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Amicaux-Maroc : les Lions de l’Atlas entre certitudes et interrogations avant le Mondial

Walid Regragui semble avoir redonné du contenu au jeu des Lions de l’Atlas. Face au Chili et au Paraguay, le Maroc s’est globalement montré à son avantage, retrouvant son football de possession ainsi que de la fluidité. Toutefois, un finisseur et un taulier censé soulager Sofiane Amrabat font toujours défaut.

De notre correspondant au Maroc

Malgré leur volonté offensive, les Lions de l'Atlas (en blanc) se sont heurtés à une défense solide
Malgré leur volonté offensive, les Lions de l'Atlas (en blanc) se sont heurtés à une défense solide

Si le Maroc avait balloté le Chili à Barcelone (2-0), il s’est heurté à une tête dure : le Paraguay. «La Albirroja» reste une sélection difficile à manœuvrer, même en Amérique du Sud ou lorsqu’elle participe au Mondial. Elle l’a encore prouvé, mardi soir au Stade Benito Villamarín du Real Betis (0-0), face aux Lions de l’Atlas. Les protégés de Walid Regragui n’ont jamais su trouver la faille. Et la seule fois où ils y étaient parvenus, le but de Ryan Mmaee a été logiquement refusé pour un hors-jeu.

Dans une soirée compliquée, il n’y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent offensivement à part une mine de Hakim Ziyech échouant sur le poteau et une frappe d’Abdelhamid Sabiri passée à quelques centimètres des cages adverses. Mais globalement, ces deux tests ont surtout permis aux Lions de l’Atlas d’avoir quelques certitudes. Après 180 minutes, les automatismes semblent retrouvés. Walid Regragui paraissait d'ailleurs plutôt satisfait au coup de sifflet final même s’il regrette l’inefficacité de son équipe.

«Un bon résultat avant le Mondial»

«Nous avons raté beaucoup d'occasions, a réagi le coach au micro d’Arryadia. En première mi-temps, nous n'étions pas bons au niveau technique, on a loupé des opportunités en deuxième mi-temps. On prend trop de risques de temps en temps et on a des déchets techniques. Mais il y a une bonne connexion. Sur le plan du rythme, on a manqué de puissance. Ce résultat reste bon avant le Mondial.»

Le capitaine du Maroc, Romain Saiss, a abondé dans le même sens. «C’est positif, car on a joué deux belles équipes et on n’a pas pris de buts en deux matchs. On a montré un bel état d’esprit même si ce soir c’était un peu plus compliqué», a commenté le joueur de Besiktas. Saiss estime que c'est de bon augure avant le Mondial : «Tout le monde est concerné, les entrants ont aussi apporté un peu de fraîcheur. Même si on a manqué des choses par moment, il faut garder cet état d’esprit et avec ça on fera quelque chose à la Coupe du Monde Incha’Allah.»

Equilibrer l’entrejeu

Du côté de Regragui, la composition de départ semblait déséquilibrée sur le terrain. Les deux milieux offensifs titularisés face au Paraguay, Amine Harit et Azzeddine Ounahi, n’arrivaient pas à soulager Sofiane Amrabat à la récupération ou lorsque le joueur de la Fiorentina subissait le pressing adverse. Un travail que réussit plutôt bien Selim Amallah, sachant que le repli défensif n'est pas le point fort de Boufal et Ziyech.

Si Harit et Ounahi ont été intéressants offensivement, ils ont été en dessous sur le reste. Face aux sélections fournies dans l'entrejeu comme la Croatie de Luka Modric et la Belgique de Kevin De Bruyne, ce pari très offensif pourrait être suicidaire pour le Maroc au Qatar.

L’entrée de Sabiri a redonné plus d’équilibre aux Marocains et calmé les ardeurs des Sud-Américains. Tout indique que Regragui préférera l'équilibre à l'excès de créativité.

Certains joueurs semblent par ailleurs avoir dit adieu, notamment Belhanda dont l'entrée n'a rien changé. Harit, malgré la volonté affichée, ne devrait pas être titulaire.

Qui sera l’attaquant idéal ?

Outre cet aspect du jeu, le Maroc est toujours à la quête d'un finisseur. En deux rencontres, ni En-Nesyri, ni Ryan Mmaee, ni Zakaria Aboukhlal n’ont su faire la différence. La situation inquiète avant le Mondial, car parier sur le néo-international Walid Cheddira sera aussi risqué au vu de son statut.

Si face au Chili l’efficacité était au rendez-vous, malgré beaucoup d'occasions manquées, contre le Paraguay les Lions de l’Atlas semblaient souvent jouer sans vrai numéro 9. Il manquait dans leur jeu ces appels en profondeur et ballons aériens dans la surface qui secouent le camp adverse. Ziyech et Hakimi n'ont pas multiplié les centres, faute d’appels dans la zone dangereuse. Résultat : les joueurs offensifs abusaient des solutions individuelles à l’approche de la surface adverse, d'où les nombreuses frappes contrées.

En défense, à défaut d’avoir Nayef Aguerd, le coach a fait confiance à une paire expérimentale dans l’axe. Mais les deux clean sheets sont surtout à mettre à l’actif du gardien Yassine Bounou, sauveur à plusieurs reprises. Romain Saiss a parfois été bousculé, mais le roc a globalement tenu la baraque. Achraf Dari traine encore son manque d’expérience dans certaines phases de jeu. L'ancien wydadi comble toutefois ses lacunes sur le terrain par sa hargne. Un couteau à double tranchant qui sera parfois utile au Qatar.

Mohamed HADJI

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