Emporté par la maladie à la fleur de l’âge, Pape Bouba Diop laisse un vide immense chez ses anciens coéquipiers en équipe nationale. Du passeur sur son but en match d’ouverture du Mondial 2002, Elhadj Diouf à son partenaire à Fulham Diomansy Kamara en passant par Khalilou Fadiga, ils ont accepté de confier leur émoi à SNA.
Extraits...
«Un lion ne meurt jamais! C’est très dur. Mais ce qu’il faudrait, c’est lui dire merci pour tout ce qu’il a fait pour ce pays. Pour ce continent. C’est un frère de combat qui s’en est allé aujourd’hui. Pour moi, ce n’était pas un ami, mais un frère. J’ai eu la chance de partager de bons moments avec lui en club (ndlr, au RC Lens) et en équipe nationale. Le souvenir qui me vient à l’esprit, c’est son but face à la France en 2002. C'est moi qui lui fais la passe décisive. Pendant sa maladie, j’ai été à ses côtés. Car j’étais au courant de tout. Je souffrais aussi parce que je le voyais souffrir. Il mérite un deuil national. C’était vraiment un patriote».
«C’est une grosse perte pour toute la génération 2002 et le Sénégal. C’est difficile de trouver les mots dans ces circonstances. On a partagé des moments extraordinaires lors des CAN et du Mondial. C’était quelque chose de vraiment chouette. C’est dommage qu’il s’en aille si tôt. C’est vraiment difficile pour moi de trouver les mots».
«Ce n’est pas que la génération 2002, c’est tout le Sénégal qui a perdu un digne fils, un ambassadeur. C’était un homme digne, simple, talentueux. Un homme qui a marqué toute une génération. Je ne garde de lui que de bons souvenirs. Les souvenirs d’un homme joyeux, souriant, qui sur le terrain ne posait pas de problème. Il faisait toujours le travail. Sur le terrain, il était irréprochable. C’est quelqu’un qui a toujours mouillé le maillot. Le souvenir qui me revient de lui, c'est lors de la Coupe du monde 2002. Il surprend, en effet, tout le monde en inscrivant 3 buts».
«C’est un fils du Sénégal. Ce n’est pas juste un coéquipier qu’on a perdu. C’est quelqu’un qui a marqué son sport, le football sénégalais et tout le continent africain. Son but contre la France tout le monde s’en souvient. Moi j’ai joué avec lui à Fulham, en équipe nationale. C’est une personne dont j’étais très proche. On est tous très attristés par le décès de Pape Bouba. J’ai beaucoup de souvenirs avec lui. C’est lui qui m’a accueilli à Fulham. On a joué la CAN 2006 ensemble. C’était quelqu’un de très humble, travailleur, d’assez réservé mais qui avait un grand amour pour l’Afrique, le Sénégal. Aujourd’hui on pleure tous Pape Bouba et j’espère qu’on pourra lui rendre un grand hommage ici au Sénégal».
Propos recueillis par Moustapha M. SADIO