Après le Comité olympique, le ministère des Sports malien a décidé d’alerter son service d’Inspection pour mener un audit complet dans une autre institution sportive nationale, la fédération de football (FEMAFOOT), sur une quarantaine de points à éclaircir.
Comme dans plusieurs pays africains, les relations entre la fédération de football et le ministère des Sports sont relativement tendues au Mali.
Le 30 janvier, le ministre Abdoul Kassim Fomba a même alpagué publiquement lors d’une conférence de presse la gestion de la FEMAFOOT, tout en expliquant que cette dernière avait dû rembourser 18 millions de francs CFA à l’État.
De son côté, le président de la fédération incarcéré depuis un an et demi en attente de son procès, Bavieux Touré, avait également critiqué « l’absence de soutien de [mon] autorité de tutelle nationale » dans une lettre signalant son désistement à briguer un nouveau mandat au Conseil de la FIFA.
L’audit sera mené sur la période de 2020 à 2024
Après avoir déclenché un audit général sur le CNOSM (Comité national olympique et sportif malien), le ministre a demandé au service de l’Inspection de la jeunesse et des sports de réaliser également un audit de la FEMAFOOT portant du 1 janvier 2020 au 31 décembre 2024.
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Une quarantaine de points reste à éclaircir, notamment sur l’allocation des fonds attribués par l’État, les équipes nationales, les cachets des matchs amicaux, les contrats avec les différents sponsors (Airness, Petro Bama, etc.), la situation du personnel, les indemnités allouées aux dirigeants, les taxes impayées, etc. Évidemment, pour éviter toute ingérence avec la FIFA, les investigations ne porteront pas sur les subventions données par l’instance du football mondial.
Ces dernières années, les audits commandés par la FEMAFOOT avaient déjà révélé quelques dysfonctionnements. Cette dernière, cependant met en avant les réalisations récentes comme la rénovation du Stade Amary Daou à Ségou en présence du Premier ministre.