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Rétro SNA-Cameroun : Roger Milla, le virtuose devenu symbole

Inoubliable soliste de l'équipe du Cameroun, Roger Milla a marqué l’histoire du football mondial et africain avec sa célèbre danse, ses dribbles fous et son sens du but hors du commun.

De notre correspondant au Cameroun,

Roger Milla, lors d'une rencontre du Mondial 90

Roger Milla ou Roger Miller… Les amoureux du football ne font aucune différence. Ce nom, même écrit différemment, raconte une histoire. Celle d’un «Vieux Lion» qui savait étaler toute sa classe sur les pelouses. L’époque où le virtuose camerounais faisait danser les défenses d’Afrique. Et du monde par ses dribbles, ses… coups de reins. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute, Roger Milla est incontestablement le plus prestigieux ambassadeur du football que le continent ait connu.

L’homme du Mondial 90

Le voilà entré dans la légende pour toujours Un symbole pour des générations, une icône pour le continent africain. Mais aussi, un modèle d’abnégation pour les politiques qui raffolent de son image. Cette image, le «Grand 9» , Roger Milla l'a soigneusement construite durant sa carrière. Notamment lors du Mondial 1990, lorsque à 38 ans et grâce à une intervention du président camerounais qui a pesé pour son retour en sélection, il mettait la planète football à ses pieds.

En Italie, les quatre réalisations de Milla ont fait de lui une icône internationale du jour au lendemain. Surtout son doublé face à la Colombie de René Higuita, qui ouvrait la porte des quarts de finale aux Lions Indomptables. Grâce à l’inusable Milla, sacré plus vieux buteur de l'histoire du tournoi, le Cameroun devenait la première nation africaine à réaliser un tel exploit.

Le natif de Yaoundé aura donc sublimé son image ainsi que celle des Lions. Même si l’aventure devait ensuite s’arrêter en en quarts contre l’Angleterre (3 buts à 2 après prolongation). Milla aura alors marqué sa compétition.

«Je garde un souvenir à la fois bon et triste, déclarait l’ancien numéro 9 des Lions il y a deux ans. Bon pour notre parcours historique, triste parce que nous sommes sortis de la compétition. Quand il ne le fallait pas, surtout que tout le monde nous attendait en demi-finale. Mais, il demeure à travers le monde, une reconnaissance pour moi et tout le pays. Le Cameroun a eu une bonne visibilité grâce à l’exploit des Lions indomptables lors de cette Coupe du monde 90». Un exploit qui lui offre un second Ballon d’or africain (1990) après celui de 1976.

La suite de la carrière du double champion d’Afrique (1984 et 1988) est une succession de titres individuels. Milla est élu meilleur joueur camerounais du 20ème siècle par l’IFFHS. Il est porté au rang de footballeur africain du siècle en 2001 par le journal français L'Equipe. Le journal France Football fait de lui le meilleur joueur africain des 50 dernières années en 2004. Un titre confirmé par la CAF en 2007.

«Je ne menais pas une vie débridée»

Joueur de talent, Roger Milla a pourtant commencé à construire sa carrière très jeune. Il a en effet 13 ans, lorsqu’il signe sa première licence à l'Éclair de Douala, un club camerounais. Sa technique et son sens du but font déjà merveille.

Mais il lui faut attendre cinq ans avant de découvrir le championnat national avec les Léopards de Douala (1970 – 1974). Deux titres de champion du Cameroun et une demi-finale de Coupe d'Afrique des clubs champions plus tard, Milla pose ses valises au Tonnerre de Yaoundé, club avec lequel il décroche la Coupe des Coupes africaines (1975).

Fin dribbleur et attaquant fougueux, la renommée de Milla lui ouvre les portes du professionnalisme. Il débarque notamment en France,  porte tour à tour les couleurs de Valenciennes, Monaco, Bastia, Saint-Etienne, Montpellier et Saint-Pierroise. Il termine sa carrière en Indonésie en 1996, après avoir brillé sous les couleurs de Pelita Jaya FC et Putra Samarinda.

Le secret d’une aussi longue carrière ? «Je prenais soin de mon corps, dit Milla dans une interview à  Fifa.com. Je n'ai jamais rien fait qui aurait pu nuire à mon physique car je menais pas une vie débridée. Au contraire, j'étais très sérieux. Je me contentais de boire un demi verre de vin de temps en temps. Jamais plus ».

Kigoum WANDJI

 

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