La recordwoman africaine des 100 m, la célèbre sprinteuse ivoirienne, Marie-Josée Ta Lou, se dit prête à faire flotter le drapeau ivoirien aux JO de Paris 2024. Sport News Africa l'a rencontrée à Abidjan, le 7 mars, veille de la journée mondiale de la femme.
De notre correspondant en Côte d’Ivoire,
Sport News Africa : Comment sentez-vous à quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024?Marie Josée Ta Lou : Je me sens bien. Je travaille tranquillement, sans pression. J'y vais petit à petit. Après, je vais monter en puissance, c'est clair.
Et votre préparation ?
Marie Josée Ta Lou : En ce moment précis, la préparation se passe bien. Je suis sur une bonne lancée avec le coach. Pour l'heure, c'est l'étape physique c'est-à-dire des exercices pour mon endurance. Nous ne sommes pas encore à la phase des vitesses sur 100 et 200 m. Tant qu'on ne ressent aucune gêne ou des pépins physiques, on ne peut que se réjouir. J'apprécie chaque instant.
Y-a-t-il des compétitions en guise de préparation en prélude aux JO?
Marie Josée Ta Lou : Oui, plusieurs d'ailleurs. Normalement, on aura une compétition de relais le 20 avril à Los Angeles, aux USA. Il y a également les Championnats du monde de relais aux Bahamas du 4 au 6 mai 2024. L'objectif à cette compétition, c'est de terminer dans le top 8, synonyme d'une qualification aux Jeux olympiques. Après, nous revenons à Abidjan le 8 juin 2024 pour un Meeting avec la Fédération ivoirienne d'athlétisme. Ensuite, nous allons nous envoler pour le Championnat d'Afrique d'Athlétisme prévu au Cameroun. Nous achèverons notre préparation en Europe.
Vous êtes actuellement la femme la plus rapide du continent africain. Avec les derniers records, n'est-ce pas une pression supplémentaire pour les futures joutes continentales?
Marie Josée Ta Lou : Non, pas du tout. J'ai vraiment donné le meilleur de moi-même pour les atteindre. D'ailleurs, je considère ces records comme une source de motivation parce que quand on se met la pression, cela nous empêche de performer. J'essaierai de battre de nouveaux records pour prouver que je suis toujours sur la bonne voie.
Paris 2024 sont-ils vos derniers JO ?
Marie Josée Ta Lou : Oui (rire). Dans toutes mes interviews récentes, je ne cesse de le répéter. J'ai signifié clairement que les JO de Paris 2024 seront les derniers mais on ne sait jamais. Si Dieu me donne encore la force, on verra. Sinon à 35 ans, il faut prendre la bonne décision surtout qu'on a une famille à entretenir. Quand c'est le moment de dire stop, on le fait aussi pour laisser la place aux jeunes.
Quel est votre objectif principal aux JO ?
Marie Josée Ta Lou : Je n'ai pas besoin de réfléchir. Tout de suite, j'ai la réponse en tête. A Paris, je vise la médaille d'or sans hésitation. J'ai fait des demi-finales déjà donc la prochaine étape, c'est clairement l'or.
Comment vivez-vous votre vie de couple ?
Marie Josée Ta Lou : Ma vie de couple se passe merveilleusement bien. Mon homme, depuis fin 2019, a toujours été à mes côtés. Il est d'une aide précieuse dans ma carrière. C'est en partie grâce à son soutien que je continue de battre records sur records. Se marier apporte la stabilité et cela se ressent sur les résultats quand on est une sportive de haut niveau.
Un mot à l'endroit de tous les Ivoiriens, vos premiers soutiens ?
Marie Josée Ta Lou : Nous leur disons d'avoir le même engouement que celui dont les Éléphants footballeurs ont bénéficié durant la CAN. Qu'ils prient pour nous et soient avec tous les athlètes ivoiriens qui seront à Paris 2024.
Réalisé par Sanh SEVERIN