En 2010, l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du Monde de football, une première pour le continent africain. Ce fut l’occasion pour les Sud-africains de montrer l’étendue de leur savoir-faire en matière d’organisation, de valorisation de la culture africaine et surtout… de Vuvuzela. Cette dernière est une trompette en plastique typiquement sud-africaine qui est utilisée dans les Championnats de football du pays en guise d'animation.
Douze ans après cette assourdissante compétition, le monde se rappelle encore de la fameuse trompette qui a volé la vedette aux grandes stars de cette compétition, dès le match d’ouverture. Le bourdonnement incessant des Vuvuzelas pendant les matches de la Coupe du Monde, a fait l’objet d’une ribambelle de critiques dans le monde. Si le son émis par cet instrument était très désagréable pour ceux qui suivaient le Mondial 2010 à la télévision, que devait bien être le ressenti des personnes qui étaient présentes sur le terrain ?
Le son de cet instrument est comparable à celui d’une sirène de police ou d’un klaxon de voiture. Une seule Vuvuzela, correctement utilisée, peut atteindre jusqu’à 130 décibels. Alors, quand des milliers de personnes se mettent à en jouer en même temps, dans un même espace et de façon prolongée, le bruit devient très rapidement cauchemardesque.
Selon l’argentin, Lionel Messi, les joueurs ne s’entendaient pas sur le terrain, ils ne pouvaient communiquer qu’avec des gestes. Même les sifflets des arbitres était couvert par le boucan de ces trompettes.
« La communication fait aussi partie du football. Il était absolument impossible de dire quelque chose à un équipier », s’était plaint l’attaquant de l’Albiceleste, après le match Argentine-Nigeria.
Très facile à se procurer, la vuvuzela est vite devenue l’instrument de la terreur de la Coupe du Monde 2010. Les chaînes de télévision vivaient un véritable cauchemar à cause des Vuvuzelas qui couvraient les voix des commentateurs. Pour pallier ce vacarme assourdissant, il y a eu une vague de protestations des médias, des joueurs, des entraîneurs, des pétitions sur Facebook et même des plaintes de téléspectateurs.
Malheureusement pour eux, les vuvuselas continueront leur cacophonie jusqu’à la finale de la Coupe du Monde. Le président de la FIFA de l’époque, Sepp Blater, s'était engagé à souffler dans une vuvuzela pour afficher son soutien à l’emblématique accessoire des Bafanas Bafanas.
Selon le journal les Echos, certains médias européens ont finalement fait appel à des sociétés qui leur ont installé un dispositif de filtrage, de façon à estomper les bruits de vuvuzelas tout en préservant l’ambiance. Pour le bien des oreilles des supporters, des bouchons auditifs ont aussi été mis en vente à Cape Town.
L’histoire ne s'est pas répétée, la Vuvuzela a été interdite lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, pour des raisons de sécurité. Malgré le son désagréable de la Vuvuzela, elle est aujourd’hui utilisée dans plusieurs pays africains pour animer des matches de football.
A lire aussi : Quand le Niger "disputait" la Coupe du Monde