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CHAN 2022-Côte d'Ivoire : les raisons de l'échec des Éléphants

La Côte d'Ivoire est sortie du CHAN 2022 face au pays organisateur, en quart de finale. Le bilan n'est pas reluisant avec deux défaites, un nul et une victoire en quatre matches. Les hommes, le jeu et les choix tactiques laissent profondément à désirer.

De notre envoyé spécial en Algérie,

Andé Habib,le latéral droit ivoirien, face à un Algérien.
Andé Habib,le latéral droit ivoirien, face à un Algérien.

Sortie en quarts de finale du CHAN 2022, la Côte d'Ivoire est rentrée à la maison le dimanche 19 janvier avec beaucoup de regrets. Pour certains observateurs,  il y a avait de la place pour que les Éléphants aillent plus loin dans cette compétition, même avec le contexte de la fournaise du Stade Nelson-Mandela de Baraki le 27 janvier. Pour d'autres, la Côte d'Ivoire ne méritait pas simplement d'aller plus loin. Elle traînait trop d'éléments négatifs.

Un effectif pauvre

Que ce soit clair, rares sont les bons joueurs de Ligue 1 qui ont été laissés au pays. Haïdara Souhalio, le sélectionneur national, a eu les coudées franches pour faire ses choix. Des garçons comme le prodige de 17 ans Djiré Abdoulaye (Racing Club d'Abidjan), ou encore le virevoltant attaquant de 22 ans, Sié Som (AS Denguélé), n'étaient pas du voyage parce que le premier a été jugé trop jeune et le second a eu des problèmes administratifs au dernier moment. «On nous que dit les meilleurs joueurs sont partis du championnat à l'image de Zunon Kipré, Doua Seniko, Tapé Edinho, Konaté Karim, Junior Diabagaté, mais ça on le savait déjà en allant à cette compétition. Aucune équipe n'y échappe, rejette Rash N'Guessan Kouassi, ex-journaliste vedette à la Radio nationale ivoirienne et consultant à la télévision. Ça veut dire tout simplement que notre championnat est pauvre en talents. Il fallait faire de ceux qu'on a sous la main une équipe commando et c'est là que réside l'échec. Il y a des garçons talentueux dans cette équipe comme Attohoula, Sankara, Ouotro Vignon. L'entraîneur n'a pas su en tirer le meilleur.»

Sur les 25 joueurs présents en Algérie, à Annaba puis à Alger, sept n'ont pas été utilisés. Ce sont Alpha Sidibé, Anthony Badjo, Traoré Issif, Goua Marc, Bamba Drissa, Diakité Alimi et Ouattara Romaric, blessé. Les 18 joueurs alignés ont manqué pour les uns de fraîcheur physique à l'image de Aka Essis et pour les autres de justesse technique à l'image de Zouzoua Pacôme. «Quand tu prends un joueur comme Zouzoua, qui a au moins deux CHAN dans sa carrière et qui n'arrive pas à enchaîner deux contrôles de balle quand il débute le match ou quand il entre en cours de match, qu'est-ce qu'on peut faire ?», s'interroge Haïdara.

En clair, le casting était mauvais même si Sankara William, présent dans l'équipe type du premier tour, le gardien Folly Ayayi, le milieu Diarrassouba Salifou et la défense centrale composée de Siahouné Aziz et Coulibaly Souleymane, ont donné satisfaction.

Un coaching qui laisse à désirer

Deux faits marquants ont irrité les fans et les spécialistes ivoiriens lors du quart de finale face à l'Algérie. La sortie de Ouotro Vignon, attaquant de pointe, qui maintenait la défense algérienne dans son camp et les remplacement qui ont suivis. Ouotro a été sorti pour Sylla Mohamed, dont la seule action d'éclat en 45 mn a été de mettre Zoungrana, lui aussi entré à la place de Diarrassouba, sur orbite, à la 90e mn de jeu. Malheureusement, ce joueur censé être frais et donc juste dans le dernier geste a manqué de lucidité pour servir Sankara, esseulé alors que le portier des Fennecs était hors de ses cages.

Derrière, le pays hôte a obtenu un penalty, l'a transformé et donc gagné la partie. Face à l'Algérie, en sortant Ouotro et Diarrassouba, son métronome, Haïdara a mis son équipe en miette. Mieux, jamais les joueurs n'ont eu d'automatismes car le technicien ivoirien a joué les 4 matches du CHAN avec 4 Onze différents. Que ce soit pour des réajustements dûs à la tactique à mettre en place, pour des cas de blessures ou de suspension, à chaque fois, la Côte d'Ivoire présentait une autre équipe.

Mieux, ou pire, les Ivoiriens n'ont marqué que contre un adversaire sur quatre. «On n'a pas su être efficaces face à l'Algérie. Et sur les deux premiers matches de la compétition, face au Sénégal et à la RD Congo, c'était le cas également. Dans une compétition comme celle-là,  quand tu ne marques pas, il ne faut pas encaisser non plus», analyse Idriss Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), dépité après l'élimination. «On est tombé sur plus fort. Ce n'était pas le moment de jouer le pays organisateur, en plus dans une telle ambiance», préfère résumer Babou Éric, ancien joueur de l'Africa Sports d'Abidjan et consultant de la CAF pour cette compétition.
Sanh SÉVERIN

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