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Idriss Diallo : «Nous discutons avec plusieurs binationaux»

Le président de la Fédération ivoirienne de football était face aux journalistes de la plate-forme CAN 2023 le mercredi 5 avril 2023. Il a répondu aux nombreuses préoccupations en rapport avec la Coupe d'Afrique que la Côte d’Ivoire organise, mais également aux rumeurs sur les Eléphants de Côte d'Ivoire. Extraits des principaux thèmes abordés.

Les cas des binationaux

Concernant les binationaux, le coach Gasset en a formés beaucoup en Europe. Il s’est servi de son relationnel pour convoquer plusieurs, dont Jonathan Bamba. Je peux vous le confirmer qu’il a répondu oui et c'est pour ça qu'il a été convoqué. Cela dit permettez-nous de garder le secret sur ceux avec qui nous sommes en contact pour ne pas que cela gène les discussions que nous avons avec eux. C’est quand nous aurons obtenu leur accord définitif qu’on peut vous informer. C’est de cette façon qu’on a toujours procédé.

L'absence de Seko Fofana

Il faut qu'on se fasse confiance. Vous avez eu l’entraîneur et il vous a donné les raisons. Il faut s'en tenir à ça. Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que quand je choisis un collaborateur, je le responsabilise à 100 %. Si le sélectionneur fait sa liste et qu'il ne prend pas Seko avec lui c'est de sa responsabilité. Faisons confiance à l’entraîneur. Seko n'est pas venu, mais ceux qui étaient là, ont-ils été performants oui ou non? Il faut aussi comprendre que le sélectionneur voulait voir de nouveaux joueurs. Raison pour laquelle il a appelé Ahoulou, Ahmad Diallo et Ahmed Traoré. Nous avons vu ce qu'ils ont apporté. Parlons un peu de ceux qui étaient là. J'ai demandé au sélectionneur de me préparer un commando qui serait prêt à mouiller le maillot avec des joueurs motivés, déterminés et capables de nous accompagner dans le projet. Pour l’instant, Seko fait partie de ces joueurs-là. Donc je n’ai pas à polémiquer sur les raisons que me donne le sélectionneur. Apprenons à nous faire confiance. Faites-nous confiance parce que nous rendrons compte à un moment ou à un autre. Regardons les aspects positifs.

L’interventionnisme dans les choix de Gasset

Je suis surpris de la propension que nous avons à mettre en doute la responsabilités des dirigeants. Je veux bien que ceux qui parlent de favoritisme et de l’interventionnisme dans le choix du sélectionneur se montrent. Ce sont des accusations que les gens ne peuvent pas prouver. Je suis un manager qui ne s’implique pas dans les responsabilités de mes collaborateurs. Je les choisis par rapport à leur compétence. Je leur donne une feuille de route et je les évalue en fonction de leur rendu. Pensez-vous honnêtement que moi en tant que président de la FIF , j'ai plus de compétences en matière technique et tactique que Jean-Louis Gasset? Il faut faire preuve quand même d’un peu d’humilité. Je ne peux avoir plus de connaissances en football qu'une personne qui a été formateur, entraîneur, sélectionneur au très haut niveau. Comment je peux prétendre lui imposer des joueurs ? Jean-Louis Gasset a les mains libres à 100% parce qu’il est payé pour faire son travail. Donc il est impossible que je fasse le travail à sa place. Il fait son travail et moi je le juge au resultat. Il a un objectif qui lui a été fixé. Moi je lui donne les moyens pour y arriver. Tout le reste n’est que fantasme.

Le Stade de Yakro

Il a été homologué pour les compétitions de la CAF. Il y avait un certain nombre d’espaces qui n’avait pas été finalisés. Mais en accord avec l’ONS et la CAF, nous avons obtenu l’homologation de ce stade. Et vous avez vu que c'est ce stade qui a abrité toutes les compétitions depuis bientôt un an. Il se trouve que par la grâce de Dieu un second stade, celui de Bouaké en l’occurrence, a été homologué. Donc en accord avec l'ONS, nous avons décidé de fermer le Stade de Yamoussoukro pour finir les travaux. Ceux qui sont donc allés à Yamoussoukro ont pu se rendre compte que le parking est en gravier. Il va donc falloir bitumer tous les parkings autour. Vous convenez avec moi que l'on ne peut utiliser le stade alors qu’il est en train d’être bitumé. Il y a aussi la zone VVIP qui est en train d’être finalisée. Il y a enfin quelques petits travaux de finitions à faire. Le stade était utilisable, mais les travaux dans ses parties extérieures sont en voie de finition.

Le modèle sénégalais en terme de formation

Il est très intéressant par rapport aux résultats que ce pays obtient. Mais pour moi, la référence en terme de formation, c'est la France. Si vous regardez aujourd’hui dans tous les grands championnats européens, vous avez des joueurs de 18 à 25 ans qui brillent, tout simplement parce qu'il y a eu une organisation structurée qui a été mise en place depuis à peu près 20 ans. Le modèle sénégalais existe depuis une quinzaine d'années et aujourd’hui, les résultats probants arrivent. Quand nous sommes arrivés, nous avons restructuré la direction technique nationale et fait appel à un technicien chevronné qui est Ludovic Batteli. Nous l'avons nommé comme directeur technique national et il est en train de finaliser la politique de formation, de relance de tout ce qui est football de jeunes. C’est un travail qui est à 360 degrés. Il faut d’abord former les formateurs de masse ensuite ceux de l’élite. Une fois que cela est fait ce sont ces formateurs qui doivent prendre le relais. A côté de cela, il faut mettre un dispositif pour qu'il y ait une classification des différents centres et des académies avec des encouragements pour ceux qui font du bon travail. Mais si les enfants ne sont pas formés par des personnes compétentes et chevronnées, il va sans dire qu'ils seront perturbés. Au bout de la chaîne, il y a des compétitions qui permettent de sortir les meilleurs. C’est un travail de longue haleine qui demande de la patience . Nous avons commencé avec le championnat Elite U20, c’est aussi la détection des jeunes qu’on a pris pour aller à Montaigu. Tout ca n'est que le début d'un long processus.

Propos retranscrits par Sanh Séverin et Kader G

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