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Cameroun : Quand Nathan Douala imite Neymar

Après la pluie le beau temps. Accusé il y a quelques semaines de fraude sur l’âge et raillé sur les réseaux sociaux, Nathan Douala a vécu une journée faste ce jeudi 18 avril. Le meneur de jeu, international Camerounais, a offert à son club Vitoria United son premier titre de champion du Cameroun. Il a transformé un penalty à 10 minutes de la fin pour permettre à son équipe d’égaliser à 2-2 contre le Stade Renard de Mélong et d'arracher le point qu’il lui fallait pour succéder à Coton Sport de Garoua au palmarès de la Ligue 1 Elite One. Un penalty tiré avec un élan ‘’neymaresque’’. « Mon penalty ? Ça se travaille à l'entrainement. J'apprends en regardant Neymar », a d’ailleurs reconnu Nathan Douala à la fin de la rencontre, aux micros des journalistes.

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Bénin : bilan d'une improbable première partie de championnat

170 buts ont été marqués en 96 matchs pour une moyenne de 14 buts par journée. L’US Cavaliers de Nikki, 9e au classement (16 points) est l’équipe la plus prolifique avec seulement 15 buts marqués. L’ASPAC n’a marqué que deux buts en douze journées.

Les Requins de l’Atlantique sont les mauvais élèves. Lanterne rouge du championnat, ils ont encaissé 20 buts, subi 7 défaites et concédé 4 nuls. Dragons, Loto-Popo et ASPAC ont les meilleures défenses avec 5 buts concédés chacun.

Enfin les Dragons crachent du feu

Les Dragons de l’Ouémé ont remporté le choc de la 12e et dernière journée face à Dadjé (0-2) pour terminer leader avec 24 points. Le bilan est élogieux pour le club qui avait pourtant mal démarré la compétition. « Nous avons perdu les deux premiers matchs. Avec le travail du staff technique match après match, les automatismes se sont installés. Chaque rencontre a été jouée comme une finale, dans un état d’esprit qu’on pouvait battre nos adversaires », raconte à Sport News Africa, Kamarou Mamoudou, défenseur des Orange et Noir.

Dans la tourmente depuis une décennie avec les nombreuses crises qui ont longtemps divisé ses acteurs, la direction du club a mis en place une politique qui a permis ce réveil des Dragons, a confié Jude Houetognankou, président du club méridional dans un entretien avec la radio locale Océan fm. « On n'est pas étonné, car on a travaillé dur pour mériter cette place. On va la garder le plus longtemps possible. On était dernier sur les 16 équipes de la Super Ligue Pro la saison dernière, ça m'a traumatisé pendant longtemps. J'ai réfléchi sur le choix de l'entraîneur et les membres du staff, le recrutement des joueurs, je pense qu'on a été rigoureux. Je reconnais qu'à un moment donné, j'ai été dur avec le staff, les joueurs, et même les supporters. Ça nous a permis d'avoir ce résultat et c'est maintenant que le plus dur commence. »

Mythique club du championnat et par ailleurs le plus titré du Bénin (douze), les Dragons de l’Ouémé n'ont plus remporté le championnat depuis 21 ans. Ils veulent briser la malédiction cette saison. « Ce costume de tête de liste que nous avons endossé, nous allons nous battre pour le garder, impossible n'est pas Dragons. Les joueurs ont eu quelques jours de repos, les entraînements ont repris. Ils doivent fournir trois ou quatre fois plus d'effort pour y arriver. On ne va pas étoffer l'effectif, mais on va révéler les jeunes talents qui n'ont pas eu de temps de jeu », a confié le premier responsable du club.

