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Mondial 2022-Maroc : Regragui, comme une évidence

Walid Regragui (46 ans) a été nommé sélectionneur du Maroc en août dernier, en remplacement de Vahid Halilhodzic. Pour cet ancien cadre des Lions de l’Atlas, les choses se sont accélérées ces derniers mois, grâce aux résultats obtenus avec le Wydad Casablanca. Mais pas seulement.

De notre correspondant en France

Walid Regragui
Walid Regragui, sélectionneur du Maroc

Depuis Cotonou, où il officie en tant qu’entraîneur et manager général de Lotto Popo FC, un club de Ligue 1 béninoise, Abdeslam Ouaddou attend avec une impatience non dissimulée le début de la Coupe du Monde, et plus particulièrement le premier match du Maroc face à la Croatie, le 23 novembre prochain. L’ancien défenseur des Lions de l’Atlas (59 sélections) n’a jamais participé à une phase finale, à l’instar de son ami Walid Regragui, lequel va diriger la sélection maghrébine après en avoir récupéré la charge au mois d’août prochain. « Je savais que Vahid Halilhodzic était menacé, malgré le fait qu’il ait qualifié le Maroc. J’imagine que ça a été très dur pour lui, et quand Walid a été nommé, je n’ai pas non plus été surpris, puisque son nom revenait sans cesse. C’était le favori pour occuper le poste. Entraîner la sélection, ça ne se refuse pas, même si au niveau du timing, on peut s’interroger », expose l’ancien défenseur de Fulham et Nancy.

Ouaddou : « J’espère qu’on le laissera travailler »

Walid Regragui a en effet été désigné au coeur du mois d’août, à seulement trois mois du coup d’envoi de la Coupe du Monde. Il a bien négocié les deux matches amicaux disputés au mois de septembre en Espagne face au Chili (2-0) et au Paraguay (0-0), en déployant un football offensif et plaisant. Le 10 novembre, le technicien a publié la liste des 26 joueurs qui effectueront le voyage dans le Golfe Persique, en décidant de se passer de Munir El Haddadi, Ryan Mmaee et Ayoub El Kaabi, qui bénéficiaient de la confiance de son prédécesseur, et de convoquer Abderrazak Hamdallah, dont les relations avec la sélection nationale ont parfois été orageuses. « Officiellement, la Coupe du Monde n’est pas l’objectif prioritaire. C’est plutôt la CAN en Côte d’Ivoire, début 2024, qui l’est. Le Maroc a hérité d’un groupe très compliqué, avec le Canada et surtout la Belgique et la Croatie. La question que je me pose, et je ne suis pas le seul, c’est de savoir ce qui arrivera si la phase finale se passe mal pour les Lions. Au Maroc, la patience n’est pas la première des qualités, et j’espère que même si les résultats ne sont pas favorables, on le laissera travailler, car c’est un très bon coach, qui a eu des résultats partout où il est passé », poursuit Ouaddou.

Hadji : « Il comprenait très bien les aspects tactiques »

Son intérêt pour le métier d’entraîneur s’est manifesté alors qu’il était encore joueur. Rudi Garcia, l’actuel coach d’Al-Nasr (Arabie Saoudite), fût le premier à s’intéresser à Walid Regragui, alors qu’il évoluait dans les équipes réserve de Corbeil. « J’étais à la tête de l’équipe A et je l’avais observé alors qu’il jouait avec l’équipe C, je crois. Il m’avait plu, par sa vivacité, sa qualité technique, et je l’avais fait monter en A. Il ne sortait pas d’un centre de formation, il était étudiant, mais j’avais compris que non seulement il avait un gros potentiel, mais aussi qu’il s’intéressait aux questions tactiques, techniques.» Les deux hommes, qui se retrouveront en 2006-2007 à Dijon (Ligue 2) sont toujours restés en contact, le Franco-marocain ayant toujours affirmé s’être inspiré de Garcia.

Lors de sa carrière professionnelle, que ce soit à Toulouse, à l’AC Ajaccio, au Racing Santander, à Dijon et à Grenoble, Regragui n’a jamais cessé d’observer de près le travail et le management des ses différents entraîneurs. Youssouf Hadji, qui fût son partenaire en sélection nationale, se souvient des réflexions de son ancien coéquipier à propos des techniciens croisés lors de son parcours. « Walid comprenait très bien les aspects tactiques, ce qui n’est pas le cas de tous les joueurs. Lors des regroupements de la sélection, il nous parlait de Rolland Courbis, de ses entraîneurs en Espagne. Comme c’est en plus un mec intelligent, il comprend vite. Moi, je n’ai pas été surpris qu’il se lance dans la carrière d’entraîneur, et encore moins qu’il ait obtenu des résultats.»

Le Roy : « Il fait du très bon travail »

La seconde vie de Walid Regragui, une fois ses diplômes obtenus, l’a d’abord conduit sur le banc de la sélection marocaine en tant qu’adjoint de Rachid Taoussi. Mais c’est au FUS Rabat, entre 2014 et 2020, que l’ancien défenseur ou milieu offensif, s’est fait un nom. « Gagner le championnat avec le FUS Rabat, qui n’est pas répertorié comme un des meilleurs clubs marocains, il fallait le faire. Il est parti au Qatar (Al-Duhail), où il a gagné des titres, et quand il revient au Maroc, c’est pour entraîner le Wydad Casablanca, avec qui il gagne le championnat et la Ligue des Champions africaine. Cela prouve qu’il fait du très bon travail », apprécie Claude Le Roy.

Sa réussite à la tête du Wydad, où la pression des supporters est intense et l’exigence de résultats intemporelle, l’ont rapidement élevé parmi les entraîneurs les plus cotés en Afrique. « Sa nomination ne se discute pas, il y avait une volonté des supporters, de la fédération », reprend Youssouf Hadji. Regragui, qui parle quatre langues (français, arabe, anglais et espagnol) est réputé proche des joueurs, qu’il protège toujours en public sans pour autant les ménager dans l'intimité d’un vestiaire, a l’avantage d’être encore jeune et de maîtriser les codes de la nouvelle génération. Au sein d'un effectif réputé riche en egos et autres fortes têtes, cela est tout sauf un handicap…

Alexis BILLEBAULT

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