun, les bienfaits. Le dodgeball crée l'esprit de groupe, l'effort physique, favorise également la culture de la paix, la cohésion sociale à travers les valeurs qu'il inculque aux pratiquants.