La RDC a réussi une bonne organisation de la 26ème CAN Féminine de handball en 2024. Malgré l'élimination dès les quarts de finale des Léoaprds, cette CAN a redonné vie au handball en RDC avec plusieurs perspectives tant en clubs qu'en sélections nationales.
Le handball congolais a retrouvé ses lettres de noblesse grâce à l'organisation réussie de la 26ème édition de la CAN féminine en 2024.
Les Congolaises n'ont malheureusement pas atteint leurs objectifs principaux à savoir, atteindre tout d'abord le dernier carré pour obtenir leur qualification à la Coupe du monde, puis chercher à remporter le titre. Elle ont été éliminées en quarts de finale par l'Egypte. Et malgré cette contre-performance, le handball en général et le handball féminin en particulier ne sera plus vu de la même façon par le public congolais.
Pour la capitaine de l'équipe nationale, Christiane Mwassessa, le handball a desormais conquis les coeurs des Congolais qui sont souvent habitués à ne suivre que le football. « Je pense qu'avant la CAN fémininede handball, plusieurs congolais n'avaient jamais assisté à un match de handball. Je crois même que certains ne le connaissaient pas. Mais grâce à la CAN, aujourd'hui tout le monde connaît le handball. Et l'engouement que nous avons vécu durant la compétition va faire en sorte que cette discipline attire encore beaucoup de monde même dans les championnats locaux » a-t-elle déclaré.
La jeunesse pour assurer la relève
Après une CAN pas réussie en terme de résultat, l'équipe nationale féminine de la RDC a envie de faire mieux dans les prochaines compétitions. Pour ce faire, il faut donc préparer la relève, quelques cadres de l'equipe étant au soir de leur carrière, à l'instar de la capitaine Christiane Mwassessa.
Et la fédération de handball de la RDC et le staff technique ont déjà entamé le processus de renouvellement de l'équipe avec l'intégration des quelques jeunes qui ont pris part pour la première fois à la CAN à Kinshasa, parmi lesquelles, Pina Luambo.
Cette politique est intéressante, a fait savoir Christiane Mwassessa, qui indique par ailleurs, qu'elle n'a pas encore pris sa retraite internationale. « J'annoncerai ma retraite au bon moment. Ce n'est pas encore le cas actuellement. Il y a des jeunes joueuses qui ont intégré l'équipe, c'est très bien pour l'avenir. En tant que doyenne, je suis encore là pour les encadrer. Nous sommes sur la porte de sortie et ce sont les jeunes qui vont assurer la relève », s'est-elle exprimé.
Relance du championnat national et expansion de la discipline à travers le pays.
L'organisation de la CAN féminine de handball aussi permis le retour du championnat national qui n'avait pas été organisé durant deux ans. Les analystes sportifs espèrent que la CAN va justement ramener la régularité de l'organisation de cette compétition qui détermine les représentants du pays aux compétitions continentales. « Il ne faut pas qu'après la CAN nous puissions retomber dans nos travers. On a vu le retour du championnat national après deux ans d'absence. Il faut à présent profiter du succès de la dernière CAN pour organiser régulièrement la Coupe du Congo. Les infrastructures ne posent plus de problèmes; plus rien ne pourra donc justifier la non tenue de cette compétition majeure du pays », a déclaré l'analyste sportif Héritier kabongo.
Et pour rendre le handball un sport véritablement national, la fédération devrait l'implanter dans plusieurs provinces car aujourd'hui, il n'existe que 6 ligues provinciales où se pratique cette discipline.
Et pour pereniser son succès, la fédération devrait miser sur l'organisation des championnats scolaires afin que les jeunes prennent le goût de la pratique du handball dès le bas âge, a préconisé Christiane Mwassessa. Une politique qui existe déjà mais qui doit être renforcée.