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CAN 2023-RDC: Hérita Ilunga et Bakambu fracassent la FECOFA

Le limogeage annoncé d'Hector Cuper de la tête du staff technique des Léopards semble n'avoir pas apaisé les esprits en RDC après le début catastrophique aux éliminatoires de la CAN 2023. Outre la presse et le grand public, deux anciens internationaux congolais déplorent le manque d'organisation de la FECOFA qui est à la base de ces contre-performances.

Bakambu et Ilunga fracassent la Fecofa
Les Léopards dans la tourmente

La RD Congo connait les pires débuts de son histoire dans une campagne des éliminatoires tant de la CAN que de la Coupe du monde. Les Léopards ont enregistré deux défaites lors de leurs deux premières sortie face au Gabon à domicile (0-1) et au Soudan (2-1). Des résultats calamiteux qui n'ont pas laissé indifférent le ministre congolais des Sports, Serge Nkonde, qui a fait savoir au sélectionneur de l'équipe, l'argentin Hector Cuper, la décision prise par le gouvernement, celle de mettre fin à leur collaboration en lui envoyant un préavis de résiliation de contrat ce jeudi 9 septembre.

Couper Cuper ne suffit pas aux Congolais

La décision de limoger Hector Cuper a été bien accueillie par tous les Congolais. Mais cela n'a, pour autant, pas apaisé les cœurs de certains congolais. Ils veulent la tenue très rapide des élections à la FECOFA pour faire partir les actuels dirigeants qui, selon eux, sont les principaux responsables de cette débâcle. C'est le cas de Hérita Ilunga, ancien international congolais et président de l'Union des footballeurs du Congo. Il estime que Hector Cuper n'a été que l'arbre qui cache la forêt.

«Dans le football, le coach est le premier fusible à sauter. Mais là, je suis désolé c’est l’arbre qui cache la forêt. Il y a d’autres responsables et pas des moindres qui devraient subir le même sort ou avoir la dignité de s’en aller d’eux mêmes pour l’intérêt national» a-t-il écrit sur son compte Twitter. L'ancien stéphanois a poursuivi : «ces deux défaites en deux matchs sont très loin d’être anodines ! Il est temps chers messieurs de montrer votre amour pour l’avenir des Léopards et du football congolais. Laissez la place dès maintenant à d’autres idées ! »

Bakambu aussi s'en mêle

De son côté, Cédric Bakambu n’a pas retenu sa tristesse. Très réservé sur les questions de l'équipe nationale de la RDC depuis l'annonce de sa retraite internationale après la non qualification à la Coupe du monde 2022, l'attaquant de l'Olympique de Marseille (D1 France) a brisé son silence. Au-delà de la FECOFA, Bakambu demande la révision générale de l'organisation autour du football congolais. «Ça me fait mal de voir l'Etat de notre football. Notre pays mérite mieux. Rien ne sert de blâmer un tel, d'attribuer nos échecs à un bouc émissaire ici et là. C'est tout un système, toute une organisation que nous devons revoir. Nous pouvons changer les choses et redorer le blason de notre football. Encore faut-il vouloir le faire» a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Vivement les élections

Du côté de la presse sportive et de la majorité de l'opinion sportive congolaise, les élections sont vivement réclamées pour essayer de recadrer les choses. Pour l'analyste sportif Eddy Kanku Kadima, cette débâcle a été le fruit de l'impréparation de la FECOFA. «Les mauvais résultats que nous voyons aujourd'hui sont le résultat de la mauvaise gestion de Constant Omari depuis 18 ans. Il n'a rien laissé à la fédération comme organisation. Ceux qui sont là comme intérimaires, puisqu'ils sont déjà en fin de mandat, ne prévoient rien, ils n'ont aucun plan de préparation de l'équipe à présenter à l'Etat pour que tout soit fait à temps. Ils attendent toujours l'approche des matches ou des compétions pour faire les choses à la hâte» a-t-il déclaré.

Les élections étaient initialement prévues au mois de mai à la FECOFA, mais jusque-là l’assemblée modificative des statuts n’a toujours pas eu lieu. Concernant les éliminatoires de la CAN 2023, après avoir été absente de la CAN 2021, la RD Congo voit celle de 2023 commencer à s'éloigner. Dernier de leur groupe (0 point), à quatre longueurs des deux leaders du groupe, la Mauritanie et le Gabon, les Léopards devront absolument gagner leurs quatre derniers matches pour espérer se qualifier à la CAN ivoirienne.

Jonathan MASIALA

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