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Hugues Fabrice Zango : une carrière légendaire entre éclats et frustrations

Dans l'histoire de l'athlétisme africain, peu de noms résonnent avec autant de force que celui de Hugues Fabrice Zango. Le triple sauteur burkinabè, qui a officiellement tiré sa révérence à l'issue des Championnats du monde d'athlétisme 2025 à Tokyo, laisse derrière lui un palmarès éloquent. Pourtant, les deux dernières années de sa carrière, marquées par des "sauts non maîtrisés". Retour sur les ultimes essais de Hugues Fabrice Zango, symboles d'une fin de parcours à la fois glorieuse et amère.

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3 minutes de lecture
Hugues Fabrice Zango : une carrière légendaire entre éclats et frustrations

Les derniers sauts non maîtrisés de Hughes Fabrice Zango

Prévus comme son clap de fin, les Mondiaux de Tokyo qui ont eu lieu du 13 au 21 septembre 2025, devaient couronner une carrière en or pour le triple sauteur burkinabé. Hugues Fabrice Zango, qui avait annoncé sa retraite, aborde l'épreuve avec sérénité : « Ces championnats sont ouverts, la médaille se jouera autour de 17 m. » Qualifié en finale le 17 septembre avec 16,94 m, Hugues Fabrice Zango rêve d'un dernier podium avant de passer le relais à la relève burkinabè. Mais l'histoire se répète.

En finale le 19 septembre, ses six sauts produisent un seul bond mesuré : 16,92 m, pour une 7e place. Les cinq autres essais "non maîtrisés", des fautes qui scellent une sortie discrète. « Je n'étais plus à 100 %, j'ai commencé la préparation fin mai sans gros moyens », a-t-il expliqué au micro d'Athlètes Mondiaux. Pas de regrets, mais une fierté dont l'intégrité est assurée : « Je suis content de tout ce que j'ai fait avant », a-t-il souligné.

À 32 ans, Hugues Fabrice Zango quitte la scène internationale, laissant un vide immense. Son dernier saut valide, modeste, contraste avec ses explosions passées, mais symbolise sa résilience. Après 15 années sur les pistes du monde avec des ambitions bien nourries, il termine ce Championnat du monde à la septième place et cède le podium au Portugais Pedro Pichardo qui réalise un saut à 17,91 m, suivi par l'Italien Andrea Dallavalle à 17,64 m et le Cubain Lázaro Martínez 17,49 m. « On ne peut que féliciter Hugues Fabrice Zango pour son parcours, l'encourager encore et lui souhaiter le meilleur pour la fin de sa carrière. Il s'est battu et le niveau était vraiment élevé. Il a fait de son mieux. Mais bon, c'est les dieux du sport qui ont décidé », a déclaré Charles Kaboré, ambassadeur pour le sport burkinabè.

Vers une nouvelle vie et la transmission du témoin

Les "derniers sauts non maîtrisés" de Hugues Fabrice Zango ne sauraient éclipser son parcours et palmarès assez édifiants et inspirants pour de nombreuses générations. Il a élevé l'athlétisme burkinabè et africain à des sommets inédits, inspirant des milliers de jeunes sans piste ni coach. « Merci Hugues pour tout ce que tu as fait pour le Burkina Faso. Merci d'avoir ouvert la voie et à notre tour nous allons continuer le chemin que tu as tracé », a manifesté Marthe Koala, athlète burkinabé de saut en longueur.

Désormais, il se tourne vers l'enseignement et le développement sportif au Burkina Faso. Hugues Fabrice Zango n'a pas fini en apothéose, mais en combattant. Dans un sport impitoyable où une faute peut tout ruiner, ses bonds imparfaits rappellent que la grandeur n'est pas dans la perfection, mais dans l'audace. Son empreinte est éternelle.

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À propos de l'auteur

Ablam GNAMESSO

Ablam GNAMESSO

Rédacteur sportif

Reporter sportif et journaliste tout terrain. Membre AIPS et jury des IFFHS Awards.

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