Le coach des Éléphants refuse la polémique. Mais Patrice Beaumelle ne voit pas de raison pour que le match Côte d’Ivoire Madagascar ne se joue pas à Abidjan. Une réaction à la demande de la partie malgache qui évoque des raisons de sécurité.
Ce sont sans doute les deux matchs les plus importants des Éléphants dans ces éliminatoires de la CAN 2022. Troisièmes de leur groupe, les hommes de Patrice Beaumelle doivent impérativement en remporter un au moins face au leader Madagascar pour éviter une désillusion fatale à la fin de ces qualifs. Les deux équipes s’affrontent d’abord 12 novembre à Abidjan, puis le 14 à Toamasina. Sauf que les Malgaches ne souhaitent pas se déplacer dans la capitale ivoirienne, en raison des tensions post-électorales qui y règnent.
La Fédé malagsy de foot et le coach des Barea disent craindre pour la sécurité de leur délégation. Dans un récent entretien avec SNA, Nicolas Dupuis plaidait d’ailleurs pour trois solutions: «un report à une date ultérieure», «faire jouer le match à Antananarivo» ou bien «la tenue en terrain neutre». Une démarche surprenante aux yeux du coach des Éléphants. «C'est vrai qu'il y a cette situation en Côte d'Ivoire. Mais, la sécurité règne à Abidjan. Je comprendrais donc mal qu'on ne joue pas ici», soutient Patrice Beaumelle.
Le patron du banc des Éléphants s’en remet donc à la décision de la CAF. «Ce n'est pas notre rôle d'intervenir dans les programmations. Sinon que moi-même, j'ai peur d'aller jouer à Madagascar à cause du COVID-19. Je pense qu'il faut qu'on s'adapte tous à la conjoncture actuelle. Ni Dupuis, ni moi n'avons le pouvoir de ne pas faire jouer le match dans les deux lieux», assure-t-il avec ironie. Le technicien français préfère donc ne pas s’attarder sur des choses qu’il ne maîtrise pas.
Du respect pour les Barea
Patrice Beaumelle veut, en effet, concentrer toutes ses forces dans la préparation de cette double confrontation qui peut changer le destin de son équipe dans ces éliminatoires. Des matchs très compliqués face à un adversaire difficile à manœuvrer. «Je respecte bien nos adversaires. Ils sont très performants. Nous allons donc leur imposer notre style. C'est vrai que sur le papier, nous avons une équipe magnifique. Mais, il nous faut garder un état d'esprit qui nous fera gagner», exhorte-t-il. De toutes les façons, ses Éléphants n’ont pas d’autre choix s’ils souhaitent être au Cameroun en 2022.
Jean-Claude DJAKUS