Contrairement à l’annonce du ministère des Sports, la Fédération centrafricaine de football a réagi en expliquant ne pas reconnaître l’arrivée de Rigobert Song comme l’entraîneur de l’équipe nationale A. De quoi alimenter un conflit silencieux mais latent avec le ministère des Sports.
Ce mardi 14 janvier au matin, le président de la Fédération centrafricaine de football (FCF), Celestin Yanindji, voyait la nouvelle comme l’ensemble de ses compatriotes : Rigobert Song était intronisé en tant que nouveau sélectionneur de l’équipe nationale. Stupeur.
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Pas consultée en amont, la FCF s’est insurgée de cette décision menée par le ministre des Sports, Héritier Doneng qu’elle a appris « avec consternation et surprise par le biais des réseaux sociaux […] Le Comité exécutif de la Fédération Centrafricaine de Football réuni en session extraordinaire en date du 14 janvier 2025 informe l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a pas été associée ni consultée à la prise de cette décision. »
La fédération a décidé de « nationaliser » le poste de sélectionneur
Plus loin dans son communiqué, la FCF indique « ne pas reconnaître cette décision unilatérale » et explique avoir « décidé de nationaliser le poste de sélectionneur des Fauves A » en confiant l’intérim à Eloge Enza Yamissi à la suite de l’éviction du technicien suisse Raoul Savoy.
Si la fédération remercie le chef d’État, Faustin Archange Touadera (qui a posé pour les photos avec Rigobert Song) pour ses efforts afin de « consolider la paix entre les filles et les fils du pays », elle ajoute qu’elle ne souhaite pas de crise inutile avec le ministère des Sports.
En coulisses, certains se demandent effectivement depuis quelques mois si le ministre des Sports n’a pas Celestin Yanindji dans son viseur pour remodeler à sa guise la FCF.