Coton FC en difficulté

Le double champion en titre Coton FC a connu un début de compétition compliqué. Le club de Ouidah, 5 victoires et autant de nuls, est 6e au classement. Son entraîneur le français Victor Zvunka nourrit des regrets pour cette première partie du championnat. « Contre Dadjè FC, on a eu tellement d'occasions sans marquer. C'est notre gros défaut encore plus que l'année dernière, on est sur une série de matchs nuls qu'on aurait dû gagner. Le match contre les Dragons, a été le déclenchement. Quand tu vois un arbitre à deux mètres de l'action et qui ne te siffle pas penalty, il te met en difficulté. L'équipe n'a pas été récompensée de tous les efforts, elle joue mieux que l'année dernière. »

Le français, ancien défenseur de l’OM et passé sur le banc de l’EA Guingamp, de Toulon ou du Horoya de la Guinée est confiant pour la suite du championnat. Dragons FC, leader, ne compte que quatre points d’avance sur son équipe. « Ce qu'il faut améliorer, c'est déjà gagner plus de matchs que lors de la phase aller. On a eu des joueurs importants qui étaient blessés et aussi le faux départ de Romaric Amoussou pour Ismaily SC d’Égypte. Avec le retour de ces joueurs, l'équipe sera plus solide et on ira chercher la première place pour conserver le titre. »

Loto-Popo veut reconquérir son titre, ASPAC sombre

Loto-Popo a réalisé une phase aller moins impressionnante avec une défaite contre l’AS Sobemap lors de la der (0-1). Les Lotoboys sont certes dans le peloton de tête, 3e avec 22 points. « Le bilan est peu satisfaisant, notre objectif était de finir premier à l'issue de cette phase. Sur nos derniers matchs, on a laissé filer des points. L'objectif est bien clair avant le démarrage de la saison, c'est de reconquérir le titre de champion », a confié Olympe Gantin, capitaine du club de la cité balnéaire.

Les saisons se succèdent et se ressemblent pour l’ASPAC, 14e au classement avec 10 points. Le club portuaire n’arrive plus à tenir la dragée haute à ses adversaires sur les cinq dernières années. En douze journées, l’attaque de l’ASPAC a inscrit deux buts. « Le bilan est catastrophique et c'est normal d'être frustré vu que les moyens sont là, mais ça ne performe pas. Mais tout comme un bon fan, je crois fermement qu'ASPAC reviendra de plus belle en seconde partie de saison », espère Prosper Awoh, fan des Bleu et Blanc.

« C'était un vrai régal de voir ce mano à mano au sommet »

Les équipes ont assurément déjoué les pronostics des supporters et observateurs avec le résultat de cette phase aller. Et les satisfactions des acteurs hors terrain sont appréciables. « Il y avait du suspense à revendre et des émotions à foison. C'était un vrai régal de voir ce mano à mano au sommet du classement. C'est ce genre d'ambiance qui donne vie à ce championnat tant controversé et apprécié. 99 joueurs ont marqué et on a eu moins de polémiques d'arbitrage, avec seulement 15 penalties », retient Aliou Toundé, consultant sportif sur le championnat local. Il déplore tout de même certains faits. « Il y a ce triste épisode impliquant les dirigeants de Requin FC, qui ont laissé leurs joueurs à Nikki après un match nul à l'extérieur (3-3), une situation inhumaine et un spectacle regrettable. Ensuite, la performance en dents de scie des grands clubs à gros budgets notamment Coton FC, Loto-Popo et ASPAC. »

Sur la fin de saison, le consultant sportif voit deux scénarios. « D'une part, on pourrait assister au retour en force des poids lourds Coton FC et Loto-Popo. D'autre part, un scénario exceptionnel serait la continuité de la belle dynamique des équipes surprises de cette saison, Dragons FC, Dadjè FC et Bani Ganse, qui deviennent très populaires, et ont les ressources nécessaires pour réaliser un exploit cette saison. Ces équipes partagent des points communs précieux : un collectif soudé, un public fervent et des dirigeants ambitieux.»

Rachidi DOSSA

Nathan Douala et Vitoria United champions du Cameroun

Victoria United succède à Coton Sport de Garoua au palmarès du championnat du Cameroun de première division. Le club de l'international camerounais, Nathan Douala, a remporté la Ligue 1 Elite One ce jeudi 18 avril après son nul contre Stade Renard de Mélong (2-2). C’est Douala qui a offert le titre à son équipe en égalisant sur penalty à 10 minutes de la fin de la rencontre. C’est le premier titre de champion de Vitoria United.

