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CAN 2025-Guinée : les garanties de la junte n’auront pas suffi

La Confédération Africaine de Football a annoncé le retrait de l’organisation de la Can à la Guinée et ce, malgré toutes les garanties de la junte au pouvoir. L’annonce a été faite par Patrice Motsepe président de l’instance lors d’un point de presse vendredi à Conakry. Le président de la CAF souligne le manque d’infrastructures sportives. Une pilule difficile à avaler pour la junte au pouvoir.

De notre correspondant en Guinée

CAN 2025
La Guinée n'abritera pas la CAN 2025

C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. La Guinée n’abritera pas la Can 2025. L'annonce a été faite par le président de la CAF lors d'un point de presse tenu ce vendredi à Conakry (Guinée). Au terme d'une journée marathon au cours de laquelle il a rencontré le ministre des sports, le Premier ministre et le Président de la transition Colonel Mamady Doumbouya, le Président de la CAF a annoncé la mauvaise nouvelle aux fans du Syli National. « Pour la CAN 2025, la décision a été prise de ne pas continuer avec la Guinée parce que les infrastructures, malgré le grand effort déployé par les autorités, ne sont pas au niveau pour que la compétition puisse s'y dérouler. Il a été décidé de rouvrir l'appel à candidature pour la CAN 2025. Un appel à candidature pour l’organisation de la CAN 2025 va être lancé ce samedi 1er octobre 2022 » a annoncé Patrice Motsepe.

Un retrait malgré les garanties du colonel Mamadi Doumbouya

Un véritable camouflet pour la junte au pouvoir en Guinée. Il y a quelques mois, le président de la transition Mamady Doumbouya dans un décret avait érigé l’organisation de la compétition en « projet d’intérêt national et prioritaire ». Récemment le comité d’organisation de la Can 2025 avait profité de la visite d’une délégation de la CAF composée du secrétaire général de l’instance et du président de la fédération béninoise de football notamment pour faire un exposé sur les infrastructures à réaliser. A l’issue de cette rencontre, le président de la fédération béninoise de football tentait de rassurer. « Nous allons voir comment trouver des solutions pour aider la Guinée. Nous ne sommes pas venus pour retirer l’organisation de la compétition à la Guinée » avait déclaré Mathurin De Chacus. Avant de glisser, « nous sommes venus pour voir si la Guinée a des propositions pour convaincre la CAF de lui faire toujours confiance pour l’organisation de cette CAN 2025. »

Une sortie pour rassurer mais qui annonçait les prémisses d’un éventuel retrait de la compétition à la Guinée qui était dans les tuyaux. En dépit de cette sortie, le gouvernement guinéen a déployé les gros moyens. Le 15 septembre 2022, le ministre du budget a annoncé la disponibilité d’un budget de plus de 800 millions de dollars pour la réalisation des infrastructures. « Lorsque vous prenez les 800 millions de dollars que coûte l’organisation de la CAN, notre budget est supérieur à ce montant. Ça veut dire que nous avons les moyens de réaliser les infrastructures si on décidait de les réaliser à partir de notre budget. La CAN, nous pourrons la financer et nous avons décidé de la réaliser et nous allons le faire », avait indiqué Lancinet Condé. Une façon de rassurer l’instance faîtière du football africain. Des garanties pas suffisantes aux yeux de la CAF pour organiser cette messe du football continental au pays du Syli.

Le CHAN pour se consoler ?

Pour combler le vide, la président de la CAF a proposé l’organisation du championnat d’Afrique des nations 2024. Une proposition qui serait vite rejetée par le CNRD et son président le Colonel Mamady Doumbouya qui tenait coûte que coûte à l’organisation de la CAN 2025. Malgré cette douche froide, le régime de transition ne semble pas décourager à relever le défi de réalisation des infrastructures. Le ministre des sports a annoncé la poursuite des chantiers qui doivent être réalisés. « nous allons tout mettre en place pour doter le pays d’infrastructures comme l’a promis le Président de la transition. En 2025, on sortira nos stades, nos aéroports, nos hôpitaux et toutes les autres infrastructures. On ne veut plus que la Guinée soit un pays de looser », a promis Lansana Béa Diallo.

Avec une CAN à 24 pays, il faudra donc davantage de stades, et d’autres infrastructures routières et hôtelières à construire. Force est de constater que huit ans après l’attribution à la surprise générale de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 après glissement en 2025 à la Guinée, aucune infrastructure pour abriter la compétition n’a vu le jour. Le stade Général Lansana Conté de Nongo, seule enceinte disponible ne répondant pas aux normes de la CAF n'est pas homologué. A trois ans du début de la compétition, et avec toutes les infrastructures à réaliser, la mission s’annonçait impossible pour les autorités guinéennes. Avec ce camouflet, nul doute que la construction des infrastructures tant annoncées risque de trainer les pas.

Mamadou Gongorè DIALLO

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