Sans surprise, Patrice Motsepe a été réélu président de la Confédération africaine de football (CAF) mercredi au Caire (Egypte). Mais le grand match s’est déroulé au niveau de l’élection des membres du Conseil de la FIFA et du Comité exécutif de la CAF où Samuel Eto’o a finalement fait son entrée.
Patrice Motsepe restera président de la Confédération africaine de football jusqu’en 2029. Comme lors de son précédent mandat, le Sud-Africain a été réélu par acclamation, mais son Comité exécutif va connaître de nouvelles têtes dont Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football.
Il y a eu le « protocole de Rabat » pour son arrivée à la tête de la CAF en 2021, mais cette fois-ci, il n’y a pas eu la moindre candidature pour compétir avec Patrice Motsepe à la tête de l’instance dirigeante du football africain. Le bilan du sexagénaire lors de son premier mandat a parlé pour lui, avec une avancée considérable dans le développement du football des jeunes, et une augmentation significative de la dotation des différentes compétitions continentales, ainsi que les fonds alloués aux Fédérations.
La dernière CAN en Côte d’Ivoire a rassemblé plus d’1,2 million de spectateurs à travers le monde, soulignant ainsi une attractivité croissante de la compétition. En termes de défi, Patrice Motsepe devra entre autres, renforcer la lutte contre la corruption et le trafic d’influence au sein de la CAF et de ses fédérations membres.
La nouvelle majeure de cette Assemblée générale extraordinaire est l’entrée au Comité exécutif de Samuel Eto’o. Remis en selle par le TAS après une candidature d’abord invalidée par la CAF, le président de la Fédération camerounaise de football a gagné son pari de ne pas avoir abandonné son ambition. Un des candidats de l’UNIFFAC (Union des Fédérations de Football de l’Afrique Centrale), Eto’o remplace un certain Seydou Mbombo Njoya auquel la Fecafoot a refusé le parrainage pour une reconduite à ce poste. Mais la tension s’est visiblement apaisée entre les deux hommes qui - loin des conflits - se sont embrassés après l’élection de l’ancien capitaine des Lions Indomptables.
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Par ailleurs, le Tanzanien Wallace Kaira (CECAFA), l’Algérien Sadi Walid (UNAF), le Libérien Mustapha Radji (UFOA A), le Ghanéen Kurt Okraku (UFOA B) et la Congolaise Bestine Kazadi Ditabala font également leurs entrées dans le Comité exécutif de la Confédération africaine de football.
Au niveau de l’élection des membres du Conseil de la FIFA, 13 candidats se sont présentés pour les six places réservées à la zone CAF. Seul le Béninois Maturin De Chacus a retiré sa candidature conformément au « protocole de Nouakchott » du 25 février dernier, ramenant le total des postulants à 12. Le Djiboutien Souleiman Waberi qui a refusé de se plier aux recommandations de ce protocole, a eu raison de te tenir tête à Gianni Infantino, toujours aussi fort en lobbying et Patrice Motsepe, car il a été élu parmi les six membres africains du Conseil de la FIFA. Faouzi Lekjaa (Maroc, 49 voix), Ahmed Yahya (Mauritanie, 29 voix), Kanizat Ibrahim (Comores, 30 voix), Hamidou Djibrilla Hima dit « Pelé » (Niger, 35 voix) et Hany Abo Rida (Egypte, 35 voix) sont les cinq autres dirigeants élus à ce poste stratégique et juteux (250 000 dollars par an). Ils intègrent l’organe décisionnel de la FIFA pour 4 ans et peuvent briguer jusqu’à trois mandats (consécutifs ou non) à ce poste.
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Les trois candidats de l’Afrique de l’Ouest à savoir Augustin Senghor (Sénégal), Idriss Diallo (Côte d’Ivoire) et Amaju Pinnick (Nigeria) n’ont obtenu que très peu de voix, même si le dernier (28 voix) n’était pas loin d’accéder au Conseil. Cette 14e Assemblée générale de la Confédération africaine de football marque un tournant dans la gestion du football sur le continent avec de nouvelles figures et un projet nouveau qu’espèrent les fédérations pour continuer sur la dynamique de progression de ces dernières années.