Au lendemain de la suspension de la Fédération congolaise de football (Fecofoot) par la FIFA, le Premier ministre congolais est entré en contact avec l'instance mondiale du ballon rond pour tenter de trouver une solution et sortir de la crise.
La Fédération congolaise de football (Fecofoot) est en pleine tourmente. La FIFA a décidé de suspendre l’instance en raison d’une ingérence politique dans sa gestion, privant ainsi le pays de toute participation aux compétitions internationales. Une sanction lourde de conséquences, notamment pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, où le Congo devait affronter la Tanzanie et la Zambie en mars prochain. Face à cette crise, le gouvernement congolais tente de négocier une sortie de crise avec l’instance dirigeante du football mondial.
À l’origine de cette suspension, une intervention directe des autorités congolaises dans les affaires de la Fecofoot. En septembre 2024, une assemblée générale a acté la destitution du président de la fédération, Jean-Guy Blaise Mayolas. S’en est suivie la mise en place d’un comité ad hoc par le ministre des Sports, Hugues Ngouélondélé, pour assurer la gestion du football national. Une décision perçue comme une violation flagrante des statuts de la FIFA, qui garantissent l’autonomie des fédérations et interdisent toute ingérence politique.
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Alertée par cette situation, la FIFA, en collaboration avec la Confédération africaine de football, a dépêché plusieurs missions à Brazzaville afin de rappeler aux autorités locales la nécessité de respecter les règles établies. Malgré ces avertissements, aucune solution n’a été trouvée, poussant la FIFA à sévir en suspendant la Fecofoot jusqu’à nouvel ordre.
Conscient des enjeux et des conséquences désastreuses d’une telle suspension pour son football, le gouvernement congolais a décidé de réagir. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a personnellement pris contact avec les dirigeants de la FIFA, d'après les informations de Sport News Africa, pour s’enquérir de la situation et comprendre les exigences à remplir pour lever la sanction.
Mais du côté de Zurich, le message a été clair : pas de compromis sur les principes fondamentaux. La FIFA a réaffirmé ses conditions pour réintégrer la Fecofoot dans le giron du football international :
À l’issue des discussions, les deux parties se sont quittées sur une volonté commune de résoudre la crise rapidement. Une réunion de crise est d’ailleurs prévue – ou se tient déjà – à la Primature congolaise pour tenter de trouver une solution acceptable.
Reste à savoir si le gouvernement congolais acceptera de se conformer aux exigences de la FIFA ou s’il cherchera une autre issue. En attendant, le football congolais est en suspens, avec un avenir incertain sur la scène internationale. Une situation qui pourrait s’éterniser si les autorités ne prennent pas les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre et éviter une exclusion prolongée du pays des compétitions mondiales.