A 23 ans, Yannick Pandor s'est installé dans les cages des Comores. Le portier du RC Lens, prêté à l'US Boulogne cette saison, a la confiance totale du sélectionneur Stefano Cusin. Le natif de Marseille devrait être le gardien de but titulaire des Cœlacanthes à la CAN 2025. Il se prononce sur les chances de la sélection comorienne dans un Groupe A très relevé.
Pour leur retour en Coupe d'Afrique des nations, les Comores auront fort à faire dans la Poule A face au Maroc, pays hôte (21 décembre 2025), à la Zambie (26 décembre) et au Mali (29 décembre 2025). Bien que ce groupe soit difficile, les joueurs comoriens, dont Yannick Pandor, sont confiants et prêts à réaliser l'exploit. Le gardien de but de 23 ans est revenu sur le match d'ouverture face aux Lions de l'Atlas et leurs ambitions pour ce tournoi. Il a également évoqué sa première saison professionnelle avec l'US Boulogne en National.
Les Comores sont logées dans le Groupe A avec le Maroc, le Mali et le Zambie. Quelle est ta réaction après ce tirage ?
Yannick Pandor : Tout d'abord, on est très heureux de participer à cette CAN. On a travaillé dur pour y arriver. Etant dans le chapeau 4, on savait qu'on allait tomber dans un groupe très relevé et c'est le cas. On tombe notamment sur le pays hôte, le Maroc, l'une des meilleures nations africaines et qui fait partie maintenant des meilleures nations du monde. Ce match va nous permettre de progresser dans la continuité de tout ce qu'on peut apporter. Après, les deux autres équipes de la poule, le Mali et la Zambie, ce sont deux grosses nations qui sont très compliquées à jouer. Donc, ça va être un groupe très relevé avec de beaux matchs et on va essayer de donner le maximum.
« On sait de quoi on est capable. On ne se fixe aucune limite »
Pour le retour à la CAN, les Comores joueront le match d'ouverture face au pays hôte, le Maroc. Avez-vous déjà ce match dans un coin de la tête ? L'exploit est-il possible d'entrée ?
Yannick Pandor : Dès que j'ai vu l'affiche et que c'était le match d'ouverture, forcément contre le Maroc, on pense à tout ce qu'il peut se passer et puis le film qu'on peut se faire de ce match ; créer l'exploit contre eux. On sait de quoi on est capable. On ne se fixe aucune limite. Tout est possible sur un terrain et encore plus dans une CAN. On est confiant de nos qualités et on va tout donner. C'est sûr que ce match donne envie.
Vous allez jouer le Mali à deux reprises en éliminatoires du Mondial 2026 avant la confrontation à la CAN 2025. Est-ce la meilleure des préparations ?
Yannick Pandor : Oui, c'est une très bonne préparation. Ce ne sont pas des matchs amicaux. Ce sont des matchs qui comptent énormément pour eux et pour nous, ce sont les qualifications à la Coupe du monde. Ça va nous préparer à une vraie compétition, à des matchs intenses et on va pouvoir connaître l'équipe qu'on joue en face et se préparer au mieux pour avoir les meilleures solutions afin de préparer la CAN.
« L'objectif, c'est de gagner, gagner, gagner le maximum »
On sait que les Comores sont sur une très belle lancée. Quelles sont vos ambitions pour la CAN 2025 ?
Yannick Pandor : C'est vrai qu'on est sur une belle lancée et qu'on a fait de très belles choses ces derniers temps. Mais, c'est le travail de longue attente pour qu'on puisse effectuer tout cela ensemble. Tout ça part des anciens qui sont là depuis le début, qui nous ont transmis tout ça. On essaie de travailler au maximum. La sélection commence à progresser aussi et ça fait qu'on avance tous ensemble main dans la main. Ça se résume par le travail et ça se concrétise par les résultats qui sont en notre faveur actuellement. Pour la CAN 2025, c'est pareil ; rester sur cette lancée, progresser, continuer de passer un cap, rester parmi les équipes où on est actuellement. L'objectif, c'est de gagner, gagner, gagner le maximum. Après, le destin fera les choses. En tout cas, on va donner le maximum pour la nation et on verra ce qui est fait pour nous.
« Mon objectif personnel pour cette CAN, c'est d'abord d'y participer »
Quelle est l'objectif personnel de Yannick Pandor pour sa première Coupe d'Afrique des Nations ?
Yannick Pandor : Mon objectif personnel pour cette CAN, c'est d'abord d'y participer. Parce que c'est encore très loin. On ne sait pas ce qu'il peut arriver d’ici décembre. C'est d'être au top de ma forme pour pouvoir y participer tout d'abord. Ensuite, si j'ai la chance d'y participer, c'est de tout donner, donner le maximum. Une compétition comme ça, on en fait rarement dans une carrière. Il faut profiter de chaque moment, il faut profiter au maximum et après on verra par la suite ce qu'il va nous arriver.
Comment juges-tu ta saison en prêt à l'US Boulogne ?
Yannick Pandor : Pour l'instant avec l'USBCO (Union Sportive Boulogne Côte d'Opale, ndlr), c'est une saison qui m'est chère, qui est très importante pour moi, car elle permet de passer ce cap, de gagner cette expérience qu'il me fallait dans ma carrière. Puisque je n'ai jamais joué dans une équipe première réellement. C'est une très bonne première partie car nous sommes actuellement deuxième, étant promus, on ne s'y attendait pas réellement en début de saison à être ici. Pour ma part, je sens que je progresse énormément dans certains domaines qui me font défaut. C'est l'objectif et là il reste une deuxième partie de saison. Je dois faire encore plus. Je connais des axes où je dois progresser et franchement je suis dans l'équipe parfaite pour pouvoir progresser et faire une très grosse saison. On en a les capacités maintenant on le voit. Il va falloir confirmer tout ce qu'on a fait en première partie de saison.