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Il n'était pas une icône mais un joueur lambda. Sa mort a été un choc pourtant pour des milliers de personnes à travers la Côte d'Ivoire et le monde. Il y aura forcément un après-Sylla Moustapha si l'on s'en tient aux levers de bouclier et aux hommages. Plusieurs personnes et entités dont la FIFA ont réagi à la mort du défenseur inhumé le 6 mars à Dabou. Deux d'entre elles pointent sérieusement du doigt les failles du système médical sporyif ivoirien. Il s'agit de celles du Docteur Osman Chérif et de l'entraîneur Oussou Konan Lumor, les 6 et 7 mars 2023. «Je rappelle que le joueur décédé, on le voit sur la vidéo, n'a pas eu de choc avant de tomber, il n'a presenté aucun signe avant le match... Il a fait un malaise indépendant du football. Si ce joueur était suivi regulièrement par un médecin, certaines choses pouvaient être anticipées. Pour la procédure d'évacuation de la FIF, c'est aussi l'anarchie. Quels sont les délais et qui accompagne un joueur qui fait un malaise ? Le medecin du match ? Le medecin de l'équipe ? Les deux ? Mais le medecin du match qui doit assurer la continuité ne peut pas quitter le stade ! Donc qui va aller avec le malade ? Ça perd du temps et les malades peuvent en décéder... Je pense que les clubs qui n'ont pas suffisament de moyens sont trop laissés pour compte dans la gestion de leur service médical et c'est cela que dénonce Didier Drogba. C'est l'anarchie complète; De nombreux clubs de 1ère division n'ont pas d'équipes médicales, les joueurs en dehors des matchs sont livrés à eux-même. Des épileptiques, des cardiopathes sont mis en danger dans la pratique de ce sport. Un joueur malade en dehors du terrain peut perdre la vie sur le terrain à n'importe quel moment. En debut de championnat, la FIF demande à chaque club de fournir un Certificat Médical de Non Contre-Indication à la Pratique du Football mais la délivrance de ce certificat n'est pas controlé par les instances et ce certificat est valable pour trop longtemps. C'est extremement dangereux. Mon Club est l'un des rares du championnat à avoir prevu trois bilans complets cardiorespiratoires cette saison (début de saison, mercato -nouveau joueurs- et bilan de fin saison, Ndlr).», dénonce l'urgentiste, spécialiste en réanimation en médecine du sport. Il n'est pas le seul à aller dans ce sens. Un coach accuse également mais surtout les joueurs.
Les joueurs fautifs ?
«Il y'a quand même une inquiétude qui est réelle. C'est vrai que les SG présentent un certificat médical pour chaque joueur signé par un médecin reconnu par la FIF avant d'émettre une licence. Ok mais le joueur lui même qui n'effectue aucune véritable visite médicale et qui prend la prime à la signature parce que c'est tout ce qui l'intéresse et qui s'engage sachant bien qu'il est dans le faux au même titre que les dirigeants des clubs est-ce la faute de la Fédération? Si le joueur lui même est inconscient pour sa propre vie est-ce la faute de la Fédération? Montrez-moi une fédération au monde qui prend la main d'un joueur pour aller faire visite médicale? Est-ce la responsabilité de la Fédération la visite médicale d'un joueur qui appartient à un club qui est une entité privée?», questionne-t-il avant de proposer ses idées. « Le véritable problème à résoudre c'est quel mécanisme doit mettre en place la Fédération pour contraindre les clubs à véritablement faire les visites médicales correctement. À méditer.».
Sanh Séverin