A la suite de la performance décevante de l'Algérie au Mondial de handball 2025, où elle a terminé à la 30e place, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné une reconstruction complète de la discipline dans le pays.
L'échec cuisant de l’équipe nationale algérienne lors du Mondial de handball 2025 a mis en lumière les profondes lacunes qui affectent la discipline dans le pays. Avec une seule victoire en sept rencontres et une 30e place au classement final, cette participation a révélé les limites structurelles du handball algérien, autrefois une référence sur le continent africain.
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Face à cette situation alarmante, le président Abdelmadjid Tebboune a décidé de prendre les choses en main en ordonnant une refonte complète du handball national. Dans un communiqué officiel, la présidence a déclaré : « Concernant la situation des sports collectifs et du sport d'élite, le président de la République a ordonné la reconstruction du handball de manière scientifique correcte et moderne avec des experts, y compris des étrangers, confirmant la disponibilité de l'État au financement et à l'accompagnement, pour permettre au handball algérien de retrouver son lustre d'antan. »
Avant le début de la compétition, plusieurs joueurs avaient tenté d'alerter sur les conditions de leur préparation, en vain. Cette initiative de l'Etat pourrait donc marquer un tournant décisif pour le handball en Algérie, où les résultats récents témoignent d’un manque de compétitivité à l’échelle internationale. La désorganisation au sein de la Fédération algérienne de handball, aggravée par la démission récente de son président, montre l’urgence de revoir les bases du développement du handball dans le pays.
L’objectif ainsi affiché par le gouvernement est de moderniser la formation des joueurs et des entraîneurs, de structurer les clubs et de favoriser une approche basée sur les dernières avancées scientifiques en matière de préparation physique et tactique. Des experts internationaux pourraient être sollicités pour mettre en place un nouveau modèle de développement, inspiré des meilleures nations du handball mondial.
Si l’Algérie traverse une période de crise, le handball africain, dans son ensemble, cherche encore à s’imposer durablement sur la scène mondiale. L’Egypte et la Tunisie dans une moindre mesure restent les nations dominantes du continent, réussissant régulièrement à atteindre les phases avancées des grandes compétitions (L'Egypte a été éliminée sur le fil en quarts du dernier Mondial, ndlr). L’essor du handball africain dépendra donc de la capacité des autres pays, dont l’Algérie, à structurer leurs formations et à renforcer leur compétitivité face aux grandes nations européennes.
A l'heure où, au niveau mondial, le handball évolue vers une intensité de jeu toujours plus exigeante, avec une préparation athlétique et tactique de plus en plus pointue, si l’Algérie veut redevenir un acteur majeur, elle devra s’inspirer des meilleures pratiques internationales et investir massivement dans ses infrastructures, sa formation et son encadrement.
La volonté politique affichée par le président Tebboune représente une opportunité unique pour le handball algérien de retrouver sa place parmi les élites du sport africain et international. Reste à voir si cette promesse de renouveau sera suivie d’actions concrètes à la hauteur des ambitions affichées.