Mouloudia : Youcef Belaïli s’embrouille encore avec une arbitre (vidéo)

Récemment suspendu 6 matchs pour un geste déplacé envers un arbitre, Youcef Belaïli a récidivé. Lors d’un match de Coupe d’Algérie ce lundi 15 avril, le joueur du Mouloudia voulait placer un ballon pour tirer un coup franc. Mais l’ancien angevin a essayé d’avancer avec la balle. Repris par l’arbitre Ghada Mahat, le Fennec a tout simplement posé ses mains sur la jeune femme alors que cette dernière voulait sortir un carton. Un geste qui aurait valu un carton rouge. L’un de ses coéquipiers est d’ailleurs intervenu pour le calmer.

Ligue 1-Sénégal : Casa Sports ou le spectre de la relégation

Cette saison, la lutte pour le maintien s’annonce tout aussi palpitante que la course au titre dans le championnat du Sénégal. Il n’y a qu’à voir le pedigree des clubs concernés par une éventuelle relégation avec notamment les deux derniers champions : Génération Foot et Casa Sports, sont concernés par la course au maintien. Promu en 2003, le Casa Sports reste sur 21 saisons de suite (depuis 2003-2004) en première division. Un monument menacé par la relégation.

L’absence d’ADN et l’inconstance dans les résultats

Après sa campagne écliptique en Coupe de la CAF, éliminé par l’Étoile filante de Ouagadougou (Burkina Faso), le Casa Sports a subi un véritable lifting, perdant l’essentiel de ses cadres. Un choix stratégique qui s’avère jusqu’ici handicapant. « On a raté notre saison depuis le début en perdant l’ossature des dernières saisons, explique Ousmane Hady Cissé, supporter et observateur averti du club de Ziguinchor. Ce noyau dur a fini 2ème la saison dernière. À leur place, ils ont recruté des joueurs en Gambie et des joueurs de N1 (D3) et qui n’ont aucune expérience de la Ligue 1 », se désole celui qui est également consultant sportif dans une radio locale.

Le club phare de la région naturelle de Casamance (au sud du Sénégal) connaît une saison où, ça passe ou ça casse. En 19 journées, seulement deux matchs nuls. « On a identifié les difficultés du Casa Sports depuis le début de la saison : le fait de ne pas parvenir à gérer les résultats. On constate qu’avant le Casa c’est tout ou rien : soit on gagne nos matchs ou nous les perdons. Nous sommes 11èmes avec 6 victoires alors que notre adversaire de dimanche, le Jaraaf, est 2ème avec 7 victoires. Le 2ème de Ligue 1 n’a qu’une victoire de plus que nous. On a du mal dans nos matchs à accrocher au moins le point du nul quand c’est difficile de l’emporter », constate Siaka Bodian, secrétaire général du Casa Sports.

Cette inconstance peut aussi s’expliquer par la fermeture de son enceinte fétiche, le stade Aline-Sitoé-Diatta de Ziguinchor. « Recevoir les matchs à domicile à Kolda (à 200 Km de Ziguinchor), a fortement impacté les résultats. Mais il y a clairement un problème de maturité et d’adaptation dans cette équipe avec tous ces nouveaux joueurs qui ne se connaissaient même pas. Ils ont laissé partir beaucoup de joueurs, il n’y a pas eu de relève en petites catégories », insiste Ousmane Cissé. Même son de cloche chez les dirigeants. « Il faut arriver à prendre systématiquement au moins un point à chaque match, faire en sorte qu'à défaut de victoire qu'on ne sorte pas du stade bredouille. C'est devenu la consigne phare à accomplir aussi bien par nos joueurs et nos entraîneurs », confie M. Bodian.

