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Guingamp : Youssouf M’Changama, docteur ès caviars

Certains rêvent de marquer des buts à la pelle, alors que Youssouf M’Changama lui, est un adepte de la pass décisive. Le meneur de jeu comorien, qui évolue à Guingamp en Ligue 2 française, est un inconditionnel du caviar pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers.

Youssouf M’Changama

Certains joueurs sont obnubilés par le but. Mais Youssouf M’Changama lui, ne vit que pour la passe. L’international comorien régale, avec déjà 12 caviars distribués en Ligue 2 avec Guingamp. Il a par ailleurs inscrit 6 buts cette saison.

Le joueur est donc un élément important de Guingamp (7ème, 42 pts). À sept journées de la fin de la saison de Ligue 2, Youssouf M’Changama est 2ème meilleur passeur de cette division, derrière le Toulousain Van den Boomen (18 passes). Il espère d’ailleurs rattraper son rival, qui selon lui a pris de l’avance à cause de sa participation à la CAN avec les Comores. «Je suis attentif au classement des passeurs. Je suis parti à la CAN et j’ai vu en revenant que van den Boomen (TFC) avait enchaîné les passes. C’est un super joueur de ballon. Et c’est très valorisant pour notre championnat de l’avoir. Il sent le jeu, il joue en une ou deux touches et il tire tous les autres joueurs vers le haut. L’année dernière, Toulouse avait Adli qui pouvait faire de grosses différences et, cette saison, ils ont van den Boomen», dit-il.

Et d'ajouter . «Je trouvais déjà qu’il était bon l’an passé. Leur équipe est devenue plus homogène, en faisant des différences collectivement et moins dans les exploits individuels. Et lui s’y retrouve car ses qualités premières sont d’abord la passe et la vision de jeu», confie le Comorien au site de la Ligue 2. Cela tombe bien, les deux joueurs seront face à face ce samedi.

L’altruisme à toute épreuve

Dans le football moderne, les meneurs de jeu purs se font rares. Nombreux sont ceux qui ont le numéro 10 sur le dos, sans pour autant faire jouer leurs partenaires. Youssouf M’Changama lui, est un fou de la passe. Il adore distribuer des caviars.

«Ce que j’aime, c’est faire la passe qui va surprendre la défense pour permettre à mon attaquant d’aller au but, de se présenter seul face au gardien. Faire un centre qui dépasse le gardien et sur lequel le coéquipier n’a plus qu’à glisser le ballon dans le but, c’est un kif ! », Explique-t-il.

Il poursuit : «Tous les joueurs aiment marquer, l’adrénaline que cela provoque, mais la passe, c’est autre chose. Moi, j’aime le beau jeu, les actions bien construites, les passes dosées au millimètre, alors faire une passe décisive, c’est une délivrance ! J’aime marquer pour les sensations que cela procure mais, au niveau du jeu, je préfère donner une balle de but. »

«Apprendre à parler le même football demande du temps»

Entre le passeur et le buteur, Youssouf M’Changama pense qu’il doit y avoir une coordination parfaite. Pour autant, qui doit faire le plus attention ? Le Comorien partage les responsabilités. Ils doivent se comprendre mutuellement.

« Ils doivent autant s’adapter l’un que l’autre. La connexion entre joueurs est primordiale car si le partenaire n’a pas compris votre intention de passe, c’est compliqué… Comme passeur, je dois prendre en compte le style de mon attaquant. S’il n’est pas rapide, je sais que je ne dois pas chercher en profondeur. Je dois trouver les zones qui vont avantager mon attaquant. Par exemple, Frantzdy Pierrot (11 buts en Ligue 2 cette saison), je sais que c’est un renard des surfaces et qu'il est bon de la tête donc mon objectif va être de lui permettre d’exploiter ses qualités. Se trouver sur le terrain, réussir de belles actions peut paraître simple mais ça ne l’est pas.  Cela se travaille à l’entraînement et dans la communication», décortique Youssouf M’Changama.

Oumar NDONGO

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