Le président de la FECOFOOT, Jean-Guy Blaise Mayolas, a été interpellé ce vendredi matin par la Centrale d’intelligence et de documentation (CID), un service du ministère de l’Intérieur. Il devra répondre pour des allégations de blanchiment, faux et usage de faux.
La crise secouant le football congolais a passé une nouvelle étape avec les interpellations successives du secrétaire général, Badji Mombo Wantete, et du président de la fédération, Jean-Guy Blaise Mayolas.
Les deux hommes étaient initialement convoqués le mercredi 28 mai dans les locaux de la CID mais ne s’étaient pas rendus au rendez-vous. Communiquant sur une « nouvelle ingérence » du ministre des sports – alors que la CID dépend du ministère de l’intérieur -, les deux hommes espéraient une nouvelle suspension de la FIFA afin de stopper potentiellement les enquêtes pesant sur eux.
Alerte bancaire et création d’entreprises fictives
Une tentative vaine puisque les allégations ne reposent aucunement sur l’utilisation des fonds FIFA, mais sur la création d’entreprises fictives basées au Congo, ainsi que sur des opérations bancaires suspectes ; une alerte ayant été émise depuis le Crédit du Congo.
Badji et Mayolas devront donc s’expliquer auprès des services congolais qui avaient déjà émis une interdiction de sortie de territoire depuis plusieurs semaines, et qui sont allés cueillir les deux hommes respectivement le secrétaire général dans la nuit de jeudi à vendredi, puis le président ce vendredi matin.
Si des faits de blanchiment, faux et usage de faux pèsent sur eux, ces derniers nient toute implication et continuent de rejeter cette « cabale » sur le ministre des sports.
Pour rappel, la Commission d’éthique de la FIFA avait également reçu des documents et plaintes émanant d’une mauvaise utilisation des fonds accordées par l’instance du football mondial à la FECOFOOT. Reste à voir si cette affaire judiciaire aura également un impact et une accélération des procédures au sein même de la FIFA.
Romain MOLINA