A 23 ans, Neil El Aynaoui a conquis déjà conquis son monde dans le Nord, à Lens où il a débarqué à l’été 2023. Malgré une longue absence en raison d’une blessure au genou, le milieu axial marocain revient progressivement et n’a rien perdu de son abattage physique et de sa lucidité.
Né le 2 juillet 2021 à Nancy, Neil El Aynaoui est issu d’une famille sportive. Mais contrairement à sa mère (française) et père (marocain) qui se sont faits un nom dans le tennis, lui a choisi le football dès son jeune âge. Et il ne s’est pas trompé en traçant sa propre voie que de marcher dans le sillage de ses parents. Zoom sur un milieu de terrain qui enchante les spectateurs et téléspectateurs du RC Lens.
S’il est né à Nancy, c’est à Barcelone en Catalogne que Neil El Aynaoui a grandi aux côtés de son père Younes El Aynaoui, célèbre tennisman de son époque et n°14 mondial en 2002. « J’y ai fait mes premiers pas à quatre ans, dans un pays qui respire le foot, une ville où il fait bon vivre, où la vie est magnifique », a-t-il confié dans un entretien à L’Equipe.
C’est à l’âge de 8 ans qu’il intègre le centre de formation de l’AS Nancy Lorraine en 2009. Il va y rester et évoluer dan toutes les catégories de jeunes avant qu’il ne fasse sa première apparition en équipe première en 2021, année lors de laquelle il a signé son premier contrat professionnel. Très à l’aise balle au pied et surtout impressionnant par ses qualités physiques, El Aynaoui ne passera pas plus de deux ans avec l’ASNL avant que le RC Lens ne vienne le chercher contre la modique somme de 600 000 euros alors que Nancy était en National.
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Milieu axial à la base, Neil El Aynaoui est également capable d’évoluer dans un double pivot grâce à sa technique soyeuse qui lui permet de réaliser de gestes très fins dans de petits espaces mais également à prendre la profondeur lorsque le jeu le demande. A la récupération, il abat un gros boulot et toujours à la limite de la ligne rouge (un carton jaune en 12 matchs cette saison). Il affiche un ratio de 71% de réussite sur les duels aériens (il fait 1,85m) et 41% sur les duels au sol. D’un point de vue technique, il affiche un ratio de 88% de passes réussies par match.
Un joueur très généreux dans l’effort qui plaît aussi bien à ses coéquipiers qu’à ses entraîneurs comme Albert Cartier qui l’a eu sous ses ordres à Nancy : « Neil, c’est un cadeau pour un entraîneur. Il est autonome. Il a encore besoin de se former, mais on n’a pas besoin de lui répéter 36 fois les choses, il s’assume tout seul. Il sait prendre ses responsabilités », a décrit l’entraîneur français pour La Voix du Nord en 2023 tout en louant son aptitude à « prendre des décisions dans des moments d’intensité, quand c’est chaud, quand il y a du rythme, et il prend les bonnes décisions. Sous émotion, mais sans stress. Il est capable d’analyser ». Avec sa capacité de projection, Neil El Aynaoui « doit marquer 6-8 buts dans le jeu par saison, même en Ligue 1. »
Après avoir digéré son transfert avorté à l’AS Monaco l’été dernier en raison de sa blessure au genou, Neil El Aynaoui est déjà tourné vers l’avenir et espère dire adieu aux pépins physiques après avoir récupéré d’une blessure aux ischio-jambiers mi-janvier. Le milieu de terrain de 23 ans a encore sorti 90 minutes de très haute facture dimanche contre Angers (1-0) et revient tout doucement pour retrouver une place de titulaire chez les « Sang et Or ». Sous contrat jusqu’en 2027 avec les Artésiens, nul doute qu’il fera partie des noms qui vont animer le prochain mercato estival.
