Arrêté par les services secrets à l’aéroport de Bujumbura au retour de la trêve internationale, Jérémie Manirakiza était détenu dans un local de la « documentation nationale », un service des renseignements généraux burundais.
Il a depuis été transféré officiellement à la prison centrale de Mpimba dans le silence général. Comme rapporté par Sport News Africa, son arrestation faisait suite à des messages dans un groupe WhatsApp pour un soutien supposé au M23 et sa potentielle venue pour un jour renverser le gouvernement.
Ingérence politique et potentielle suspension de la FIFA ?
Dans un climat de conflit régional, personne n’ose réellement parler de cette affaire au Burundi, et surtout pas la fédération de football, toujours terrée dans le mutisme.
Néanmoins, plusieurs sources locales font état d’une ingérence politique manifeste sur fond de questions ethniques et d’une manière pour le pouvoir de placer quelqu’un au sein du poste clé de la plus grande fédération sportive nationale.
Présent depuis la présidence de Lydia Nsekera à la FFB, Manirakiza était un des gardiens de l’institution dont le salaire, comme les autres secrétaires généraux à travers le monde, était assuré par la FIFA.
L’instance du football mondial n’a toujours pas communiqué quant à cette affaire qui pourrait déclencher une suspension de la FFB pour ingérence d’un tiers.