Après avoir battu Serena Williams en demi-finale, Naomi Osaka a nettement dominé la finale de l’Open d’Australie. En deux sets face à Jennifer Brady, la Japonaise s’offre le quatrième Grand Chelem de sa carrière. A 23 ans, elle se veut déjà patronne du circuit WTA.
C’est connu, le circuit WTA est très imprévisible. Au classement, le top 10 peut totalement se renouveler sur une courte période. Avant, au sommet de leur art, les sœurs Williams et Maria Sharapova dictaient leurs lois en montrant beaucoup de régularité sur plusieurs saisons. Sur les dernières années en revanche, le circuit féminin n’a accordé aucune hégémonie. Sloane Stephens, Angelique Kerber Ashleigh Barty, Simona Halep entre autres se sont partagé les titres et la tête du classement ATP. Mais elles se sont aussi passé le relais de l’irrégularité endémique des tenniswomen. Et puis arrive Naomi Osaka, jeune, talentueuse et charismatique.
En 2017, alors qu’elle était la révélation de 2016, la jeune femme âgée alors de 20 ans affrontait Venus Williams au 3e tour de Wimbledon. C’était sa toute première participation en ce Majeur. Bien que battue par l’Américaine beaucoup plus expérimentée, on pouvait voir tout le potentiel de Naomi Osaka.
One. Game. Away.@naomiosaka powers herself to a set and a 5-2 lead over Jennifer Brady.#AO2021 | #AusOpen pic.twitter.com/ytoWX9hMMc
— #AusOpen (@AustralianOpen) February 20, 2021
Vent de fraîcheur
Naomi Osaka ne nous fera d’ailleurs pas attendre longtemps pour confirmer son potentiel. Grâce à une progression express, la droitière peut démarrer son histoire dès l’année suivante. Et de quelle manière ! Osaka est opposée en finale à son idole d’enfance : Serena Williams. L’Américaine était revenue au cours de l’année, après une longue pause pour accouchement et cherchait ce record de 24 titres de Grand Chelem. Osaka l'en prive en l’écartant en deux sets secs.
En ce moment-là, elle réalise ses rêves : jouer contre Serena Williams et remporter un tournoi majeur. Au-delà de ses qualités tennistiques, ce qui est impressionnant en cette finale de l’US Open 2018 c’est sa lucidité et son sang-froid face à la densité émotionnelle de l’évènement. Depuis lors, la Japonaise n’a pas quitté le top 5 du classement WTA de fin de saison. A 23 ans, elle a remporté quatre (4) des huit (8) derniers Grands Chelems. Enorme. C’est comme un vent de fraicheur qui souffle sur le circuit.
Le tennis féminin tient-il enfin sa nouvelle vraie patronne ? Sans doute. Mais pour dicter encore plus sa loi, Naomi Osaka doit toutefois s’investir sur les autres surfaces. Elle ne s’est jusque-là illustrée que sur dur. Son parcours sur gazon et sur terre battue s’arrête, en effet, au 3e tour.
Mariétou SOUMARE