Trois matches et toujours pas de défaites pour le nouveau coach de l'Africa Sports d'Abidjan . Au terme du nul de son équipe samedi 12 novembre face à Ouragahio (1-1), au Stade Biaka Boda de Gagnoa, Hage Mohamed est revenu sur cette performance mais également sur sa nouvelle vie en Côte d'Ivoire et ses ambitions.
Coach, quels commentaires sur le match nul face à ASC Ouragahio?
On va dire qu'on s'en sort avec un point pris à l'extérieur car on jouait bien à l'extérieur même si le public nous était acquis. Nous restons au contact des leaders avec 6 points de retard au moment où je vous parle. Il reste encore beaucoup de temps avant la fin de la saison. Vous savez, nous prenons les matches les uns après les autres . Dès l'instant où l'arbitre siffle la fin du match, on doit déjà préparer le prochain match.
On a constaté que votre équipe a des difficultés sur les fins de matchs. Comment expliquez-vous cela ?
Effectivement. Notre gros problème c'est que physiquement on est court. Nous avions deux matchs à préparer. On a eu un entraînement le jeudi 10 novembre 2022 et une mise en place vendredi 11 novembre 2022 pour préparer le match de ce 12 novembre. Ce n'est pas suffisant, mais c'est le problème d'infrastructures. On n'a pas le terrain comme on le veut, quand on veut, on essaie de s'adapter.
Cela fait déjà trois matches sans défaites pour vous. Est-ce une satisfaction ?
Oui, pour ne pas vous mentir, c'en est une. Nous savons comment il est difficile ce championnat de Ligue 2. En plus, nous avons un statut à assumer. Nous sommes le 2e club le plus titré de Côte d'Ivoire avec trois Coupes africaines dans l'armoire à trophées. Une référence en Afrique subsaharienne. C'est un statut que nous devons assumer . Chaque équipe qui joue contre nous joue le match de sa vie.
Comment trouvez-vous les conditions de travail en Côte d'Ivoire?
Les conditions de travail ne sont pas difficiles en Côte d'Ivoire. Elles sont les mêmes que dans les trois pays africains où j'ai travaillé. Je m'adapte bien. C'est le football africain. Je connais les motivations et les conditions de ces joueurs qui vivent en Afrique , qui ont le football comme unique porte de sortie. Ils sont prêts à manger le synthétique pour être vus et aller dans un grand club en Europe ou même un autre grand championnat d'Afrique. C'est difficile, mais c'est à nous d'assumer notre statut Africa Sports comme je l'ai dit .
Quelle est votre opinion sur l'arbitrage qui est souvent décrié par tous ?
Les arbitres sont des humains comme nous. Ils ont le droit de faire des erreurs. Aujourd'hui (12 novembre 2022, Ndlr), ils ont fait un match selon leurs appréciations, leurs ressentiments. Je ne pense pas qu'ils aient été corrompus par l'adversaire. A nous d'accepter les lois du jeu.
Pensez-vous avoir l'effectif qu'il faut pour la montée ?
Je dirai oui et non. Oui, parce que nous sommes un grand club qui doit faire ce qu'il faut quelque soit les conditions. Non car à certains postes, il me manque encore des joueurs surtout d'une certaine expérience qui ont une culture tactique pour gérer les fins de matchs, contrairement aux jeunes.
Interview réalisée par Sanh Séverin