Le spectre de la relégation avec un calendrier dantesque

Le Casa Sports devra s’employer en cette fin de saison pour éviter le purgatoire. Les Sudistes ont 7 finales à disputer en championnat en plus de la Coupe du Sénégal. « Cette équipe n’est pas à l’abri de la relégation au vu de son calendrier à venir. Deux déplacements face au Jaraaf qui lutte pour le titre, puis GF qui joue le maintien. Avoir derrière des équipes comme Diambars et Stade de Mbour à ses trousses, à 5 points, le Casa est loin d’être sauvé. Casa devra aussi se déplacer sur la pelouse de Teungueth FC qui joue le titre. C’est un calendrier difficile qui se profile. En plus de devoir affronter les promus qui jouent leur maintien : US Ouakam à domicile et un déplacement contre Jamono Fatick. Il va falloir jouer à fond le maintien », a prévenu Ousmane Cissé.

Les dirigeants sont conscients du danger qui guette ce club qui n’a plus connu pareille situation depuis 2017-2018 (11ème à 5 points de la zone rouge). Pas de méthode Coué malgré les bases solides des Vert et Blanc. « Le danger serait de vouloir occulter l'éventualité de la relégation, confie M. Bodian. Il s'agit plutôt de faire prendre conscience aux joueurs et entraîneurs de l'existence de ce risque pour les amener à mesurer l'importance de leur réelle implication pour inverser la tendance en sachant non seulement qu'ils ont la capacité d'éviter au Casa Sports une éventuelle relégation en Ligue 2 mais surtout qu'ils n'ont pas le droit d'inscrire leurs noms à une funeste page de l'histoire du club, là où leurs devanciers se sont illustrés en étant des acteurs de succès retentissants. Face à la situation actuelle c'est de responsabilité à tous les niveaux qu'il s'agit et non d'émotions ou de faux fuyants. C'est à ce prix seulement que nous allons nous éloigner du spectre de la descente », clame le dirigeant.

De la parole aux actes, la direction a pris des mesures pour mettre les joueurs dans les meilleures dispositions pour éviter un fiasco. « Il faut arriver à maximiser en matière de récupération de nos joueurs en cette fin de saison et ça c'est de notre ressort en tant que dirigeants. L'intervention salutaire du Président Seydou Sané, qui a permis à l'équipe de faire le déplacement de Dakar de ce week-end en avion, pour jouer tour à tour Jaraaf en Ligue 1, Diambars en coupe en milieu de semaine et Génération Foot en Ligue 1 en fin de semaine, avant de rentrer à nouveau par avion. C'est d'autant plus important qu'avec la délocalisation de nos matchs à Kolda, le Casa Sports se déplace tous les week-ends. Ce qui est éprouvant pour les organismes », a-t-il ajouté.

Moustapha M. SADIO

Burkina : quel avenir pour les footballeurs locaux après la crise ?

Le ballon va rouler à nouveau au Burkina

Dans un communiqué en date du 5 avril dernier et signé par Koudougou David Yaméogo, porte-parole du groupe des clubs frondeurs, décision a été prise de mettre fin au boycott des activités de la FBF et de reprendre la participation aux compétitions nationales. Une décision prise après une analyse détaillée de la situation que traverse le football burkinabè et surtout pour privilégier l'intérêt supérieur du football burkinabè. La reprise des championnats de Ligue 1 et Ligue 2 va être effective dès le 17 avril 2024. Pour ce faire, la Ligue de Football Professionnel (LFP) a sorti son calendrier des matchs restants de la saison en cours. Les clubs ont encore quelques jours pour se mettre dans le rythme de la compétition conformément à la volonté des frondeurs qui avaient souhaité qu'un temps raisonnable soit accordé aux staffs techniques et aux joueurs afin qu'ils reprennent avec le moins de risques de blessures.

Quel avenir pour les footballeurs locaux après la crise ?

Depuis l'arrêt des championnats, les stades étaient vides mais l'ambiance est toujours au rendez-vous au sein des différents clubs qui n'ont pas cessé leurs activités telles que les séances d'entraînement, des matchs amicaux pour rester en jambe même si la motivation a baissé d'un niveau. Avec le retour annoncé, beaucoup d'observateurs du Faso foot pensent qu'aucun avenir n'est réservé aux footballeurs locaux s'il y a certains qui sont abandonnés, qui n'ont pas de salaire. Les joueurs seront encore sacrifiés pour rien car ils vont être obligés de jouer toutes les 72 heures ou tous les jours puisqu'au-delà des séances d'entraînement et matchs amicaux, nombreux étaient en balade et ne mangeaient pas bien.

