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Ndèye Sène : « J’étais meilleure au football qu’au basket »

Elle a connu une riche carrière de basketteuse. En sélection comme en clubs, Ndeye Sène a tout gagné. A 35 ans (1m68), l’arrière sénégalaise évolue, cette saison, sous les couleurs de la Jeanne d’Arc de Dakar, son 5ème club local depuis son départ de Saint-Louis Basket Club en 2015.

Ndeye Sène basket Sénégal JA
Ndèye Sène

Ndeye Sène, pouvez-vous revenir sur vos débuts dans le basket ?

Ndèye Sène : J’ai débuté le basket très tôt. Je ne connaissais pas beaucoup de gens dans la discipline. Je n’avais pas d’idole. Je faisais du football. Cheikh Sarr (actuel sélectionneur du Rwanda et ancien sélectionneur des Lionnes du Sénégal) me dit que j’ai raté ma vocation. Je suis meilleure au football qu’au basket. C’est une amie qui m’a poussé à faire du basket. Elle était notre gardienne de but. Je suis allée la prendre pour un match et je l’ai trouvée sur le terrain de basket. Elle m’a dit que cette discipline offre plus d’opportunités. Un coach du nom de Pape Samba Sène, responsable du centre Mborika Fall où j’ai appris le basket m’a dit d’apporter 100 francs pour l’inscription et une bouteille de vinaigre qui nous servait de plot.

Des années après, vous détenez aujourd’hui le record de titre de ‘’Reine’’ du basket sénégalais. Quel a été votre secret ?

Ndèye Sène : Ce n’est pas facile d’être 4 fois ‘’Reine’’ du basket. J’ai beaucoup travaillé pour atteindre mes objectifs sur et en dehors des terrains. Les prières de mes parents m’ont aussi ouvert la voie du succès. J’ai tout fait pour eux. Mon papa est décédé dans mes bras. Ma maman vit encore. Elle dit souvent que je suis meilleure qu’elle. C’est important pour une jeune d’avoir la bénédiction de ses parents. Je suis fière de mon parcours.

La JA est votre 4ème club à Dakar depuis votre départ de Saint-Louis Basket Club. Qu’est-ce qui explique ces changements ?

Ndèye Sène : Si cela dépendait de moi, je n’allais pas changer de club. Je n’avais aucun souci à Ville de Dakar mais les transferts font partie du quotidien d’un sportif. Mborika Fall occupe une place importante dans ma vie. Elle m’a tendu la main pour que je vienne au Duc. Je suis allée la rejoindre et j’ai quitté quand elle n’était plus coache du Duc. Je suis allée en Espagne à Canaria. ISEG Sports m’a contacté et je suis rentré au Sénégal. On avait l’ambition de jouer les premiers rôles mais les choses ne se sont pas bien déroulées. J’ai finalement changé de club pour rejoindre aujourd’hui la JA.

Et les objectifs avec la JA cette saison ?

Je pense pouvoir jouer encore quelques années. J’ai regardé la JA, une équipe jeune, qui manquait juste une joueuse d’expérience. J’ai discuté avec la présidente Maïmouna Mbengue qui est ma grande sœur et une bonne personne. J’ai rejoint finalement le club. Je rêve de gagner des titres avec la Vieille Dame. Il faut y croire et travailler pour atteindre les objectifs fixés. Je vais mettre mon expérience au profit de l’équipe.

«Je n’irai jamais en Europe pour être dans la misère»

A 35 ans, pensez-vous déjà à votre reconversion ?

Ndèye Sène : Je ne suis pas la doyenne des joueuses. Je vais continuer à jouer tant que mon corps répondra. Je pense coacher au terme de ma carrière. J’ai le premier degré et je vais faire le 2ème. On ne sait jamais dans la vie. Mais j’aimerais bien aider les jeunes dans la formation. C’est le meilleur moyen pour assurer la relève.

Aujourd’hui, on note un exode massif des jeunes vers des championnats exotiques. Comment analysez-vous cette situation vu que vous avez connu la Roumanie et l’Espagne ?

Je n’ai pas la même vision que les autres. Je ne prendrai jamais le risque d’aller en Europe ou ailleurs pour être dans la misère. Je peux avoir de meilleures conditions au Sénégal et être avec ma famille. En plus, les jeunes partent dès qu’ils pensent maitriser 2 ou 3 fondamentaux du jeu. C’est bien de s’exiler mais il faut s’entourer de toutes les garanties.

Vous avez disputé 6 Afrobasket avec le Sénégal pour 2 titres de champion (2009 et 2015). Absente de la sélection depuis 2019, le prochain Afrobasket au Rwanda est-il dans un coin de votre tête ?

Je ne faisais pas partie de la sélection lors de l’Afrobasket 2021. Je revenais d’accouchement donc ce n’était pas facile. Je n’ai pas encore décidé d’arrêter. Je ne suis pas prête d’arrêter. Je me donne les moyens d’être performante sur le terrain. L’avenir nous dira mais je suis encore sur les parquets.

Victor BAGAYOKO

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