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Boxe : médaillé d'or aux Championnats d'Afrique, Jugurtha Ait-Bekka se confie

Le boxeur international algérien Jugurtha Ait-Bekka a évoqué pour Sport News Africa sa médaille d’Or remportée aux Championnats d'Afrique de boxe amateur 2022, il y a moins d’une semaine au Mozambique, et ses objectifs pour la suite de sa jeune et prometteuse carrière.

De notre correspondant en Algérie

Le boxeur international algérien Jugurtha Ait-Bekka
Le boxeur international algérien Jugurtha Ait-Bekka

Sport News Africa : Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs de Sport News Africa ?

Jugurtha Ait Bekka : Je m’appelle, Jugurtha Ait Bekka, j’ai 26 ans. Je suis un boxeur algérien dans la catégorie des moins de 67 kilogrammes. Double champion d’Afrique, j’ai remporté une médaille d’Or aux Jeux Africains et une autre médaille d’Or aux Jeux méditerranéens.

Vous avez été sacré champion d’Afrique chez les moins de 67 kg, il y a quelques jours au Mozambique. Comment avez-vous vécu ce moment ?

C’est toujours une bonne chose de remporter un nouveau titre. C’est un bon début pour enchainer avec mes autres objectifs. Je vais ensuite poursuivre avec d’autres compétitions internationales. Les Jeux Africains, les Championnats du monde avant d’arriver dans les meilleures conditions aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Pouvez-vous nous parler de vos combats lors de ces Championnats d’Afrique jusqu’à la finale contre le Camerounais Ngeumaleu Patrick ?

J’ai hérité du boxeur zambien Shaft Mwandwe en quarts de finale après le tirage au sort. J’ai remporté le combat (5-0). Cette première confrontation était difficile. C’est toujours compliqué de boxer dans un climat différent. En demi-finale, le boxeur égyptien Omar Elsayed n’est pas monté sur le ring. Je ne connais pas les raisons de son forfait. J’ai ensuite combattu le Camerounais Ngeumaleu Patrick. C’est un boxeur professionnel qui s’entraine en France. J’ai fait le maximum pour remporter ce duel. Avec l’expérience et l’aide de mes entraineurs, j’ai réussi à décrocher la médaille d’Or grâce à dieu. Hamdoulah.

Vous n’êtes pas le seul algérien à avoir remporté l’or durant cette compétition. L’Algérie a terminé première au classement par équipe. Comment expliquez-vous ce résultat ?

C’est le fruit d’un grand travail et de beaucoup d’efforts. La préparation des boxeurs a son lot de souffrance. On avait conscience de la responsabilité qui était la nôtre dans ces Championnats d'Afrique 2022. Avant de penser à ce genre de récompense collective, chaque boxeur se concentre sur sa mission individuellement. C’est une obligation. C’est de cette façon qu’un athlète peut honorer son pays, sa wilaya (arrondissement, ndlr), sa commune, sa famille. En décrochant une médaille. Nous avons tout donné.

Les entraineurs sont aussi à remercier. Ils nous ont mis en place un planning pour la préparation juste après le repos des Jeux Méditerranéens (25 juin 2022 – 5 juil. 2022). Nous étions quelque peu pris par le temps car les Championnats d'Afrique sont arrivés rapidement. Nous avons su nous préparer pour ce grand événement. Et c’est grâce à cela que nous avons décroché cette première place par équipe.

« Mon objectif principal est de me qualifier aux JO de Paris »

Comment avez-vous préparé ce rendez-vous ?

Nous avons passé huit mois à préparer les Jeux Méditerranéens. Les boxeurs ont ensuite rejoint leurs familles pour un temps de repos. Après ce rendez-vous important, la Fédération Algérienne de Boxe nous a convoqués pour un regroupement de 12 jours à Annaba (Ville de l’est algérien, ndlr) pour préparer les Championnats d'Afrique. Durant ce premier stage, les entraineurs ont choisi les athlètes qui prendront part à la compétition. Nous avons ensuite eu droit à un deuxième regroupement très compétitif. On s’est préparé sur l’ensemble des aspects ; physiquement et tactiquement. Nous avons eu un bon programme avec des sparring-partners de qualité.

Après votre médaille d’or aux Jeux Méditerranéens et aux Championnats d’Afrique, quels sont vos prochains objectifs ?

Mon objectif principal est de me qualifier aux Jeux olympiques de Paris. C’est dans ce but que je me prépare au quotidien. Les échéances à venir sont des étapes pour arriver prêt en 2024. C’est l’objectif de tous les athlètes et pas uniquement en Algérie.

La boxe algérienne a retrouvé des couleurs depuis quelques années. De bon augure à deux ans des JO de Paris. L’Algérie a-t-elle une chance de médaille dans votre discipline ?

Les Jeux olympiques, c’est le très haut niveau. Ce sont les meilleurs athlètes du monde qui prennent part à cette compétition. On croit en nos chances. On peut remporter des médailles comme c’est le cas d’autres nations mais il faut faire une énorme préparation pour y arriver. Il faudra faire beaucoup de sacrifices durant les deux prochaines années. L’athlète doit se tracer un objectif à atteindre et s’y tenir. On s’améliore au fur et à mesure des compétitions et des tournois. Il faudra rester compétitif.

Si Dieu le veut, on va essayer de faire le maximum sur le ring. Il faudra avoir beaucoup de confiance pour ce genre d’évènements. Les athlètes se préparent dur pour les JO et ça jouera à de petits détails.

Sur le plan personnel, comment vous préparez-vous pour les échéances internationales ?

Comme c’est le cas des athlètes de haut niveau, ma préparation ne s’arrête quasiment jamais. Je suis un boxeur de l’équipe nationale militaire, et je profite de l’occasion pour saluer mes coachs Brahim Bedjaoui et Sid Ahmed Merouane. Notre préparation est continue car nous avons des objectifs à moyen et long terme.

Les Champions d’Afrique ont décroché une prime de 10.000 dollars. Une belle récompense financière pour les boxeurs. Avez-vous d’autres sources de revenus en dehors des récompenses ? Un boxeur algérien peut-il vivre de son sport ?

Je ne peux parler au nom des autres, mais personnellement je suis salarié et j’ai un poste de travail. Les primes qu’on reçoit lors des compétitions sont une bonne chose pour nous. Nous avons aussi des primes du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Un dernier mot ?

Je tiens à remercier ma famille, mes entraineurs qui nous aident au quotidien. Ainsi que l’ensemble des gens qui nous encouragent. Je voudrais aussi saluer les gens de ma wilaya, Béjaia, et de Timezrit, ma commune.

Touabi Juba Arris

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