Cette nouvelle reprise des championnats de Ligue 1 et Ligue 2 du Burkina Faso n'est pas dans la sérénité. « Le principal problème auquel on va faire face, c'est la démotivation individuelle des joueurs parce qu'il y en a, qui se préparaient à sortir pour aller monnayer leur talent ailleurs, certains pensaient finir meilleur joueur ou buteur de la saison pour espérer être vendu. Ça va être un championnat au rabais car je ne pense pas que les joueurs soient dans la grande forme. On risque d'avoir pleins de blessures », révèle Boukary Sawadogo, Président du Conseil d'administration (PCA) de l'Etoile filante de Ouagadougou (EFO).

Lire aussi : Les Étalons version Brama Traoré jugés par les supporters

Pour Kamou Malo, ancien sélectionneur des Étalons du Burkina Faso, actuel entraîneur de l'AS Douanes, il ne faut pas en faire un drame : « Il n'y a que la compétition qui nourrit les joueurs. Au premier arrêt, on avait eu du mal à repartir. C'est au plan mental. Ce n'est pas au niveau physique. Vous savez, il est difficile de motiver un joueur autour des entraînements et matchs amicaux. C'est vrai que cet arrêt est préjudiciable à la qualité du championnat mais pas jusqu'à compromettre la carrière d'un footballeur. »

Après deux mois de suspension, place désormais au jeu sur le rectangle vert pour les dix dernières journées de la Ligue 1 et les huit dernières journées de la Ligue 2. Au total 584 matchs sont prévus cette saison, toutes compétitions confondues. Sur ce total, 340 matchs ont été déjà joués. Il reste donc 244 matchs à jouer en deux mois et demi.

Ablam GNAMESSO

LDC CAF : ASEC Mimosas, les raisons d'une désillusion

Par ici la porte ! L'ASEC Mimosas s'est fait sortir de la Ligue des champions CAF par l'Espérance Tunis après une séance de tirs au but favorables aux Tunisiens (4 à 2, 0-0 temps réglementaire). Cette élimination a eu le don de soulever le courroux des Actionnaires, nom des supporters du club jaune-noir.

Pour beaucoup, il ne faut pas chercher ailleurs les responsables de ce nouvel échec sur la scène africaine. Depuis 1998, les Mimosas n'ont plus soulevé la Ligue des champions CAF. Leur dernier titre africain reste la Supercoupe remportée face à l'Espérance Tunis en février 1999. Cette sortie face à un club à leur portée a donc fait ressurgir les démons de la division chez plusieurs fans qui réclament le départ de leur président à travers les réseaux sociaux.

Un échec sportif

Sur l'ensemble des deux matches face à l'EST, l'ASEC Mimosas n'a pas inscrit le moindre but. Pis, depuis la fin de la CAN et la reprise de la plus prestigieuse des compétitions de clubs sur le continent, les Mimos ont connu deux contreperformances avant d'affronter l'Espérance.  C'était face à Simba FC et devant le WAC. Sur les quatre dernières rencontres africaines, les pensionnaires de Sol Béni ont essuyé en tout une défaite, trois nuls pour 0 but marqués.

« A quoi doit-on s'attendre d'une équipe qui a vendu son meilleur buteur (Sanakara Karamoko, Ndlr) en pleine compétition ? J'avoue que je ne comprends pas le modèle de Me Roger Ouégnin depuis un bon moment », tance Babou Eric, ancien joueur de l'Africa Sports et consultant sportif à la télévision. En effet, la quasi-totalité des récriminations des fans viennent du fait que l'ASEC Mimosas n'arrive pas à conserver ses meilleurs éléments qui partent saisons après saisons pour ne jamais être valablement remplacés dont justement Sankara parti à Wolfsberger en pleine phase de groupes de la LDC CAF.

