A l’issue de sa première en NBA, le pivot camerounais de 20 ans, Yves Missi, s’est imposé comme l’une des rares satisfactions de La Nouvelle-Orléans, affichant des statistiques solides et un potentiel défensif prometteur. Mais tout n’a pas été rose.
Pour sa première saison en NBA, Yves Missi a brillé par sa constance et son potentiel, malgré une année noire pour son équipe, la franchise de la Nouvelle-Orléans. Choisi en 21e position de la Draft 2024, le jeune intérieur camerounais s’est rapidement imposé comme l’une des rares satisfactions des Pelicans, qui ont terminé l’exercice avec un triste bilan de 21 victoires pour 61 défaites. Et une place d’avant-dernier de la Conférence Ouest.
La saison 2024-2025 des Pelicans s’est en effet achevée dans l’indifférence d’un dernier match sans enjeu, perdu face au Thunder d’Oklahoma City (100-115), et sans Yves Missi, écarté des parquets début avril en raison d’une blessure à la cheville. Une fin frustrante pour le rookie de 20 ans, qui aura néanmoins disputé 73 matchs (sur 82), avec des statistiques plus qu’honorables : 9,1 points, 8,2 rebonds, 1,3 contre et 54,7% de réussite au tir en 27 minutes de moyenne.
S’il n’était pas attendu comme un élément central de l’effectif à son arrivée, Missi s’est affirmé au fil des mois comme un pivot d’avenir. Élu Rookie du mois en décembre 2024, il a profité de l’hécatombe de blessures au sein de l’équipe pour gagner du temps de jeu et accumuler de l’expérience. « Je ne m’attendais pas à avoir autant de temps de jeu mais à partir du moment où je suis sur le terrain, j’ai toujours donné le maximum de moi », confiait-il dans une interview à Basket USA. « Que ce soit en défense, au rebond, au contre, ou n’importe quoi d’autres… Même si je m’attendais à certaines choses, je me suis surpris moi-même. »
Au-delà des chiffres, c’est l’attitude du jeune pivot qui a marqué les observateurs. Travailleur, discipliné, et à l’écoute des vétérans, Missi a saisi sa chance dans un contexte pourtant peu favorable. Sur les 73 matchs qu’il a disputés, il a participé à 19 victoires (sur les 21 succès de l’équipe), un ratio frustrant pour un compétiteur, mais qui ne l’a pas empêché de voir plus loin. C’est une bonne saison sur le plan individuel, dira-t-il, même si le collectif n’a pas suivi.
Un profil moderne, taillé pour la NBA (?)
Formé à Baylor University, Yves Missi a débarqué en NBA avec une réputation de joueur athlétique et discipliné. Et il n’a pas déçu. Sa capacité à protéger le cercle, à courir en transition, et à poser des écrans solides en fait déjà une pièce utile dans un système des Pelicans. Mais c’est surtout son potentiel défensif qui interpelle : le natif de Bruxelles se présente comme un pivot qui peut défendre presque tous les postes, de 1 à 5. Sur le terrain, il l’a démontré en signant plusieurs performances défensives notables, notamment face aux intérieurs expérimentés.
Apprentissage accéléré
Sur le plan offensif, son jeu est encore en développement, mais les bases sont solides : bonnes mains, timing sur les alley-oops, sens du placement, et une vision de jeu encourageante pour un joueur de sa taille (2m11). Conscient des axes à travailler, le Camerounais ne manque pas d’autocritique. Il sait qu’il doit encore progresser au rebond. Il était à 5,7 par match en NCAA, il est monté à 8,2 cette année, mais pense devoir faire mieux. Aussi sur les lancers francs.
Son objectif ? Atteindre un niveau d’exigence supérieur, en particulier en défense, où il se sait attendu. Le chantier est immense du côté des Pelicans, dont la saison fut minée par une cascade de blessures, des performances en dents de scie, et une dynamique d’équipe difficile à stabiliser. L’échec collectif est indéniable, mais Missi, lui, reste « optimiste pour la suite ».
