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CAN 2021 : Quatre belles histoires qui resteront dans les mémoires

Dans une compétition comme la CAN, il y a toujours de très belles histoires écrites. L’édition 2021 au Cameroun n’a pas dérogé à la règle. Entre l’aventure de Chaker Alhadur, défenseur des Comores, devenu gardien de but le temps de 90 minutes contre le pays organisateur, et la Rwandaise Salima Mukansanga, arbitre du match Zimbabwe-Guinée, il y a de quoi raconter aux enfants dans quelques années.

Salima Mukansanga arbitre Rwanda CAN 2021
Salima Mukansanga effectue le toss avant le coup d'envoi de Zimbabwe-Guinée

Chaker Alhadur, le gros coup de cœur de la CAN

C’est incontestablement la plus belle histoire de cette CAN 2021. Chaker Alhadur entre dans les annales de la compétition et pour toujours son aventure restera dans les mémoires. Et pourtant, il aurait pu repartir du Cameroun dans l’anonymat comme il y est venu. Mais le destin l’a mis en lumière et son nom a fait le tour du monde, le 24 janvier 2022. Arrière droit de l’AC Ajaccio, il n’avait disputé aucune minute du 1er tour avec les Comores. Son seul match dans une CAN, il le vivra comme gardien de but après que le Covid-19 a décimé l’effectif des Cœlacanthes. Alors qu’il n’a jamais été dans les cages auparavant, Chaker Alhadur multiplie les parades et maintient sa sélection en vie pendant longtemps contre le Cameroun de Vincent Aboubakar (8 buts) et Karl Toko Ekambi (5 buts), les deux meilleurs buteurs du tournoi. Le Comorien a d’ailleurs décidé de mettre aux enchères son maillot. Et la recette, Alhadur va les reverser à quatre associations caritatives.

Gabaski de l’ombre à la lumière

‘’The Sky is the limit for Gabaski’’. Il n’aura pas permis à l’Egypte de décrocher une 8e étoile mais il a montré que le ciel était sa seule limite. Formidable, infranchissable, un mur, un monstre, incroyable gardien, chacun y est allé pour qualifier les exploits de l’immense Gabaski. Ivoiriens et Camerounais le maudissent certainement toujours. Il a gagné le respect de son concurrent Edouard Mendy. Le meilleur gardien de la CAN a  tout simplement lâché : «Gabaski, je suis allé le voir à la fin et je lui ai dit que j’étais impressionné par son tournoi. Honnêtement pour moi il a été le meilleur du tournoi». Venant du meilleur gardien du monde en 2021 selon la FIFA, c’est un hommage grandiose. Méconnu du grand public jusqu’au 26 janvier, Mohamed Abou Gamal s’est fait un nom au Cameroun où il aurait pu ne disputer aucune minute.

Agé de 33 ans, il a toujours été barré depuis très longtemps par Mohamed El Shenawy dont il était la doublure dans cette CAN. Ce dernier était d’ailleurs le meilleur gardien du 1er tour et a réalisé quelques arrêts de grande classe avant de sortir sur blessure en 8e de finale contre la Côte d’Ivoire pour laisser la lumière à Gabaski. Dans l’ombre jusque-là, Abou Gamal attire les projecteurs à cet instant. Le gardien du Zamalek permet à l’Egypte de se qualifier en stoppant le tir au but d’Eric Bailly. La suite, on la connait. Excepté un penalty de Sofiane Boufal en quarts, le mur égyptien est infranchissable. Sa silhouette d’acteurs de films de Bollywood restera à jamais collée à la CAN 2021. Un perdant qui restera dans l’histoire.

Ismaila Sarr, l’histoire lui donne raison

Il a pleuré de chaudes à Franceville après l’élimination du Sénégal par le Cameroun à la CAN 2017 durant laquelle il était le plus jeune de la Tanière. Il était aussi de l’aventure en Egypte en 2019. Ismaila Sarr aurait pu rater la première étoile du Sénégal comme Krépin Diatta. Ç’aurait été cruel pour le natif de Saint-Louis qui est un cadre de l’équipe depuis cinq ans, malgré sa jeunesse. Blessé au genou deux mois avant la compétition, il a tout fait pour être au Cameroun.

Ismaila Sarr a forcé la main à Watford qui s’est embrouillé avec la Fédération sénégalaise de football et attiré en même temps la foudre de plusieurs fans sénégalais qui ont ainsi inondé les réseaux sociaux des Hornets, leur souhaitant la relégation en Championship. Speedy Iso rate le premier et ne revient à la compétition qu’en quarts. Comme un lion assoiffé, il marque dès son premier match contre la Guinée équatoriale et délivre une passe décisive face au Burkina Faso. Il fait à jamais partie des premiers Lions de la Téranga à décrocher l’étoile africaine pour le Sénégal. Il n'a pas raté le train de l'histoire.

Salima Mukansanga, l’étoile rwandaise

Le Rwanda n’a pris part qu’à une seule édition de Coupe d’Afrique des nations. Et il s’était arrêté dès le premier tour. Au Cameroun pourtant, le drapeau du Rwanda a flotté. Le sifflet Salima Mukansanga a, en effet, fait entrer son pays dans l’histoire de la CAN. A 33 ans, elle est devenue la première femme à arbitrer un match dans cette compétition. Avec son sourire qui restera une des plus belles images de cette aventure camerounaise, elle a tenu avec brio la rencontre Zimbabwe-Guinée (2-1), comptant pour la 3e et dernière journée de la poule B. «Ce fut de grands moments et j’espère que beaucoup de filles et de femmes vont profiter de ce moment pour venir vivre leur passion» a-t-elle confié à la fin de la rencontre.

Demba VARORE

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