Julien Chevalier cartonne sa ligne offensive

«Sankara n'était efficace qu'en sortie de banc. Il y a des matches où je l’ai fait jouer comme titulaire et où il n’a rien montré. Les joueurs de notre ligne d'attaque sont faibles offensivement », a répondu Julien Chevalier sur ce cas, en conférence de presse de fin de match le 6 avril 2024, au stade Félix-Houphouët-Boigny à Abidjan. La liste des joueurs vendus par l'Asec sur les deux dernières saisons est longue comme le bras : Traoré Benie (Nantes), Diakité Oumar (Reims), Konaté Karim (Salzbourg), Ki-Aziz Stéphane (Young Boys), Zouzoua Pacôme (Young Boys), Yao Attohoula (Young Boys), Kramo Aubin (Simba FC), Sankara Karamoko (Wolfsberger), Zoungrana Mohamed (Mouloudia Club Alger)...

Ces départs ont sérieusement affaibli le champion d'Afrique 1998. Mais Roger Ouégnin s’explique : «Je paye plus de 109 salaires mensuels aux travailleurs du groupe Asec. L'entretien de Sol Béni coûte 228, 658 euros (équivalent du budget de certains clubs de Ligue 1). Mais quelles sont les ressources pour faire face aux charges ? Les entrées au stade sont insignifiantes et reversées au CNACO. L'apport des partenaires ne peut suffire. La vraie source de revenus, ce sont les transferts. La porte est donc ouverte à des départs tous azimuts...  ».

La fin d'un cycle

En dehors des fanatiques du mur jaune, le plus grand groupe de supporters Mimosas à qui les recettes insignifiantes de matches reviennent,  tout le monde est unanime que Roger Ouégnin doit passer la main chez les Actionnaires. L'homme que l'on surnomme l'ouvrier spécialisé, est à la tête du club depuis 1989 soit 35 ans de règne sans partage. Il est loin devant le Congolais Moïse Katumbi, qui a cru le temps d'une récente déclaration être le plus ancien des présidents de clubs d'Afrique. Mieux, beaucoup de supporters et d'observateurs pensent que l'ASEc Mimosas doit revenir à ce qui a fait sa force jadis : la formation, comme celle qui a fait grandir le club avec les Zokora, Yaya Touré, Kolo Touré, Arthur Boka, Tiéné Siaka, Aruna Dindané, Copa Barry, etc.

Sanh Séverin

TP Mazembe : Siadi Baggio a fini de purger sa suspension

Siadi Baggio retrouve le groupe de performance du TP Mazembe. Le gardien de but congolais avait été suspendu par le club après un «comportement jugé inapproprié». Relégué sur le banc par le gardien sénégalais Faty, il avait critiqué les dirigeants et le staff technique.

Siadi Baggio ne participera pas toutefois aux deux prochains matchs des Corbeaux qui se déplacent à Kinshasa pour affronter les Aigles du Congo et l’AS Vita Club.

Al Ahly : le surprenant obstacle à la prolongation d’Ali Maaloul

International tunisien, Ali Maaloul évolue depuis 2016 à Ahly du Caire avec lequel il s’est fait un palmarès extraordinaire. Alors que le contrat de l'arrière gauche de 34 ans prend fin en 2024, les dirigeants égyptiens voudraient le prolonger. Mais ils se retrouvent face à un obstacle surprenant. «Al Ahly a un grand désir de renouveler le contrat du latéral gauche international tunisien pour un ou deux ans, mais le prix du dollar est passé de 15 livres égyptiennes lorsque Maaloul a signé avec l'équipe, à 47 livres pour un dollar actuellement. L’Egypte connaît actuellement une forte baisse de la livre par rapport aux devises étrangères», écrit le média tunisien Mosaïque FM.

Bénin : Loto Popo garde son invincibilité

Deuxième du dernier championnat de Bénin (2022-2023), Loto Popo fait un excellent début de saison. Le club du sud-ouest béninois est le seul à n’avoir pas encore concédé de défaite après six journées. Tenu en échec ce week-end par Dragon de Louémé (0-0), Loto reste leader de la Ligue 1 béninoise avec 14 points en 6 journées. Bani Gansé (13 pts) est dauphin alors que le double champion en titre, Coton Sports d’Ouidah (6 pts), patauge dans la 2e partie de tableau (11e sur 16 clubs).