Romuald Hazoumè, président de la Fédération béninoise de cyclisme (FBC), récemment reconduit pour un nouveau mandat à la tête de l'instance, a accordé un moment à Sport News Africa, lors duquel il revient sur les élections, les championnats nationaux de cyclisme et les prochaines étapes pour les coureurs béninois.
Suite à votre reconduction à la présidence de la Fédération, pourriez-vous nous présenter les principales orientations stratégiques prévues pour ce mandat ?
Romuald Hazoumè : Le projet pour le futur mandat est dense parce que dans notre plan de développement stratégique qui va jusqu'en 2032, nous sommes obligés d'aller pas à pas. Et nous avons atteint un niveau pour l'instant et nous allons redoubler plus d'efforts à partir de la moitié de 2025 jusqu'en 2029. Nous sommes obligés d'exécuter toutes les réformes qui sont obligatoires dans le cyclisme béninois d'aujourd'hui. Je dis dans le cyclisme béninois d'aujourd'hui parce que nous avons atteint un niveau dans notre vision de développement, dans notre stratégie d'implémenter ce sport-là au niveau national.
Avec une femme vice-présidente et deux fois plus de femmes dans l’équipe dirigeante, la Fédération avait-elle pour ambition de renforcer la parité ? Était-ce une réponse à un manque d’aspiration des femmes pour ces postes ?
Romuald Hazoumè : Non, ce n'est pas seulement pour répondre à des aspirations. Vous savez que le leadership a besoin de caractère. Le leadership a besoin de courage. C'est-à-dire qu'en regardant ce qui s'est passé dans le mandat précédent, on a vu et vous avez constaté avec moi que dans la fédération, il y a une femme qui a vraiment pris ses responsabilités. Il y a une femme qui a beaucoup plus travaillé. Grâce à elle, le Tout cycliste international du Bénin a été encore mieux organisé au niveau de la logistique, au niveau de l'hébergement, au niveau de la disponibilité. De temps en temps, elle joue aussi le rôle de journaliste. Donc nous, ce que nous voulons à la Fédération béninoise de cyclisme (FBC), c'est les compétences, les compétences des personnes qui travaillent. Elles méritent cette place-là. Et si nous regardons le comité sortant, le comité sortant est déficitaire de femmes. Voilà, donc aujourd'hui, nous sommes obligés et je pense même que deux femmes aujourd'hui dans le nouveau comité qui vient d'être élu cette année, ce n'est pas assez. Donc, plus nous avons de compétences au niveau des femmes, plus nous allons tout faire pour les intégrer, même arriver à remplacer le président en place. C'est possible. Si les gens sont compétents, les gens savent faire, pourquoi pas ? On peut y aller parce que nul n'est indispensable. De toute façon, c'est comme ça que je pense et vous savez bien. Donc, ce qui se passe aujourd'hui, nous n'avons pas le choix par rapport au statut de l'Union cycliste internationale (UCI), par rapport au statut et l'exemple donné par le Comité national olympique et sportif béninois, nous n'avons pas le choix de ne pas mettre des femmes. Nous n'avons pas le choix et nous avons besoin de femmes compétentes. Et remarquez que les deux femmes qui sont dans le comité aujourd'hui, à la place de vice-présidente et à la place de chargée des femmes, sont les deux commissaires que nous avons. Donc, elles savent ce que sait que le cyclisme et sont pleinement impliquées.
Est-il exact que la directrice générale de l’UCI, Amina Lanaya, effectuera une visite officielle au Bénin entre le 7 et le 9 juillet 2025 ?
Romuald Hazoumè : Oui, c'est vrai. On a reçu une lettre à propos qui annonçait que la directrice générale Amina Lanaya, la directrice des relations internationales Rose Etoundi, viennent nous rendre visite. Nous sommes le premier pays en Afrique de l'Ouest où ils viennent nous rendre visite les 7, 8 et 9 juillet 2025. Donc pour nous, c'est vraiment énorme parce que c'est une surprise de recevoir la directrice ici. Elle vient chez nous avant d'aller en Côte d'Ivoire puis en Mauritanie. Et quand on regarde très bien en Afrique de l'Ouest, le Bénin, la Côte d'Ivoire et la Mauritanie, sont les pays qui animent la zone. C'est tout un honneur pour nous que sa visite commence par le Bénin.
Les championnats nationaux de cyclisme récemment organisés ont-ils répondu à vos attentes en termes d’organisation et de performances ?
Je suis très satisfait des résultats parce que je crois que les coureurs, après six années de dur labeur, ont commencé à comprendre quel est l'enjeu du cyclisme mondial auquel nous sommes assujettis. C'est-à-dire qu'il faut faire des résultats. Et les résultats, ça se montre déjà aux championnats. Si vous voyez ce que Charlotte Mètoévi a fait cette année, ce n'est plus la rigolade. Il y a une motivation qui est là.
Quelles sont les prochaines étapes pour les coureurs après les championnats nationaux de cyclisme ?
C'est que les Européennes vont retourner en France à la fin du mois. Elles sont deux. Il y en a deux autres qui vont partir à Kigali au Rwanda pour les préparatifs des championnats du monde. Il y a les Américaines, je les appelle les Américaines parce qu'il y a une équipe de filles qui est invitée à une course UCI aux États-Unis qui va partir vers la fin du mois d'août. Donc il faut une préparation pour ces filles-là. Et après, il y a quelques hommes aussi qui vont aller à l'île Maurice pour le tour de l'île Maurice inscrit au calendrier international de l'UCI. Voilà le programme.