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Quel avenir pour Israel Adesanya après sa défaite contre Imavov ?

En perdant par TKO samedi 1er février à Riyad (Arabie Saoudite) dans le deuxième round de son combat contre Nassourdine Imavov, Israel Adesanya est devenu une légende qui ne fait plus peur et dont l’avenir en MMA est plus que jamais incertain.

Israel Adesanya, un avenir plus qu'incertain.

Pour son grand retour dans l’octogone, Israel Adesanya s’est incliné au deuxième round face au Français Nassourdine Imavov samedi à l’UFC 250 en Arabie Saoudite. Une deuxième défaite de rang qui relance le débat autour de l’avenir du Nigérian dans le milieu du MMA.

Un manque de rythme

Plus rien ne va pour Adesanya. Alors qu’on l’a quitté sur une défaite par KO face au Sud-africain Du Plessis en août dernier, le combattant de 36 ans n’a pas su rebondir contre Imavov. Et pourtant, il s’était bien engagé dans la première reprise en dominant son adversaire malgré un uppercut subi vers la fin du premier round. Mais « Izzy », qui paraissait affûté, va s’effondrer au début de la deuxième reprise en essuyant un crochet dévastateur sur son menton alors qu’il tentait un coup de pied, sa plus grande force au départ de l’action pour toucher son adversaire.

Ce choc va obliger l’arbitre à arrêter le combat qui n’aura duré qu’une dizaine de minutes. S’il a revendiqué un changement de stratégie dans sa préparation pour ce combat, « The Last Stylebender » n’a pas tenu longtemps face au Français qui a remporté ces trois derniers combats. L’inclinaison au deuxième round de l’ancien champion du monde des poids moyens est révélatrice d’un manque de rythme de ce dernier qui n’a eu qu’un seul combat (perdu contre Dricus Du Plessis) en 2024 contre trois (2 victoires et une défaite) pour son adversaire de samedi qui, faut-il le rappeler est plus jeune (29 ans) que lui (36 ans). L’âge justement semble rattraper « Izzy » qui est probablement sur le déclin.

Lire aussi : UFC Fight Night 250 : Adesanya pique Imavov avant leur combat

Adesanya, une légende à « l’agonie »

Samedi après sa défaite à Riyad, Israel Adesanya a lui-même lâché une petite phrase qui pourrait s’avérer révélatrice dans la perspective de projection sur le futur. « Je suis déçu. Je déteste décevoir mes fans et mon équipe. Mon équipe est toujours fière de moi pour le travail que j’ai fourni. C’est juste le frisson et l’agonie », a glissé le Nigérian. Avant d’admettre une précipitation dans l’exécution de son plan pour terminer Imavov : « Nassourdine doit être excité d’avoir battu un gars comme moi. Mais encore une fois, je me sentais bien. Au premier round, j’avais le contrôle de tout. Avec le recul, j’aurais peut-être dû prendre un peu de temps. Je ne voulais pas qu’il se repose parce que je savais qu’il était fatigué. Je ne voulais pas qu’il se repose. »

Le Français a lui salué une légende. « Que du respect ! Fier d’avoir partagé l’octogone avec une telle légende », a déclaré Imavov. Mais ce statut de légende, Adesanya l’assume difficilement depuis deux ans maintenant et les observateurs du MMA pensent que son « prime » est fini et qu’il est sur la fin.

C’est le cas de Michael Bisping qui a fait un scanner de la situation du Nigérian dans l’émission d’après-combat. « La conclusion, c’est que c’est fini. Je ne pense pas qu’Israel Adesanya redeviendra champion. C’est un combattant unique, un athlète incroyable, une légende du sport, un futur Hall of Famer. Mais son temps au sommet est révolu », estime le membre du Hall of Fame de l’UFC, dans des propos rapportés par Actu MMA.

L’usure physique

Dans la suite de son argumentaire, Bisping n’a pas tari d’éloges sur Israel Adesanya et l’immense carrière qu’il a eu entre le kick-boxing et le MMA. Mais justement, c’est la longévité du Nigérian et tous les coups qu’il a subis durant toutes ces années qui lui font penser qu’Adesanya est atteint physiquement.

« La carrière qu’il a eue est légendaire, mais plus important encore, c’est un combattant unique. Il est unique en son genre. Oui, nous avons vu de grands kickboxeurs et nous en verrons d’autres, mais combien ont eu son style, son charisme ? Ont-ils offert le même spectacle qu’Israel Adesanya ? Des entrées sur le ring aux discours d’après-combat, comme celui après sa victoire contre Alex Pereira, qui donne des frissons. Je ne l’oublierai jamais. Tout le monde se souvient de ce moment. Son breakdance en sortant, le jeu de lumières, tout cela. Oui, bien sûr, ses KO sont mémorables, incroyables, spectaculaires. Mais quand on prend tout en compte, c’est une superstar absolue. Il est sans aucun doute le deuxième meilleur poids moyen de tous les temps. Lui dira qu’il est le numéro un, mais c’est ce que nous faisons. Nous sommes des combattants. Nous dirons toujours que nous sommes les meilleurs », a d’abord souligné Michael Bisping.

Avant de relativiser : « Une longue carrière au plus haut niveau entraîne beaucoup d’usure sur le corps, et pas seulement à cause des combats. Les camps d’entraînement. Les camps d’entraînement sont pires que les combats. Un combat est gagné et parfois, on a vu Israel Adesanya démolir ses adversaires, utiliser ses coups de pied pour les dominer, les battre facilement. Mais cela n’arrive pas à l’entraînement. Sinon, on ne progresse pas, on régresse. On prend de mauvaises habitudes. Il faut être poussé à bout, subir des mises au sol, du ground and pound, des étranglements. On se tord les chevilles, on se blesse aux jambes, on prend des coups sur le menton. Quand on évolue au plus haut niveau, on s’entraîne en conséquence, et c’est cela qui use le corps. Oui, il a encaissé des coups dans l’octogone, il en a pris un ce soir. Mais combiné aux années et années d’entraînement nécessaires pour atteindre ce niveau, c’est là que réside le problème », a-t-il ajouté.

Une analyse limpide de ce à quoi l’on pourrait s’attendre pour l’avenir d’Israel Adesanya même si le concerné reste évasif là-dessus : « Je ne sais pas ce qui va suivre, a-t-il confié après le combat. Je vais me détendre un peu, aider mes coéquipiers qui ont des combats à venir et voir ce que je veux faire. J’allais le faire de toute façon, mais maintenant je suis obligé de le faire. Je félicite Nassourdine pour ça. »

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