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Parrainages limités et accusations de corruption : l’élection sous tension aux Comores

Ce mercredi 22 janvier marquera la réélection de Saïd Ali Saïd Athouman, le président de la Fédération comorienne de football, dont la liste a été la seule retenue par la commission électorale, comme lors des dernières élections de 2021.

Saïd Ali Athoumane, le président de la Fédération comorienne de football.
Saïd Ali Saïd Athouman va repartir pour un nouveau mandat, malgré les polémiques.

Élu en 2018, puis mis de côté un an plus tard avec la nomination d’un Comité de normalisation par la FIFA aux Comores, Saïd Ali Saïd Athouman était revenu à la présidence de la Fédération comorienne de football, lors des élections de 2021 en étant le seul candidat validé par la commission électorale.

Cette décision avait suscité de vives polémiques, notamment de Mahmoud Mohamed Aboud, ancien ambassadeur comorien aux États-Unis qui s’est présenté aux élections de la FFC sans succès, faute d’obtenir les parrainages requis. Portant l’affaire au TAS – notamment car Athouman a été élu par acclamation et non par vote à bulletin secret comme noté dans les statuts -, il fut finalement débouté pour une raison assez particulière : « L’annulation du vote n’aurait d’effet que d’obliger à recommencer l’opération électorale. »

Les clubs affiliés à la FFC ne peuvent plus donneur leur parrainage

En novembre, la FFC débutait son processus électoral. Plusieurs personnes étaient intéressées pour monter une liste susceptible de concurrencer celle du président sortant. Parmi elles, trois noms :

- Aymane Abdou, un coach connu, actuellement en poste à Ngazi Sport de Mirontsy
- Ben Ahmed, ancien ministre des Sports
- Le colonel Cheick Ahmed Abdallah

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Si chacun y allait de son bon mot dans les médias aux Comores, Athouman et son équipe avaient un temps d’avance en s’occupant de boucler les parrainages nécessaires pour être éligible. Grâce à une réforme des textes validée par une assemblée générale en mars 2023, seuls les 65 délégués composant l’AG peuvent donner leur parrainage et non tous les clubs affiliés à la FFC comme avant (dont le nombre dépassait allégrement 300).

Dans ces conditions, obtenir les neuf parrainages n’est pas chose aisée, surtout que chaque candidat doit avoir trois parrainages minimum par île.

Accusation de corruption rejetée « faute de preuves »

Avec ces nouvelles dispositions, la Commission électorale a tranché le 30 décembre en validant seulement celle d’Athouman et en rejetant la seule autre liste définitive, celle d’Aymane Abdou pour « insuffisance de parrainages ».

Ce dernier a immédiatement présenté un recours pour contester l’invalidation tout en portant des accusations « d’inéligibilité et de corruption » à l’encontre de son adversaire. Des allégations rejetées à nouveau « faute de preuves suffisantes » même si la commission a reconnu l’invalidité d’un parrainage d’Athouman (du FC Hahaya) puisque la personne signataire n’avait pas les pouvoirs requis pour cela.

Au final, seul le président sortant sera donc en lice ce mercredi 22 janvier à Moroni où la FFC devra également élire son nouveau bureau exécutif. Un défi plus important qu’il n’y paraît ; derrière les recours, les parrainages ou l’identité du président, la fédération comorienne avance encore parfois au ralenti en comparaison de plusieurs de ses ambitieuses homologues du COSAFA, la sous-confédération à laquelle est affiliée à la FFC et qui est actuellement dirigée en intérim par… Saïd Ali Saïd Athouman.

Romain MOLINA

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